Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 8.
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Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 8.
Bonsoir à toutes et tous.
J'espère que vous avez passé une bonne fête de Noël et que le Petit papa du même nom vous a gâtés comme il se doit!
Retrouvons tout de suite nos héros Coraline & Pierre pour un nouvel épisode de leurs aventures...
Bonne lecture!
Episode 8
Chapitre 4
-OK!, acquiesce-je. Fais comme tu veux! Tu fermeras la boutique derrière toi en sortant? Si je ne suis plus là, bien entendu.
-T'inquiète pas! Ce ne sera pas la première fois, non?
-Non, c'est vrai! Et prend tout ton temps pour venir demain matin, surtout.
M'installant au volant de la dépanneuse, je vais pour aller décharger la 5 au milieu des autres épaves...
Non! Je ne peux pas faire cela! Je ne peux pas envoyer ma 5 à la casse! C'est mon dernier lien avec... Nous sommes en janvier de l'an 2000... Il y a quatre ans que je n'ai plus la moindre nouvelle d' «Elle» ... Et pourtant, je ne peux me résoudre à jeter à la mitraille une voiture de vingt-trois ans, -un tas de ferraille- parce-qu'un jour une Coraline de Jarvaux d'Arbois y a posé son cul!? 'Faut que j'aille me faire soigner d'urgence, moi!, pense-je, amer.
Bien que ce ne soit pas raisonnable, logique ou -Utilisez le terme qui vous convient le mieux-..., je rentre la dépanneuse en marche arrière dans l'atelier et dépose précautionneusement ma petite voiture rouge dans le fond du garage, à côté des ponts élévateurs.
Vous allez sans doute sourire: J'ai la très nette impression qu'elle m'en remercie, qu'elle me crie que nous nous baladerons encore ensemble... Et moi, comme un c...: Je ne demande qu'à la croire!
Allez, rideau! C'est tout pour aujourd'hui! Je rentre à la maison... Chez papa et maman!
Ah oui! La bonne idée... Et j'y vais comment? 'Pas envie de me taper presque cinq kilomètres à pince! Et autant demain matin, pour revenir! Rentrer avec la dépanneuse?
Si je la gare dans le petit chemin qui mène à la maison de mes parents, plus un seul de nos voisins ne peux passer... Pas même à vélo! Et à cette heure-ci, je ne dois plus espérer trouver une place de stationnement plus loin dans la rue...
Tant pis! Il y a bien longtemps que je ne me suis pas fait plaisir. Je m'offre une voiture! Après tout, elle est déjà à moi; c'est l'ancienne du boucher de Sart-au-leu, que j'ai racheté pour la revendre.
Et voilà pourquoi ce soir-là, je rentre chez mes parents au volant d'un cabriolet Mercedes 220 E, qui a encore fière allure, malgré ses douze ans. C'est une folie, me direz-vous? Tout-à-fait d'accord! Mais tant pis!
****
Mars 1996.
Contrairement à ce qu'elle pensait, Coraline s'est habituée à la nudité permanente et elle doit se l'avouer: La première honte passée, ce mode de vie lui plaît assez. La caresse du vent sur la peau ou pouvoir se baigner sans devoir, ensuite, supporter un maillot collant et mouillé... Cela lui procure un délicieux sentiment de liberté!
Son corps a pris une jolie couleur de café au lait... Cela met en évidence ses magnifiques yeux verts. Ses longs cheveux ondulés ont foncés un peu... Le bronzage renforce cet air de gitane et lui sied à ravir.
Trois mois se sont écoulés depuis son arrivée à Villa Luna...
Elle est enceinte de sept mois, maintenant... Comme sa copine Béatrice, une autre pensionnaire. Son ventre, contrairement à celui de son amie qui porte fièrement un «petit tonneau» sur le devant de sa personne, ne s'est pas arrondi.
Sophie, la gynécologue belge qui officie depuis des années à la Villa, les taquine souvent sur le sujet, répétant à chaque visite:
« Ventre rond? Sexe bâton! Ventre tendu? Sexe fendu! »
Bien souvent , elles se placent côte-à-côte et commentent leurs différences.
Mais si son ventre ne s'est pas autrement arrondi, sa poitrine par contre...
A un tel point que Sophie l'oblige désormais à porter un soutien-gorge d'allaitement lors de ses promenades, dans l'immense parc. Cela fait beaucoup rire ses amies, surtout la plus jeune, Mélanie, la compagne de chambre de Cora. La voir déambuler à poil, mais porteuse d'un soutif' est, selon elle, du plus haut comique!
Pour l'instant, enduite de crème solaire et les yeux clos, elle profite du soleil, allongée sur un transat de la terrasse, devant sa chambre.
Somnolente, elle laisse vagabonder ses pensées:
Pierre! Oh, Pierre! Où es-tu? Que deviens-tu? A-tu compris que je ne t'ai pas quitté? Te doutes-tu à quel point tu me manques?
Si tu savais comme mes premiers jours ici ont été difficiles! Obligée de vivre nue... Comme un animal... Une moins que rien!
A force, l'amitié des autres filles, la chaleur du personnel, l'habitude ont fait que...
Oh, malgré la promesse faite à Maria, j'ai tenté de fuir: Je ne suis jamais parvenue aux limites de ce vaste parc! Et puis, Palma ou non, les premiers mois de l'année, il ne fait bon qu' aux heures du midi. Le reste du temps, il fait trop froid que pour rester nue dehors! Et même... Si j'étais parvenue à m'enfuir: Comment aurais-je pu retrouvé? Nue, enceinte, sans argent, sans papiers...
Que vais-je devenir? Te retrouverais-je un jour? Voudras-tu encore de moi, si ce jour arrive...
Oh,Pierre! Qu'est-ce que je donnerais pour être avec toi...
Quelques larmes perlent sous ses paupières closes tandis que, mentalement, elle lui écrit une longue lettre, comme s'il pouvait la lire un jour.
Elle lui raconte sa nouvelle vie de prisonnière de luxe, dans un environnement de rêve, où les mets les plus fins lui sont quotidiennement servis dans un luxueux restaurant... Sa formation à la gestion hôtelière -sa grande passion-, qui, bien que dispensée de manière ludique, lui a permis en seulement trois mois d'en savoir déjà plus qu'en une année complète de cours traditionnels.. tout lui occupant l'esprit..
Elle lui dit ses peurs et ses espoirs...
Sa solitude aussi, comme s'il était là, près d'elle, comme avant.
Un petite brise légère venue de la mer toute proche, lui apporte, outre une odeur d'iode, celle parfumée des mimosas, dont les fleurs jaunes commencent à éclore un peu partout dans le domaine, à ce moment de l'année...
Une ombre, soudain, passe devant ses paupières closes... Elle ouvre les yeux et éclate de rire: Debout devant elle se tient Mélanie... Sa poitrine s'orne d'un superbe soutif' d'allaitement blanc!
-Ah oui! Tu as raison!, lui dit-elle. C'est vraiment comique à voir, une fille nue, bronzée...avec un soutif' renforcé et blanc, par dessus le marché!
-Gna,gna,gna..., a pour toute réponse une Mélanie vexée qui rentre dans la chambre par la porte-fenêtre ouverte.
****
Bien calé dans le fauteuil de son bureau, Hubert de Jarvaux d'Arbois raccroche le téléphone.
-Bon, les billets d'avion, c'est fait! Appeler Marie-Odile, maintenant !, se dit-il, en reprenant le combiné.
Marie-Odile Van Casteel, une élégante personne d'une quarantaine d'années, présente bien de sa personne. Elle exercerait toujours son métier de sage-femme si elle n'avait tenté, il y a quelques années, d'escroquer l'hôpital qui l'employait.
A une époque, elle et Hubert étaient très... amis, dirons-nous pudiquement!
Si Hubert ne l'avait pas tirée de ce mauvais pas en intercédant pour elle auprès de quelques amis haut-placés, elle occuperait actuellement un coquet petit appartement de deux mètres sur trois, avec vue sur barreaux et co-locatrices en tailleurs rayés jaunes et noirs.
Grâce à lui, elle s'en est tirée par un petit exil volontaire de trois ans, histoire de se faire oublier. Depuis, bien qu'ils aient rompus, elle ne peut rien lui refuser.
Vingt minutes plus tard, elle est assise dans le bureau et l'écoute attentivement exposer ce qui l'attend d'elle...
-T'es malade!, dit-elle. Cette pauvre gamine va...
-Elle n'avait qu'à réfléchir avant aux conséquences de ses actes! Je lui avais formellement interdit de continuer à fréquenter son loqueteux... Elle ne m'a pas écouté? Tant pis pour elle!
-Bon !, répond Marie-Odile. Tu commandes, j'obéis! Mais c'est bien parce-que c'est toi: J'ai horreur de cette histoire! Tu es vraiment...monstrueux!
-Arrête-là tes compliments, veux-tu?, lui répond Hubert, sarcastique.
-Et puis, huit cents mille francs pour même pas trois petites semaines de travail au soleil, continue-t'il. Cela calme tes scrupules, non?
-Oh, ça va, ça va! Tu sais très bien qu'en affaires... Je n'ai aucun sentiment! Fût-ce même pour une gamine que j'ai connue toute petite!
-Alors, nous sommes bien d'accord? Tu pars pour Palma le 1er mai?
-Compte sur moi! Tout sera fait comme convenu! Et puis, je serais contente de revoir Palma; j'y ai habité trois ans grâce à toi, si tu t' en souviens ...
-C'est bien pour cela que je fais appel à toi! Tu connais parfaitement l' île et tu parles espagnol. C'est primordial pour la réussite de mon plan!
-Bon voyage et à dans trois semaines, alors!, termine Hubert en se levant pour signifier la fin de l'entretien.
Mon plan est en marche... Coraline, ma « chère fille », tu n'as pas fini d'en baver, crois-moi!, pense-t'il encore, avec un sourire froid, tandis que la porte du bureau se referme sur sa complice.
****
En me couchant, ce lundi soir, les paroles d' Antoine me trottent dans la tête...
« Le personnel n'est pas encore au courant..., J'arrête dans deux mois..., Concession Aixam... »
C'est un bien beau garage, quand même!, pense-je. Et mon pauvre Cédric, que va-t' il devenir? Et si... Non! Ce serait une folie! Quoique...
Je finis par sombrer dans un sommeil agité.
Le lendemain mardi, après avoir vérifié le planning de la journée avec Anne -Marie, je m'enferme dans mon bureau -phénomène extrêmement rare chez moi- non sans l'avoir prévenu que je ne voulais pas être dérangé.
Mon premier coup de téléphone est pour Luc, mon comptable. Il m'informe, au centime près, de l'état de mes finances...
-Donc, d'après toi, lui dis-je, je pourrais le faire?
-Sans restriction aucune!, m'assure-t' il. Tes finances sont saines et prospères... Tu peux y aller franco! Les banques te suivront sans aucun problème!
Après avoir raccroché, j'ai encore un petit moment d'hésitation...
Finalement, je re-décroche mon téléphone:
-Allo, Antoine? Je crois que j'ai trouvé une solution à ton problème...
A suivre
J'espère que vous avez passé une bonne fête de Noël et que le Petit papa du même nom vous a gâtés comme il se doit!
Retrouvons tout de suite nos héros Coraline & Pierre pour un nouvel épisode de leurs aventures...
Bonne lecture!
Episode 8
Chapitre 4
-OK!, acquiesce-je. Fais comme tu veux! Tu fermeras la boutique derrière toi en sortant? Si je ne suis plus là, bien entendu.
-T'inquiète pas! Ce ne sera pas la première fois, non?
-Non, c'est vrai! Et prend tout ton temps pour venir demain matin, surtout.
M'installant au volant de la dépanneuse, je vais pour aller décharger la 5 au milieu des autres épaves...
Non! Je ne peux pas faire cela! Je ne peux pas envoyer ma 5 à la casse! C'est mon dernier lien avec... Nous sommes en janvier de l'an 2000... Il y a quatre ans que je n'ai plus la moindre nouvelle d' «Elle» ... Et pourtant, je ne peux me résoudre à jeter à la mitraille une voiture de vingt-trois ans, -un tas de ferraille- parce-qu'un jour une Coraline de Jarvaux d'Arbois y a posé son cul!? 'Faut que j'aille me faire soigner d'urgence, moi!, pense-je, amer.
Bien que ce ne soit pas raisonnable, logique ou -Utilisez le terme qui vous convient le mieux-..., je rentre la dépanneuse en marche arrière dans l'atelier et dépose précautionneusement ma petite voiture rouge dans le fond du garage, à côté des ponts élévateurs.
Vous allez sans doute sourire: J'ai la très nette impression qu'elle m'en remercie, qu'elle me crie que nous nous baladerons encore ensemble... Et moi, comme un c...: Je ne demande qu'à la croire!
Allez, rideau! C'est tout pour aujourd'hui! Je rentre à la maison... Chez papa et maman!
Ah oui! La bonne idée... Et j'y vais comment? 'Pas envie de me taper presque cinq kilomètres à pince! Et autant demain matin, pour revenir! Rentrer avec la dépanneuse?
Si je la gare dans le petit chemin qui mène à la maison de mes parents, plus un seul de nos voisins ne peux passer... Pas même à vélo! Et à cette heure-ci, je ne dois plus espérer trouver une place de stationnement plus loin dans la rue...
Tant pis! Il y a bien longtemps que je ne me suis pas fait plaisir. Je m'offre une voiture! Après tout, elle est déjà à moi; c'est l'ancienne du boucher de Sart-au-leu, que j'ai racheté pour la revendre.
Et voilà pourquoi ce soir-là, je rentre chez mes parents au volant d'un cabriolet Mercedes 220 E, qui a encore fière allure, malgré ses douze ans. C'est une folie, me direz-vous? Tout-à-fait d'accord! Mais tant pis!
****
Mars 1996.
Contrairement à ce qu'elle pensait, Coraline s'est habituée à la nudité permanente et elle doit se l'avouer: La première honte passée, ce mode de vie lui plaît assez. La caresse du vent sur la peau ou pouvoir se baigner sans devoir, ensuite, supporter un maillot collant et mouillé... Cela lui procure un délicieux sentiment de liberté!
Son corps a pris une jolie couleur de café au lait... Cela met en évidence ses magnifiques yeux verts. Ses longs cheveux ondulés ont foncés un peu... Le bronzage renforce cet air de gitane et lui sied à ravir.
Trois mois se sont écoulés depuis son arrivée à Villa Luna...
Elle est enceinte de sept mois, maintenant... Comme sa copine Béatrice, une autre pensionnaire. Son ventre, contrairement à celui de son amie qui porte fièrement un «petit tonneau» sur le devant de sa personne, ne s'est pas arrondi.
Sophie, la gynécologue belge qui officie depuis des années à la Villa, les taquine souvent sur le sujet, répétant à chaque visite:
« Ventre rond? Sexe bâton! Ventre tendu? Sexe fendu! »
Bien souvent , elles se placent côte-à-côte et commentent leurs différences.
Mais si son ventre ne s'est pas autrement arrondi, sa poitrine par contre...
A un tel point que Sophie l'oblige désormais à porter un soutien-gorge d'allaitement lors de ses promenades, dans l'immense parc. Cela fait beaucoup rire ses amies, surtout la plus jeune, Mélanie, la compagne de chambre de Cora. La voir déambuler à poil, mais porteuse d'un soutif' est, selon elle, du plus haut comique!
Pour l'instant, enduite de crème solaire et les yeux clos, elle profite du soleil, allongée sur un transat de la terrasse, devant sa chambre.
Somnolente, elle laisse vagabonder ses pensées:
Pierre! Oh, Pierre! Où es-tu? Que deviens-tu? A-tu compris que je ne t'ai pas quitté? Te doutes-tu à quel point tu me manques?
Si tu savais comme mes premiers jours ici ont été difficiles! Obligée de vivre nue... Comme un animal... Une moins que rien!
A force, l'amitié des autres filles, la chaleur du personnel, l'habitude ont fait que...
Oh, malgré la promesse faite à Maria, j'ai tenté de fuir: Je ne suis jamais parvenue aux limites de ce vaste parc! Et puis, Palma ou non, les premiers mois de l'année, il ne fait bon qu' aux heures du midi. Le reste du temps, il fait trop froid que pour rester nue dehors! Et même... Si j'étais parvenue à m'enfuir: Comment aurais-je pu retrouvé? Nue, enceinte, sans argent, sans papiers...
Que vais-je devenir? Te retrouverais-je un jour? Voudras-tu encore de moi, si ce jour arrive...
Oh,Pierre! Qu'est-ce que je donnerais pour être avec toi...
Quelques larmes perlent sous ses paupières closes tandis que, mentalement, elle lui écrit une longue lettre, comme s'il pouvait la lire un jour.
Elle lui raconte sa nouvelle vie de prisonnière de luxe, dans un environnement de rêve, où les mets les plus fins lui sont quotidiennement servis dans un luxueux restaurant... Sa formation à la gestion hôtelière -sa grande passion-, qui, bien que dispensée de manière ludique, lui a permis en seulement trois mois d'en savoir déjà plus qu'en une année complète de cours traditionnels.. tout lui occupant l'esprit..
Elle lui dit ses peurs et ses espoirs...
Sa solitude aussi, comme s'il était là, près d'elle, comme avant.
Un petite brise légère venue de la mer toute proche, lui apporte, outre une odeur d'iode, celle parfumée des mimosas, dont les fleurs jaunes commencent à éclore un peu partout dans le domaine, à ce moment de l'année...
Une ombre, soudain, passe devant ses paupières closes... Elle ouvre les yeux et éclate de rire: Debout devant elle se tient Mélanie... Sa poitrine s'orne d'un superbe soutif' d'allaitement blanc!
-Ah oui! Tu as raison!, lui dit-elle. C'est vraiment comique à voir, une fille nue, bronzée...avec un soutif' renforcé et blanc, par dessus le marché!
-Gna,gna,gna..., a pour toute réponse une Mélanie vexée qui rentre dans la chambre par la porte-fenêtre ouverte.
****
Bien calé dans le fauteuil de son bureau, Hubert de Jarvaux d'Arbois raccroche le téléphone.
-Bon, les billets d'avion, c'est fait! Appeler Marie-Odile, maintenant !, se dit-il, en reprenant le combiné.
Marie-Odile Van Casteel, une élégante personne d'une quarantaine d'années, présente bien de sa personne. Elle exercerait toujours son métier de sage-femme si elle n'avait tenté, il y a quelques années, d'escroquer l'hôpital qui l'employait.
A une époque, elle et Hubert étaient très... amis, dirons-nous pudiquement!
Si Hubert ne l'avait pas tirée de ce mauvais pas en intercédant pour elle auprès de quelques amis haut-placés, elle occuperait actuellement un coquet petit appartement de deux mètres sur trois, avec vue sur barreaux et co-locatrices en tailleurs rayés jaunes et noirs.
Grâce à lui, elle s'en est tirée par un petit exil volontaire de trois ans, histoire de se faire oublier. Depuis, bien qu'ils aient rompus, elle ne peut rien lui refuser.
Vingt minutes plus tard, elle est assise dans le bureau et l'écoute attentivement exposer ce qui l'attend d'elle...
-T'es malade!, dit-elle. Cette pauvre gamine va...
-Elle n'avait qu'à réfléchir avant aux conséquences de ses actes! Je lui avais formellement interdit de continuer à fréquenter son loqueteux... Elle ne m'a pas écouté? Tant pis pour elle!
-Bon !, répond Marie-Odile. Tu commandes, j'obéis! Mais c'est bien parce-que c'est toi: J'ai horreur de cette histoire! Tu es vraiment...monstrueux!
-Arrête-là tes compliments, veux-tu?, lui répond Hubert, sarcastique.
-Et puis, huit cents mille francs pour même pas trois petites semaines de travail au soleil, continue-t'il. Cela calme tes scrupules, non?
-Oh, ça va, ça va! Tu sais très bien qu'en affaires... Je n'ai aucun sentiment! Fût-ce même pour une gamine que j'ai connue toute petite!
-Alors, nous sommes bien d'accord? Tu pars pour Palma le 1er mai?
-Compte sur moi! Tout sera fait comme convenu! Et puis, je serais contente de revoir Palma; j'y ai habité trois ans grâce à toi, si tu t' en souviens ...
-C'est bien pour cela que je fais appel à toi! Tu connais parfaitement l' île et tu parles espagnol. C'est primordial pour la réussite de mon plan!
-Bon voyage et à dans trois semaines, alors!, termine Hubert en se levant pour signifier la fin de l'entretien.
Mon plan est en marche... Coraline, ma « chère fille », tu n'as pas fini d'en baver, crois-moi!, pense-t'il encore, avec un sourire froid, tandis que la porte du bureau se referme sur sa complice.
****
En me couchant, ce lundi soir, les paroles d' Antoine me trottent dans la tête...
« Le personnel n'est pas encore au courant..., J'arrête dans deux mois..., Concession Aixam... »
C'est un bien beau garage, quand même!, pense-je. Et mon pauvre Cédric, que va-t' il devenir? Et si... Non! Ce serait une folie! Quoique...
Je finis par sombrer dans un sommeil agité.
Le lendemain mardi, après avoir vérifié le planning de la journée avec Anne -Marie, je m'enferme dans mon bureau -phénomène extrêmement rare chez moi- non sans l'avoir prévenu que je ne voulais pas être dérangé.
Mon premier coup de téléphone est pour Luc, mon comptable. Il m'informe, au centime près, de l'état de mes finances...
-Donc, d'après toi, lui dis-je, je pourrais le faire?
-Sans restriction aucune!, m'assure-t' il. Tes finances sont saines et prospères... Tu peux y aller franco! Les banques te suivront sans aucun problème!
Après avoir raccroché, j'ai encore un petit moment d'hésitation...
Finalement, je re-décroche mon téléphone:
-Allo, Antoine? Je crois que j'ai trouvé une solution à ton problème...
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
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Localisation : Waterloo. Belgique
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