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Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 12.

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Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 12. Empty Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 12.

Message  loudé Mallorca Jeu 2 Jan - 19:48

Bonsoir à toutes et tous.
Merci de suivre les aventures de Coraline & Pierre...
Et tout de suite, l'épisode du jour.
Bonne lecture et bonne soirée.

Episode 12

A vingt et une heure trente, ce soir là, Dominique, assise sur la banquette arrière de la grosse berline conduite, pour une fois par Hubert en personne, se penche pour la ixième fois vers sa petite-fille...
Comme elle est belle, si petite...Comme elle a l'air fragile... Et comme elle ressemble à sa maman!
Elle n'a pas remarqué le regard de connivence qu' Hubert a lancé à la «monitrice » qui accompagnait le bébé, quand elle lui a remis le petit couffin blanc.
Pas plus qu'elle n'a entendu le « Demain,10 heures. A mon bureau! » qu'il a murmuré du bout des lèvres: Elle était tellement émerveillée de découvrir le petit être qui dort paisiblement à son côté...
-Comment allons-nous l'appeler?, a-t'elle simplement demandé à son mari.
-Et que dirais-tu de... Caroline?

****

C'est étrange, songe Paquita, la femme d'ouvrage du Miraflorès. Il y a trois jours que la jeune dame enceinte n'a plus dormi dans sa chambre. Je devrais prévenir la direction... Il lui est peut-être arrivé quelque chose... En tout cas, si je ne la vois pas demain, je le signale au patron!

****

Dès qu'elle a annoncé le décès du bébé, Martine Ormeaux s'est emparé du petit corps inerte.
Sans hâte, l'air accablé, elle s'est dirigée en le tenant serré dans les bras, vers la salle réfrigérée qui sert d'habitude -heureusement, en dix ans, elle n'a servi que deux fois- à entreposer les petits corps avant leur incinération.
Mais au lieu d'y entrer, elle l'a prestement contourné par la droite et a gagné le mur d'enceinte qui marque les limites de la propriété.
Elle a trouvé, sans même chercher, l'endroit où elle a pris la précaution, quelques jours auparavant, de desceller quelques pierres.
Par le trou ainsi dégagé, se penchant à peine, elle est sortie du centre avec son précieux fardeau dans les bras.
Ensuite, en moins de cinq minutes, elle a tranquillement replacé les pierres dans le mur et a gagné la bergerie abandonnée.
Entre l'annonce du décès du bébé et son arrivée dans la ruine, il ne s'est pas écoulé plus de trente minutes.
Ils vont en faire une tête, à Villa Luna, quand ils s'apercevront de la disparition de la sage-femme et d'un enfant mort!, pense-t' elle, tandis qu'elle s'occupe de laver le bébé avec l'eau qu'elle a pris soin de laisser quelques heures en plein soleil pour qu'elle ne soit pas trop froide.
Elle reste cachée dans la bergerie deux jours durant : Elle a tout le matériel de puériculture à bord de sa voiture et est très attentive au bien-être de l'enfant.
Le dix-huit, en fin de journée, le couffin à la main et sur le visage, un habile maquillage lui donnant les traits tirés qu'il convient d'avoir après un accouchement, Muriel Octave fait sa ré-apparition à l'hôtel Miraflorès. Les employés l'y accueille avec les félicitations d'usage pour l' heureux évènement. Pas un seul ne songe à lui demander dans quel hôpital elle a accouché.
Le dix-neuf au matin, elle demande sa note et s'en est acquitte, précisant qu'elle rentre chez elle, en Hollande, car elle est trop fatiguée que pour continuer sa quête de maison.
-Mais je reviendrai dans quelques mois!, assure-t'elle au réceptionniste.
Elle s'en va déposer sa voiture de location à l'agence, en effectuant un crochet par une petite cale (crique) déserte pour se débarrasser discrètement du matériel de puériculture, désormais inutile.
Un taxi la dépose au port et elle s'embarque sur le bateau rapide, le « Rapido », comme
l'appelle les autochtones, qui l'amène à Barcelone en à peine quatre heures.
De là, elle gagne l'aéroport où elle a la chance de trouver un vol de dernière minute pour Bruxelles.
Elle est si convaincante dans son rôle de maman attentionnée que personne ne songe, ne serait-ce que l'espace d'une seconde, à lui demander les papiers de l'enfant.
Voilà! Nous y sommes!, pense-t'elle, soulagée de rentrer en Belgique sans encombres, en sentant les roues de l'avion toucher le sol...
En pénétrant dans le hall des arrivées, elle jette un regard circulaire...
Ah! Hubert est là! Dernière partie... Elle s'approche, le couffin à la main:
-Monsieur et Madame de Jarvaux d'Arbois?, s'enquiert-elle poliment, comme si elle voyait Hubert pour la première fois de sa vie...

****

Quand, à dix heures, ce vingt mai, Marie-Odile Van Casteel fait son entrée dans les locaux des industries de Jarvaux d'Arbois, personne ne pourrait reconnaître en elle Muriel Octave, la blonde qui a loué une chambre au Miraflorès, à Palma de Majorque.
A fortiori, personne ne pourrait faire un rapprochement quelconque entre elle et Martine Ormeaux.
-Du beau travail!, la félicite Hubert, en refermant la porte de son bureau derrière elle. Vraiment, tu t'es surpassée sur ce coup-ci.
-Merci!, lui répond-elle simplement. Tu as mon argent?
Hubert sort une enveloppe du tiroir de son bureau et la lui tend.
-Voilà! Le compte y est. Huit cent mille! Tu es sûre d'avoir pris toutes les précautions pour que l'on ne puisse jamais remonter jusqu'à nous?, demande-t' il, inquiet, subitement.
-T'inquiètes! Qui pourrait établir une relation quelconque entre une jeune maman blonde, un peu fo-folle, parlant parfaitement espagnol, qui passe son temps sur les routes à rechercher une maison et moi?
-Et entre cette fo-folle et la très sage-femme Martine Ormeaux?, continue-t' elle.
-Oui. Tu as raison! A part cela, raconte: Comment cela s'est passé?
-Le plus simplement du monde! Ton plan pour éloigner la gynéco officielle et son mari à parfaitement fonctionné. Quand ils se sont envolés pour Rio, Maria a réellement cru que c'était le ciel qui m'envoyait... A propos, tu aurais pu me dire que l'on devait officier à poil, dans ce centre...
-Cela t' a réellement gênée?, demande Hubert, un sourire amusé aux lèvres.
-Gênée? Non, mais cela t'aurait coûté plus cher! Remarque, pour huit cent mille balles, cela ne me gêne pas de montrer mon cul; il en a vu d'autres... Et pour bien moins cher!
Et puis, franchement; j'étais plutôt contente de ne pas devoir porter mon accoutrement de femme enceinte pendant la journée: C'est qu'il fait déjà chaud, à Majorque, en cette saison! Et avec un coussin lié sur le ventre en plus...
-Mais comment as-tu fait pour leurs faire croire que l'enfant était décédée?, demande Hubert, curieux.
-Ah, cela... Secret! Tu peux juste savoir que, dans certains pays, une drogue à base de poissons tropicaux séchés et de champignons existe. Bien dosée, elle provoque par simple contact avec la peau, l'aspect de la mort et ce, sur n'importe quel être humain! Elle se nettoie simplement à l'eau et ne laisse aucune trace! Elle est parfois utilisée dans certains tours de magie... noire! Disons simplement que j'ai été initiée à ce genre de « magie »... dit-elle, énigmatique, avant de se lever et de s'en aller.
-Marie-Odile!, la rappelle-t' il, au moment où elle va franchir la porte.
-Oui?
-Nous ne sommes jamais vus, n'est-ce pas?
-Je ne te connais même pas!

****

Les trois premiers mois sont difficiles pour Dominique.
Malgré toute la bonne volonté qu'elle y met, il n'est pas facile de ré-apprendre à s'occuper d'un nourrisson... De lui aménager une chambre ou d'acheter ces mille et une choses utiles à un nouveau-né... et sa maman!
Elle n'a pas une minute à elle: Entre les magasins spécialisés, les couches et les biberons à donner toutes les deux heures.
Malgré tout, elle rayonne de bonheur.
Ce petit ange que le ciel lui a confié est son rayon de soleil.
Au début, Hubert était aux « petits soins » pour le bébé, se levant au moindre bruit la nuit, s'inquiétant si elle toussait...
Mais cela n'a eu qu'un temps.
Très vite, il a repris la même attitude qu'il avait déjà avec Coraline: Aimant et protecteur au dehors, devant les gens et totalement indifférent à la maison.
Il a convaincu sa femme de ne pas révéler à l'enfant -du moins pas avant ses douze ans- leur véritable lien de parenté.
-Il est préférable pour son épanouissement qu'elle nous croit ses parents et nous appelle Papa et Maman plutôt que Papy et Mamy, tu ne penses pas?, a-t' il argué. Nous sommes encore assez jeunes que pour que le voisinage y croit, après tout!
Ce que Dominique, bien que n'en comprenant pas la raison exacte, a approuvé, par coquetterie.

****

A Villa Luna, Maria Delgado, la directrice, est effondrée...
Une sage-femme et avec elle le corps d'un nourrisson, ont disparus!
Le bébé de Coraline, en plus! Sa pensionnaire préférée...
Pauvre petite!, pense-t' elle. Comme elle doit souffrir...
Elle a essayé, violant par la même le strict règlement de son établissement, de contacter les parents de la jeune fille; après tout, il s'agit d'un cas dramatique!
Ils seront peut-être d'accord de l'aider à se remettre après cette perte cruelle!, a-t 'elle pensé.
Mais rien! L'homme qu'elle a eu au téléphone s'est borné à lui déclarer d'une voix sans émotion qu' à sa connaissance, il n'y avait jamais eu de Coraline de Jarvaux d'Arbois, avant de raccrocher.
La police, prévenue, a envoyé un inspecteur.
Il a fallu le convaincre que tout ce qui se passait dans le centre était parfaitement légal.
Que les jeunes filles qui y vivent... y sont sur la demande expresse de leurs parents.
Même si elles sont nues en permanence, il n'y a ici strictement rien à caractère sexuel ...
D'ailleurs, comme il a pu le constater lui-même, il n'y a que des filles à Villa Luna...
Quand il a enfin admis la situation, il a examiné longuement, en le longeant à pied de l'extérieur, le mur d'enceinte.
-Rien de suspect!, a-t'il décrété, l'examen fini.
Ensuite, il a interrogé durant deux heures Joëlle, l'infirmière qui assistait la sage-femme à l' accouchement de Coraline.
Elle a été formelle: I' enfant, une petite fille, était bleue et ne respirait plus; elle était bel et bien morte!
Elle en est sûre!
Il a emmené avec lui, au bureau de police, toutes les références fournies par Martine Ormeaux
Quand quelques jours plus tard, il est revenu au centre, il a simplement annoncé qu'il n' y a nulle part de traces de l'existence d'une Martine Ormeaux.
Les références étaient fausses...
Le mystère est total!

****
A suivre

loudé Mallorca

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