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Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 18.

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Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 18. Empty Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 18.

Message  loudé Mallorca Mer 8 Jan - 19:58

Bonsoir à toutes et tous.
La suite de votre histoire quotidienne...
Bonne soirée et bonne lecture!

Episode 18

-Oui, bien sûr!, me répond-elle souriante, avec un charmant accent. Que puis-je pour vous?
Je le lui explique et elle me donne le nom d'une agence de location de voitures: Auto San Siro, qui, m'assure-t' elle, est une maison très sérieuse, avec laquelle l' hôtel travaille depuis de nombreuses années.
-En sortant, vous descendez la paséo et vous prenez la troisième à la mano dereche (Main droite). C'est à une dizaine de mètres plus haut dans la rue, termine-t' elle.
Je la remercie poliment, me retourne et sors...
-¿ que pasa - t 'él, María-luisa?, demande Coraline, en sortant de son bureau.
-¡ oh, nada! ¡ Pude ocuparme del Señor! Buscaba una agencia de alquiler de coches... Todo es ordenado, ahora.
(Rien! Je me suis occupé du Monsieur. Il cherchait une agence de location de voitures. Tout est en ordre.)
- ¿ oh? El bien. Regreso en mi oficina: yo espera una llamada telefónica importante. ¡ Trata de no moverme, ...si es posible!
(Ah? Bien! Je retourne dans mon bureau: J'attends un important coup de téléphone. Essaye de ne pas me déranger, si c'est possible!)
Coraline s'assied à son bureau et se prend la tête dans la mains:
J'adore ce métier, pense-t' elle. Mais si je pouvais prendre un peu plus de repos... Ce serait parfait! Je suis épuisée... Et nous n'en sommes qu'au début de la saison!
Au fond d'elle-même, bien qu'elle fasse un maximum pour se le cacher, elle sait que ce n'est pas la fatigue qui l'accable: C'est la période de l'année.
Ce mois-ci, sa petite fille, dont on a jamais retrouvé le corps, aurait eu treize ans!
L'insistance de la sonnerie du téléphone la tire de la semi-torpeur où, l'espace de quelques instants, elle s'était laissée glisser:
¿-Allo? Coraline De Jare... ¿ En qué puedo ser útil para usted?
(Allo? Coraline De Jare... En quoi puis-je vous être utile?)
-Ah! Ja, Herr. Deshalb habe ich zu Ihnen gerufen..., continue-t' elle, passant de l'espagnol à l'allemand sans effort.
(Ah! Oui, Monsieur. Voilà pourquoi je vous ai appelé...)

****

J'ai trouvé l'agence sans problème!
Un homme encore jeune m'a proposé un choix de voitures disponibles.
J'ai opté pour une sympathique petite Fiat Panda bleue qui, pour un prix très raisonnable, est équipée de l'air conditionné.
Le premier endroit où je me rends est le supermarché « Carrefour » local. Je l'ai aperçu en passant avec le bus qui m'amenait de l'aéroport à l'hôtel.
Drôle d'impression que de se promener dans les allées de cette grande surface: Tout y est disposé comme « chez nous » mais les étiquettes et les affiches publicitaires sont rédigées en espagnol! (Ce qui me semble parfaitement logique, après tout, non?!)
J'y fais l'acquisition de quelques t-shirts, d'une paire de sandales, de deux maillots de bain et de quelques pantalons de toiles légères, du genre « pantalons corsaires »...
Mes emplettes terminées, je regagne l'extérieur.
Il est onze trente et le thermomètre fixé sur le mur du magasin, en plein soleil, m' indique trente-cinq degrés.
Il n'y a pas un souffle de vent. C'est pas croyable comme j'ai chaud!
Et mes longs cheveux et ma barbe n'arrangent rien...
C'est en nage que je rejoins ma voiture, pourtant garée à une petite centaine de mètres de l'entrée.
Je mets le moteur en route, pousse la clim' à fond et démarre, en direction de l'hôtel.
Les routes et autoroutes sur l'île de Palma sont dans un état irréprochable!
La signalisation y est très bien faite! Rien à redire!
Seul bémol? Dans la petite cité où se situe le Condor...ils sont les rois du sens unique!
Il me faut plus d'une heure pour m'y retrouver. Je passe et repasse un nombre incalculable de fois dans les mêmes rues...
Je retrouve finalement mon hôtel avec soulagement.
Par chance, il y a une place de stationnement quasiment devant l'entrée.
En descendant de voiture, j'ai l'impression de pénétrer dans un four: Il fait encore plus chaud que tout-à-l' heure!
Je vais me faire couper les cheveux!, me dis-je. Même coupe à la G.I. que dans ma folle jeunesse... Ce sera déjà cela de gagné sur la chaleur.
Je rentre à l'hôtel pour y déposer mes emplettes.
Depuis l'ascenseur, dont les portes commencent lentement à se refermer, je laisse distraitement errer mon regard sur le hall de réception...
Là, près de la porte d'entrée se tient Coraline!
Elle est en grande discussion avec un livreur...
Trop tard que pour sortir de la cage; elle fait déjà son travail et m'emmène au troisième étage!
Cette fois, je n'ai pas bu de vin, je ne suis pas mélancolique et ...je l'ai vue! Un peu à contre-jour, certes...Mais je l'ai vue! Ma main à couper!
Sitôt l'ascenseur immobilisé, je pousse frénétiquement sur le bouton « rez-de-chaussée »...
La réaction de la machine étant beaucoup trop lente à mon gré, je bondis dans l'escalier dont je survole les marches quatre-à-quatre!
Atterrissage plus que périlleux sur le marbre noir du hall, percussion brutale du mur face aux escaliers, rétablissement aléatoire sur le sol glissant et démarrage foudroyant, au triple pas de course, en direction de la porte d'entrée...
Personne!
Maria-Luisa, la réceptionniste, m'interroge, les yeux ronds derrière son comptoir:
-Un problème, Senor?
-Heu..., Je... Non! Je... J'avais cru reconnaître une vielle connaissance. J'ai du me tromper.
-¡ oh! ¡ Muy bien! Buen día, Señor.
Je regagne l'ascenseur à pas lents, penaud.
J'étais pourtant certain que c'était elle...
En rangeant mes achats dans le placard de la chambre, je me sermonne:
Et quand bien même ce serait-elle! Il faudrait déjà un hasard extraordinaire pour qu'elle se trouve à Palma, précisément ici, à El Arenal, en même temps que toi, non? Et puis, que lui dirais-tu, grand C...! Elle a une vie sans toi, maintenant..., Un mari; des enfants peut-être...
Je fais le vide dans ma tête et ressors de l'hôtel, à la recherche d'un salon de coiffure.
Il me semble en avoir aperçu un, près de l'agence de location de voiture.
Le figaro qui y officie est bien sympathique, mais ne parle pas un mot de français! Nous arrivons néanmoins à nous comprendre par gestes et quand, trois quart d'heure plus tard, je sors de chez lui, je peine à reconnaître mon reflet dans sa vitrine: Le viking a disparu et à cédé sa place à un sosie du « Monsieur Propre » de la publicité : Musclé, grand, le crâne presque rasé et imberbe...
J'ai retrouvé le visage de mes 17 ans. Un peu plus marqué par la vie, peut-être...
Je jette un coup d'œil à ma montre: Quatorze heures vingt!
Je n'ai pas faim, bicause le petit-déjeuner de ce matin.
Je vais récupérer ma voiture et démarre, au hasard.
Je roule sans but sur le grand boulevard, en direction de Palma-ville.
La cathédrale, toute en pierres blanches, qui surplombe le port, est vraiment splendide vue d'ici.
Il faut vraiment que j' aille la visiter, un de ces jours!, songe-je, tout en conduisant distraitement.
La laissant sur ma droite, j'arrive sur le port de Palma.
Des centaines de bateaux de plaisance, de tous gabarits, sont amarrés là, en attente d'un hypothétique appareillage...
Ce port, c'est le Saint-Tropez des Baléares! Ces bateaux -dont le plus petit fait un minimum de vingt-cinq mètres- servent principalement de faire-valoir à quelques faux marins et vrais m'as-tu-vus qui naviguent exclusivement de bars à cocktails en clubs aussi branchés... que privés!
Bien entendu, garée sagement sur l'esplanade devant le mouillage de leur propriétaire, la plus banale des voitures est rouge et porte, sur flancs et calandres un petit cheval cabré doré.
Je passe devant le quai des ferries que je laisse derrière moi pour continuer mon errance en direction de Magalluf, autre cité balnéaire courue, surtout fréquentée par les anglais.
Belle et large grande route, à quatre bandes... Mais d'un monotone!
Pour fuir cette presque autoroute, je vire à droite, dans une bretelle de sortie que je n'ai même pas identifiée: Elle se trouve là, c'est tout!
Un rond-point, un autre rond-point, quelques petites maisons basses aux volets clos pour préserver la fraîcheur de leurs intérieurs, et soudain, après un virage sec, un immense parc aquatique.
De la route, j'aperçois de gigantesques toboggans multicolores, des jets d'eau immenses et surtout, une foule dense qui fait la queue pour y entrer.
Le genre d' endroit que je fuis comme la peste!
Un peu plus loin, la route se rétrécit...
De part et d'autres, des champs plus ou moins cultivés...
Je n'ai pas la moindre idée d'où je vais, mais cette petite route de campagne me séduit...
Je la suis, même si je n'ai aucune idée d'où elle me conduira...
Autour de moi, les champs ont fait place à un terrain de golf. Le gazon bien vert et soigneusement entretenu contraste violemment avec le reste de la végétation déjà rousse que je viens d'apercevoir.
Quelques kilomètres encore et me voici au milieu d'une forêt de pins...
Je descends de la voiture et respire à plein poumons l'odeur de ce bois, si caractéristique.
Seule compagnie? Les grillons! Je pourrai me croire seul au monde...
Je reste là un bon moment, à savourer le calme et le silence des lieux seulement troublé par le crissement des ailes de grillons...
Je me remets au volant. L'endroit est totalement désert...
Une route descend, sur ma gauche...Je la suis, toujours à travers les pins. Elle s'arrête sur une large esplanade, terminée par une falaise à-pic. Devant moi, la mer...Elle est d'un bleu tantôt turquoise, tantôt profond.
Pour ne pas être en reste, le ciel s'est paré, lui aussi, de son plus beau bleu.
Il est lumineux, littéralement, sans un nuage pour venir troubler cette parfaite harmonie...
Quelques bateaux, ancrés au pied de la falaise, semblent danser dans l'air tant l'eau sur laquelle ils dérivent mollement est cristalline...
Ah? La route continue après un virage en épingle, à droite. Je redémarre...
Je n'ai pas fait dix mètres que j'aperçois, à ma gauche, en contrebas, une petite plage de sable fin, jouxtée d' un petit bar-restaurant.
Derrière celui-ci, une vaste aire sablonneuse où sont stationnées une dizaine de voitures.
A l'entrée, un grand panneau vert et blanc qui souhaite, en plusieurs langues, la bienvenue à Playa Mago. La route s'arrête ici....
J'ai justement une de ces soif...
Je gare la Fiat sur le sable et me dirige sans hâte vers l'établissement.
De la terrasse, j'ai une très belle vue sur la plage, coincée entre deux falaises rocheuses, bien à l'abri du vent.
Il s'y trouve une trentaine de personnes... Plus une dizaine d'autres, qui barbotent dans l'eau.
Elles ne doivent pas avoir froid, si j'en juge par leur tenue: Elles sont toutes et tous complètement nues!
De les voir nager me donne envie d'en faire autant...
Mais je n'ai malheureusement pas pensé à emporter un maillot...


A suivre

loudé Mallorca

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