Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 19.
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Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 19.
Bonsoir à toutes et tous.
Heureux de vous retrouver ici, comme chaque soir, pour un nouvel épisode des aventures de "Coraline & Pierre".
Bref résumé:
Coraline et Pierre sont encore très jeunes lorsqu'ils font connaissance...
Le père de la jeune fille ne voit pas cette relation d'un bon oeil: Il a bien d'autres projets pour sa fille unique.
Aussi, quand celle-ci se retrouve enceinte des oeuvres de Pierre, il va les séparer...
Brutalement et cruellement... et définitivement! Du moins le croit-il, car l'amour triomphe toujours!
Episode 19
Et après tout, pourquoi ne pas faire comme eux?, me dis-je. Personne ne me connait ici, après tout...
Si la nudité des autres ne me choque pas du tout, moi... je n'ai jamais fait cela de ma vie!
Tant pis, j'ai trop envie de me baigner...J'essaie!
Timidement, je me glisse sur la plage où je me fais le plus petit possible, histoire que l'on ne me remarque pas!
Si ôter t-shirt et pantalon ne me pose pas de problème; quand il s'agit de baisser le dernier rempart de ma pudeur... J’hésite!
Surtout -n'est-ce pas Messieurs- que nous les hommes, devons toujours appréhender une possible réaction incongrue d'une certaine partie de notre anatomie...
Comme dit l'adage, « La Chine se soulève à la vue des Nippons », n'est-il pas? (Et non pas... Cherchez un peu, voyons! Je ne vais -de toute manière- pas vous donner la solution de cette contrepèterie!)
Enfin, de ce côté là, rien à signaler: La bête reste calme!
Je regarde furtivement autour de moi: Absolument personne ne fait attention à moi!
J'ose quelques pas, d'un air que je veux dégagé, en direction de la mer...
Toujours aucune réaction de mes voisins...
J'entre dans l'eau en oubliant ma nudité... J'ai franchi le cap...Cela y est! J'ai osé!
Je reste une bonne demi-heure à patauger dans une eau à température idéale, puis, sans plus aucune gêne, je remonte sur la plage et m'y laisse sécher debout, appuyé à un rocher.
Le naturisme vient de gagner un adepte!
A dix-neuf heures trente, ravi de mon après-midi, je remonte dans la Fiat.
Il est grand temps d'aller vérifier à l'hôtel si le buffet du soir est aussi copieux que celui du matin...
Pour votre information uniquement: Il est pire que celui de ce matin!
Les console-buffets débordent littéralement de victuailles!
De plus, les portes fenêtres sont ouvertes et il est possible de manger au dehors, au bord de la piscine...
Ce que je fais illico et sans me faire prier!
Chapitre 9
-Maria-Luisa, demande Coraline, cela t'ennuierai beaucoup si je ne viens pas demain, au moins l'après-midi?
-Mais, Madame De Jare... C'est vous la patronne... Je n'ai rien à vous dire et encore moins à vous commander, répond celle-ci.
-Je t'ai déjà demandé de m'appeler Coraline. Pas Madame et encore moins De Jare! On est tous dans le même bateau, ici! Mais je ne te demande pas la permission, rassures-toi. Je sais bien que je suis la patronne... Je veux seulement savoir si tu peux t'en sortir sans moi, demain, continue Coraline, avec un sourire.
-Cela ne pose vraiment aucun problème, Mad... heu, Coraline.
-Merci, Maria-Luisa! J'ai vraiment besoin d'un petit break...
Surtout en cette période!, pense-t' elle.
****
Aujourd'hui, mon petit déjeuner à l'égal de celui d'hier avalé, je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de ma journée...
Ma petite baignade d'hier m'a réellement bien plu! Je retournerai bien sur cette petite plage... Elle est vraiment splendide!
L'ennui, c'est que je l'ai découverte totalement par hasard: Je n'ai pas noté l'itinéraire pour m'y rendre!
Au volant de la Fiat, je tourne en rond!
Je n'ai pas la moindre idée de l'itinéraire à emprunter pour aller rejoindre mon petit coin de paradis...
Deux heures et de nombreux détours plus tard , je suis sur le point d'y renoncer...
Tout-à-coup, alors que je ne l'espérais plus, surgit devant moi le parc aquatique...
Rasséréné, je décide de continuer ma recherche... Une heure et demie et plusieurs détours plus tard, je passe enfin le terrain de golf et retrouve le petit bois de pins.
Cela m'a pris du temps...mais j'ai retrouvé mon idyllique petite plage!
Il est près de quinze heures et il y a plus de monde qu'hier...
Par chance, il reste une place sur le parking, derrière le bar.
J'y gare la Fiat, entre une Citroën Saxo verte et une Golf GTI noire, empoigne mon sac et me dirige vers la mer d'un pas décidé.
Cette fois, prévoyant, j'ai emporté une grande serviette de bain -qui porte écrit en grand, « Hôtel Condor » sur ses deux faces- pour la poser sur le sable... Je pourrai m'y installer confortablement pour me sécher, après la baignade.
Il reste une ou deux places libres à droite, près des rochers.
J'y étale ma serviette, non loin d'une jeune femme aux longs cheveux bruns-roux qui, allongée sur le ventre, me semble profondément endormie. Sa silhouette me fait penser à...
Allons bon! Je la verrai décidément partout!, songe-je. Jusqu'à la fin de mes jours...
Machinalement, sans arrière pensée aucune, je laisse errer mon regard sur ce joli corps dénudé...
C'est, sans nul doute, une habituée de la plage: Son bronzage est uniforme, sans aucune marque... Sauf une!
En haut de la fesse gauche! Une feuille de trèfle!
Mes yeux s'agrandissent de stupeur tandis que le sang se retire de mes veines!
Je n'ai que le temps de me rattraper à un rocher pour ne pas tomber...
A ma connaissance, une seule personne au monde porte cette marque... Une seule!!!
Coraline! Ma Coraline!!!
Ce n'est pas possible!
Mon cœur va exploser! C'est elle, j'en suis bien certain maintenant! Je l'ai retrouvée...
Cora! J'en ai tellement rêvé...
Je n'ose faire un geste... Je tremble comme une feuille... J'ai froid et chaud en même temps!
J'ai une envie folle de la prendre dans mes bras! De la serrer... La serrer à l'étouffer... Me fondre en elle... Ne plus faire qu'un avec elle...
Au lieu de cela, je n'esquisse pas le moindre geste: J'ai trop peur de briser la magie du moment... Peur qu'elle ne disparaisse à nouveau...
Peur de sortir d'un rêve où je ne me rappelle même pas être entrer.
Très doucement, avec mille précautions, je m'allonge à son côté et la regarde dormir...
Sans faire le moindre bruit...
Dans son sommeil, elle tourne le visage vers moi... Elle est encore plus belle que dans mon souvenir...Son teint cuivré la fait ressembler encore plus à une gitane... Une très, très belle gitane!
J' imprègnes mes rétines de son image, avec délectation...
Elle se sent observée... Elle bouge un peu...
Au bout d'un moment, elle ouvre lentement ses magnifiques yeux verts, étirés vers les tempes, comme ceux d'un chat.
Je voudrais hurler de bonheur...
Tout ce que je parviens à articuler d'une voix étranglée, c'est:
« Bonjour, Coraline! Bonjour, mon bel amour! »
Elle me regarde et une stupeur sans borne se lit sur son joli visage...
-Pierre!, balbutie-t' elle, faiblement. Pierre... Mon dieu! Ce n'est pas possible! Pierre...?!
-Pierre!, hurle-t'elle enfin à pleins poumons, avant de se jeter dans mes bras... qui n'attendent que cela depuis beaucoup, beaucoup trop longtemps!
Si les gens sur la plage, habitués à plus de réserve, nous regardent étonnés; nous n'en avons cure!
Le monde autour de nous n'existe plus! N'existe pas! D'ailleurs...A-t'il seulement existé?
Il y avait réellement quelques chose avant ce moment? 'M'en souviens plus, tiens!
Nous sommes soudés l'un à l'autre; le Yin a retrouvé son Yang! Coraline et Pierre...Enfin réunis!
-Mon amour! Enfin!, murmure-je, dans un souffle. Si tu savais comme tu m'as manqué!
-Pierre!, Pierre!, Pierre!, ne peut que répéter Coraline, entre deux sanglots.
Nos bouches se trouvent, s'unissent et ne se quittent plus! Nous nous abreuvons l'un de l'autre, l'autre de l'une... Nous avons traversé le pire des déserts, le plus aride, le plus sec!
Nous sommes déshydratés: Déshydratés de NOUS!
Je lui caresse doucement les cheveux, la respire, m'emplit d'elle jusqu'à en étouffer.
-Coraline! Mon amour! Ma Coraline...
Je sens de grosses larmes couler sur mes joues, moi aussi...Et je m'en f...! Qu'elles coulent...
Nous restons longtemps couchés sur ma serviette, étroitement enlacés, sans parler -les mots sont inutiles. Désormais, nos cœurs se « parlent » en direct, sans intermédiaire-, savourant le simple contact de nos peaux soudées l'une à l'autre.
Si un peintre passait par là en ce moment précis, vu l'intensité de l'aura d'amour qui nous cerne, il ne manquerait certainement pas l'occasion d'en tirer le chef-d’œuvre de sa vie qu'il appellerait, j'en suis sûr: « Adam et Ève, au paradis perdu! »
Nous nous asseyons: Je ne le lâche pas! Je n'ose pas encore croire réellement à sa présence... Comme si elle pouvait se désagréger d'un coup! Disparaître... Exploser comme une bulle de savon!
Elle pleure sans plus pouvoir s'arrêter, la tête posée sur mon épaule.
Je couvre son visage de baisers. Ils ont le goût de sel... Je ne peux détourner mon regard d'elle...
Treize ans! Plus de treize ans que nous sommes séparés!, songe-je, avec amertume. Qu'a-t'elle fait pendant ce temps?, me demande-je, inquiet. Ne l'ai-je pas retrouvée que pour mieux la perdre?
Son rire clair, celui que je connaissais si bien autrefois et qui m'a tant manqué durant toutes années, retentit soudain, me tirant de mes réflexions moroses.
Du pouce, elle m' indique la serviette sur laquelle nous sommes assis:
-Tu es à l'hôtel Condor!, hoquette-t' elle. De tous les hôtels de l'île... Tu as choisi le Condor...
-Ben, tu sais: Je ne connais rien ici! C'est vraiment un hasard...
-Non!, fait Cora. Il n'y a pas de hasard... Le destin a voulu que l'on se retrouve... Quelque part, c'était écrit!, ajoute-t' elle, sérieuse tout-à-coup.
-Tu crois? Rappelle-moi, en ce cas, de féliciter l'auteur du livre de notre destin, quand je le rencontrerai: Il vient d'en écrire la meilleure page!
-Mais, au fait... Pourquoi ris-tu de l'hôtel Condor? Tu le connais?
-Un peu..., me répond-elle, évasive.
-Tu sais, continue-t'elle, j' habite ici, sur cette île, depuis longtemps...
-Un peu plus de treize ans!, achève-t'elle à mi-voix, mélancolique...
Nous nous embrassons doucement... Très doucement et longtemps! Très longtemps!
Je rompt ce silence en premier.
-Pourquoi?, l'interroge-je, simplement.
-Oh, mon amour... Si tu savais!, répond-elle, avant de refondre en larmes.
-Raconte...
Et elle raconte, la voix entre-coupée de sanglots: Ce vingt-six décembre maudit... Son père et ses yeux fous... Son réveil, nue et abandonnée de tous... La naissance de leur fille... Son décès... Sa disparition et son petit corps jamais retrouvé...
Je suis sidéré, anéanti... Nous avons eu un enfant et je n'en ai jamais rien su... Je la serre plus fort encore contre moi.
Je n'ai pas su te protéger... Si j'avais été là, peut-être que... Jamais, je ne me le pardonnerai!
Ai-je pensé à haute voix?
Toujours est-il que Coraline reprend, comme si elle avait pu m'entendre.
A suivre
Heureux de vous retrouver ici, comme chaque soir, pour un nouvel épisode des aventures de "Coraline & Pierre".
Bref résumé:
Coraline et Pierre sont encore très jeunes lorsqu'ils font connaissance...
Le père de la jeune fille ne voit pas cette relation d'un bon oeil: Il a bien d'autres projets pour sa fille unique.
Aussi, quand celle-ci se retrouve enceinte des oeuvres de Pierre, il va les séparer...
Brutalement et cruellement... et définitivement! Du moins le croit-il, car l'amour triomphe toujours!
Episode 19
Et après tout, pourquoi ne pas faire comme eux?, me dis-je. Personne ne me connait ici, après tout...
Si la nudité des autres ne me choque pas du tout, moi... je n'ai jamais fait cela de ma vie!
Tant pis, j'ai trop envie de me baigner...J'essaie!
Timidement, je me glisse sur la plage où je me fais le plus petit possible, histoire que l'on ne me remarque pas!
Si ôter t-shirt et pantalon ne me pose pas de problème; quand il s'agit de baisser le dernier rempart de ma pudeur... J’hésite!
Surtout -n'est-ce pas Messieurs- que nous les hommes, devons toujours appréhender une possible réaction incongrue d'une certaine partie de notre anatomie...
Comme dit l'adage, « La Chine se soulève à la vue des Nippons », n'est-il pas? (Et non pas... Cherchez un peu, voyons! Je ne vais -de toute manière- pas vous donner la solution de cette contrepèterie!)
Enfin, de ce côté là, rien à signaler: La bête reste calme!
Je regarde furtivement autour de moi: Absolument personne ne fait attention à moi!
J'ose quelques pas, d'un air que je veux dégagé, en direction de la mer...
Toujours aucune réaction de mes voisins...
J'entre dans l'eau en oubliant ma nudité... J'ai franchi le cap...Cela y est! J'ai osé!
Je reste une bonne demi-heure à patauger dans une eau à température idéale, puis, sans plus aucune gêne, je remonte sur la plage et m'y laisse sécher debout, appuyé à un rocher.
Le naturisme vient de gagner un adepte!
A dix-neuf heures trente, ravi de mon après-midi, je remonte dans la Fiat.
Il est grand temps d'aller vérifier à l'hôtel si le buffet du soir est aussi copieux que celui du matin...
Pour votre information uniquement: Il est pire que celui de ce matin!
Les console-buffets débordent littéralement de victuailles!
De plus, les portes fenêtres sont ouvertes et il est possible de manger au dehors, au bord de la piscine...
Ce que je fais illico et sans me faire prier!
Chapitre 9
-Maria-Luisa, demande Coraline, cela t'ennuierai beaucoup si je ne viens pas demain, au moins l'après-midi?
-Mais, Madame De Jare... C'est vous la patronne... Je n'ai rien à vous dire et encore moins à vous commander, répond celle-ci.
-Je t'ai déjà demandé de m'appeler Coraline. Pas Madame et encore moins De Jare! On est tous dans le même bateau, ici! Mais je ne te demande pas la permission, rassures-toi. Je sais bien que je suis la patronne... Je veux seulement savoir si tu peux t'en sortir sans moi, demain, continue Coraline, avec un sourire.
-Cela ne pose vraiment aucun problème, Mad... heu, Coraline.
-Merci, Maria-Luisa! J'ai vraiment besoin d'un petit break...
Surtout en cette période!, pense-t' elle.
****
Aujourd'hui, mon petit déjeuner à l'égal de celui d'hier avalé, je me demande ce que je vais bien pouvoir faire de ma journée...
Ma petite baignade d'hier m'a réellement bien plu! Je retournerai bien sur cette petite plage... Elle est vraiment splendide!
L'ennui, c'est que je l'ai découverte totalement par hasard: Je n'ai pas noté l'itinéraire pour m'y rendre!
Au volant de la Fiat, je tourne en rond!
Je n'ai pas la moindre idée de l'itinéraire à emprunter pour aller rejoindre mon petit coin de paradis...
Deux heures et de nombreux détours plus tard , je suis sur le point d'y renoncer...
Tout-à-coup, alors que je ne l'espérais plus, surgit devant moi le parc aquatique...
Rasséréné, je décide de continuer ma recherche... Une heure et demie et plusieurs détours plus tard, je passe enfin le terrain de golf et retrouve le petit bois de pins.
Cela m'a pris du temps...mais j'ai retrouvé mon idyllique petite plage!
Il est près de quinze heures et il y a plus de monde qu'hier...
Par chance, il reste une place sur le parking, derrière le bar.
J'y gare la Fiat, entre une Citroën Saxo verte et une Golf GTI noire, empoigne mon sac et me dirige vers la mer d'un pas décidé.
Cette fois, prévoyant, j'ai emporté une grande serviette de bain -qui porte écrit en grand, « Hôtel Condor » sur ses deux faces- pour la poser sur le sable... Je pourrai m'y installer confortablement pour me sécher, après la baignade.
Il reste une ou deux places libres à droite, près des rochers.
J'y étale ma serviette, non loin d'une jeune femme aux longs cheveux bruns-roux qui, allongée sur le ventre, me semble profondément endormie. Sa silhouette me fait penser à...
Allons bon! Je la verrai décidément partout!, songe-je. Jusqu'à la fin de mes jours...
Machinalement, sans arrière pensée aucune, je laisse errer mon regard sur ce joli corps dénudé...
C'est, sans nul doute, une habituée de la plage: Son bronzage est uniforme, sans aucune marque... Sauf une!
En haut de la fesse gauche! Une feuille de trèfle!
Mes yeux s'agrandissent de stupeur tandis que le sang se retire de mes veines!
Je n'ai que le temps de me rattraper à un rocher pour ne pas tomber...
A ma connaissance, une seule personne au monde porte cette marque... Une seule!!!
Coraline! Ma Coraline!!!
Ce n'est pas possible!
Mon cœur va exploser! C'est elle, j'en suis bien certain maintenant! Je l'ai retrouvée...
Cora! J'en ai tellement rêvé...
Je n'ose faire un geste... Je tremble comme une feuille... J'ai froid et chaud en même temps!
J'ai une envie folle de la prendre dans mes bras! De la serrer... La serrer à l'étouffer... Me fondre en elle... Ne plus faire qu'un avec elle...
Au lieu de cela, je n'esquisse pas le moindre geste: J'ai trop peur de briser la magie du moment... Peur qu'elle ne disparaisse à nouveau...
Peur de sortir d'un rêve où je ne me rappelle même pas être entrer.
Très doucement, avec mille précautions, je m'allonge à son côté et la regarde dormir...
Sans faire le moindre bruit...
Dans son sommeil, elle tourne le visage vers moi... Elle est encore plus belle que dans mon souvenir...Son teint cuivré la fait ressembler encore plus à une gitane... Une très, très belle gitane!
J' imprègnes mes rétines de son image, avec délectation...
Elle se sent observée... Elle bouge un peu...
Au bout d'un moment, elle ouvre lentement ses magnifiques yeux verts, étirés vers les tempes, comme ceux d'un chat.
Je voudrais hurler de bonheur...
Tout ce que je parviens à articuler d'une voix étranglée, c'est:
« Bonjour, Coraline! Bonjour, mon bel amour! »
Elle me regarde et une stupeur sans borne se lit sur son joli visage...
-Pierre!, balbutie-t' elle, faiblement. Pierre... Mon dieu! Ce n'est pas possible! Pierre...?!
-Pierre!, hurle-t'elle enfin à pleins poumons, avant de se jeter dans mes bras... qui n'attendent que cela depuis beaucoup, beaucoup trop longtemps!
Si les gens sur la plage, habitués à plus de réserve, nous regardent étonnés; nous n'en avons cure!
Le monde autour de nous n'existe plus! N'existe pas! D'ailleurs...A-t'il seulement existé?
Il y avait réellement quelques chose avant ce moment? 'M'en souviens plus, tiens!
Nous sommes soudés l'un à l'autre; le Yin a retrouvé son Yang! Coraline et Pierre...Enfin réunis!
-Mon amour! Enfin!, murmure-je, dans un souffle. Si tu savais comme tu m'as manqué!
-Pierre!, Pierre!, Pierre!, ne peut que répéter Coraline, entre deux sanglots.
Nos bouches se trouvent, s'unissent et ne se quittent plus! Nous nous abreuvons l'un de l'autre, l'autre de l'une... Nous avons traversé le pire des déserts, le plus aride, le plus sec!
Nous sommes déshydratés: Déshydratés de NOUS!
Je lui caresse doucement les cheveux, la respire, m'emplit d'elle jusqu'à en étouffer.
-Coraline! Mon amour! Ma Coraline...
Je sens de grosses larmes couler sur mes joues, moi aussi...Et je m'en f...! Qu'elles coulent...
Nous restons longtemps couchés sur ma serviette, étroitement enlacés, sans parler -les mots sont inutiles. Désormais, nos cœurs se « parlent » en direct, sans intermédiaire-, savourant le simple contact de nos peaux soudées l'une à l'autre.
Si un peintre passait par là en ce moment précis, vu l'intensité de l'aura d'amour qui nous cerne, il ne manquerait certainement pas l'occasion d'en tirer le chef-d’œuvre de sa vie qu'il appellerait, j'en suis sûr: « Adam et Ève, au paradis perdu! »
Nous nous asseyons: Je ne le lâche pas! Je n'ose pas encore croire réellement à sa présence... Comme si elle pouvait se désagréger d'un coup! Disparaître... Exploser comme une bulle de savon!
Elle pleure sans plus pouvoir s'arrêter, la tête posée sur mon épaule.
Je couvre son visage de baisers. Ils ont le goût de sel... Je ne peux détourner mon regard d'elle...
Treize ans! Plus de treize ans que nous sommes séparés!, songe-je, avec amertume. Qu'a-t'elle fait pendant ce temps?, me demande-je, inquiet. Ne l'ai-je pas retrouvée que pour mieux la perdre?
Son rire clair, celui que je connaissais si bien autrefois et qui m'a tant manqué durant toutes années, retentit soudain, me tirant de mes réflexions moroses.
Du pouce, elle m' indique la serviette sur laquelle nous sommes assis:
-Tu es à l'hôtel Condor!, hoquette-t' elle. De tous les hôtels de l'île... Tu as choisi le Condor...
-Ben, tu sais: Je ne connais rien ici! C'est vraiment un hasard...
-Non!, fait Cora. Il n'y a pas de hasard... Le destin a voulu que l'on se retrouve... Quelque part, c'était écrit!, ajoute-t' elle, sérieuse tout-à-coup.
-Tu crois? Rappelle-moi, en ce cas, de féliciter l'auteur du livre de notre destin, quand je le rencontrerai: Il vient d'en écrire la meilleure page!
-Mais, au fait... Pourquoi ris-tu de l'hôtel Condor? Tu le connais?
-Un peu..., me répond-elle, évasive.
-Tu sais, continue-t'elle, j' habite ici, sur cette île, depuis longtemps...
-Un peu plus de treize ans!, achève-t'elle à mi-voix, mélancolique...
Nous nous embrassons doucement... Très doucement et longtemps! Très longtemps!
Je rompt ce silence en premier.
-Pourquoi?, l'interroge-je, simplement.
-Oh, mon amour... Si tu savais!, répond-elle, avant de refondre en larmes.
-Raconte...
Et elle raconte, la voix entre-coupée de sanglots: Ce vingt-six décembre maudit... Son père et ses yeux fous... Son réveil, nue et abandonnée de tous... La naissance de leur fille... Son décès... Sa disparition et son petit corps jamais retrouvé...
Je suis sidéré, anéanti... Nous avons eu un enfant et je n'en ai jamais rien su... Je la serre plus fort encore contre moi.
Je n'ai pas su te protéger... Si j'avais été là, peut-être que... Jamais, je ne me le pardonnerai!
Ai-je pensé à haute voix?
Toujours est-il que Coraline reprend, comme si elle avait pu m'entendre.
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
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