Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 27.
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Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 27.
Bonsoir tout le monde!
Voici l'épisode du jour de votre histoire...
Bonne lecture et bon appétit!
Episode 27
Elle devient pâle comme un linge... Moi, j'en tombe assis, les jambes coupées par la surprise, dans le fauteuil qui a la bonne idée de se trouver pile derrière moi!
Nous avons devant nous non pas un jeune garçon, comme je le croyais, mais une jeune et jolie jeune fille!
Et cela ne serait encore rien si elle n'était autre que...Caroline de Jarvaux d'Arbois, la petite soeur de Coraline...
A quelques détails près, c'est la réplique exacte de Cora... en un peu plus petite!
Elle est un peu plus pâle et elle a les yeux bleus azur alors que ceux de Cora sont verts...
Pour le reste, leur lien de parenté est évident.
Nous restons sans voix, à nous contempler en silence une bonne minute.
Coraline se reprend la première:
-Tu... Tu es Caroline de Jarvaux d'Arbois, n'est-ce pas?, dit-elle.
-Et alors?, fait crânement la petite fille. Cela te pose un problème?
-N... non! Cela me surprend! Jusqu'ici, j'ignorais, bien que le Monsieur là devant toi me l'ai dit, que j'avais une petite soeur. Tu as remarqué comme nous nous ressemblons?
-On se ressemble pas!, fait la petite, butée, dans une parfaite mauvaise foi. Je vous connais pas et je veux pas connaître quelqu'un qui habite avec ce..., ce...!
A ces mots, je sens ma colère revenir au grand galop...
Malgré les efforts que je fais pour me contenir, j' explose:
-Ce quoi?, tonne-je. Tu viens chez moi tout dégrader, dégonfler les pneus de mes voitures et tu oses encore faire des commentaires désobligeants sur moi? Tu ne manques pas d'air, toi!
Surprise par cet éclat de voix, elle se remet à sangloter...
A voir cette encore petite fille pleurer toutes les larmes de son corps, Coraline fond.
-Allons, viens t'asseoir à côté de moi, dit-elle gentiment, en la prenant par un bras et en l’entraînant vers le canapé du salon.
-Tu dois bien te douter que ce que tu as fait est mal, non? C'est normal que Monsieur soit fâché après toi, tu ne penses pas?, lui demande-t'elle, d'une voix douce.
La petite cesse brutalement de sangloter et relève la tête dans une expression de défi...
Ses yeux sont passés du bleu azur au mauve sauvage, un peu comme un ciel d'orage...
La situation ne s'y prête vraiment pas et pourtant...
Je dois faire un gros effort pour garder ma mine sévère et ne pas éclater de rire: Cette expression... C'est exactement la même qu'a Coraline quand elle pique une colère!
-Je n'en ai pas encore fait assez!, crie-t'elle, tremblante de rage, droite comme un I , debout à côté du fauteuil de Cora. Il doit payer le mal qu'il a fait! Le mal qu'il M'A fait, achève-t'elle, en se remettant à pleurer.
-Qu'est-ce que je dois payer? Je t'ai fait du mal, moi? Mais je ne te connais même pas, sinon de vue, lui demande-je, sincèrement étonné par cette explosion de violence verbale.
-Ne faites pas l'innocent! Je sais qui vous êtes! Je vous déteste!, assène encore avec vigueur mon barbouilleur de pompes à essence, tout en essuyant rageusement d'un revers de manche les larmes qui coulent sur son visage.
-Je ne dérange pas?, fait soudain une voix forte et douce, malgré tout.
Marcel Dupont, le détective...Je l'avais complètement oublié, celui-là!
-Vous m'excuserez, dit-il, mais la porte était ouverte...
-Ah? Je vois que vous avez fait connaissance!, dit-il, en désignant d'un geste de la main la petite, qui, inconsciemment s'est rapprochée de Cora, à la recherche d'une aléatoire protection.
-Connaissance, connaissance... C'est un bien grand mot!, dis-je. Figurez-vous, Marcel, que cette jeune personne a jeté son dévolu sur mon garage pour y exercer ses talents de peintre du dimanche... Entre-autres!
-Vous ne savez donc rien?, dit-il, en nous fixant alternativement avec de grands yeux.
-Ah ! Ben non! Suis-je bête! Comment pourriez-vous être au courant? C'est moi qui doit tout vous raconter...
-Raconter? Mais raconter quoi?, fais-je, intrigué par ses propos.
-Je vais vous expliquer!, commence Marcel, sans paraître remarquer mon intervention. Bien entendu, je peux prouver chaque élément que j’avance...Installez-vous confortablement, cela va être, je le crains... assez long!
-Quand à toi, dit-il à ma barbouilleuse, ouvre bien grandes tes oreilles: Tu es la première concernée par cette histoire...
-Moi?, fait Caroline de Jarvaux d'Abois, incrédule et les yeux ronds.
-Oui, toi!
Nous sommes tous suspendus à ses lèvres...
-Vous n'auriez pas un petit café?, demande-t' il à Cora, avant de commencer son récit. Je n'ai pas eu le temps d'en prendre ce matin...
-Qui d'autre en veut, demande-t' elle. Pierre, mon chéri?
-Oui, volontiers. Merci!
-Et toi?, demande-t' elle à Caroline.
-J'aime pas le café!, fait-elle, boudeuse.
-Je m'en doute un peu!, continue Coraline, moi non plus! Mais je parie que...
Elle n'achève pas sa phrase et disparaît en direction de la cuisine.
Quelques minutes plus tard, elle est de retour, porteuse d'un plateau sur lequel elle a disposé deux tasses surmontées de filtres à café, deux autres d'où monte une légère fumée au fort parfum chocolaté, un pot de lait et un sucrier.
-Voilà, dit-elle simplement en posant le plateau sur la table basse du salon. Servez-vous!
Et elle pose une tasse de chocolat fumant devant la petite...
Les yeux de celle-ci changent encore de couleurs, devenant bleus électrique, cette fois!
Mais bien vite, elle reprend son air boudeur.
Elle est bien gentille, ma soi-disant soeur! Mais si elle croit pouvoir m'acheter avec une tasse de chocolat, elle se trompe!,pense-t'elle à ce moment précis.
-Tout le monde est bien installé?, fait Marcel. Je commence l'histoire!, fait-il.
-Il était une fois un homme riche, très riche, dévoré par la passion du jeu! Il rêvait de fonder famille...Son rêve secret était d'avoir une fille... Qu'il pourrait, un jour, marier à un riche héritier -de préférence un peu demeuré- afin de pouvoir mettre la main sur la fortune de sa famille et augmenter la sienne, par la même occasion...
Il se penche, ajoute un sucre dans son café et continue.
-Manque de chance pour lui; sa fille, qui s'appelait -et s'appelle toujours- Coraline, ou plutôt...sa mise de départ tombe raide amoureuse d'un petit ouvrier... Un mécanicien, je crois, dit-il, en me regardant, un large sourire aux lèvres.
-Mais cette partie de l'histoire, vous la connaissez déjà, non?
Cora, la petite et moi nous l'écoutons religieusement, sans oser le moindre geste.
Je hoche la tête, dubitatif...
-Voilà-t'y pas que cette Coraline tombe enceinte des œuvres de ce petit mécano désargenté? Finis les grands projets et la belle affaire financière qu'il voulait réaliser...
L'homme très riche pense alors qu'il doit éloigner définitivement sa très jolie fille -n'est-ce-pas, Madame- de sa vie, ne serait-ce que pour le « Qu' en dira-t 'on? »
Il se retrouve, dès lors, sans fille à marier...
Par conséquent: Sans l'argent d'une future belle-famille !
Mais ses besoins augmentent, au fur et à mesure de sa passion du jeu le dévore..
Pourquoi a-t'il envoyé sa fille dans ce centre ultra-luxueux, à Palma de Majorque, au lieu de la flanquer dehors, sans autre forme de procès? Mystère!
Sans doute pour ne pas s'attirer les foudres de son épouse...
Elle a encore pas mal d'argent et il ne désespère pas de mettre un jour la main dessus...
Il a laissé des instructions précises au centre où il l'a faite enfermer: Plus jamais il ne veut entendre parler d'elle!
Juste après s'être débarrassé de sa propre fille, il déménage et vient s'établir à Waterloo, où personne ne le connaît.
D'un point de vue moral, pour tout le monde dans son nouveau quartier, il est vierge!
-L'histoire est toujours juste, jusque maintenant?, s'informe-t' il, sans attendre de réponse.
Il boit un peu de son café.
-La jeune Coraline va accoucher prochainement, poursuit-il.
-Ma cible imagine alors un plan diabolique qui va lui permettre d'assurer ses finances plus tard. Il lui suffit de ré-éditer -avec sa petite-fille- le plan qu'il a conçu pour sa propre fille: Quand elle sera en âge, il la mariera avec un riche héritier et le tour sera joué...
Tiens? L'ange qui nous accompagnait à Mallorca est de retour... Il passe, silencieux et curieux...
-Dans un premier temps, reprend Marcel, il va faire croire à sa femme que leur fille unique est morte en couche...
Ensuite, par un habile tour de passe-passe, il récupère l'enfant... avec la complicité d'une sage-femme déchue: Marie-Odile Van Casteel!
Il lance un regard circulaire autour de lui, histoire de vérifier notre attention...
-Celle-ci est particulièrement retorse: Sitôt l'accouchement terminé, elle parvient à tromper tout son monde, vous y compris, dit-il en fixant Coraline dans les yeux, faisant croire que l'enfant est mort-né.
L'ange repasse, la mine dégoûtée par tant de machiavélisme.
-Il a eut beaucoup de chance, quand même! Si la jeune Coraline avait accouché d'un garçon ou si sa femme n'avait pas accepté d'accueillir et d'élever l'enfant de sa fille...Son beau plan tombait à l'eau!
-Vous... Vous mentez!, crie soudain Caroline, en bondissant sur ses pieds. Papy m'a tout expliqué! Ce ne s'est pas passé comme cela du tout!
Coraline la rattrape par le bras:
-Assise, toi!, fait-elle, plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu.
La petite se rassied et n'ose plus un geste.
-Donc, reprend Marcel, ma cible fait élever sa petite-fille par sa femme...
Aux yeux de sa charmante épouse, il a le beau rôle: Il a sauvé l'enfant de sa fille, morte en couche...
Elle lui en est follement reconnaissante...
Cela resserrent leurs liens, qui laissaient un peu à désirer depuis qu'il a banni sa fille...
-Charmante épouse!, le coupe Coraline, sarcastique.
-Charmante, oui!, dit le détective, sans se troubler. Le mot n'est pas trop fort ni choisi au hasard, comme nous le verrons plus tard. Maintenant, il a les coudées franches pour préparer, en douce, un nouveau mariage d'intérêts... Pour sa petite fille, cette fois!
-Ce n'est pas vrai!, lance soudain Caroline, rouge de colère et incapable de se taire plus longtemps. Papy m'a tout raconté... La vraie histoire! Pas les mensonges que vous inventez!
Comment cet homme là, dit-elle en me désignant de la main, a séduit ma maman...
Comment il l'a abandonnée, dès qu'il a su qu'elle m'attendait. Et comment elle est morte en me mettant au monde!
-Je sais très bien que cet homme est mon père!, crie-t' elle, rouge de colère, hors d'elle, mais je sais aussi combien il est mauvais! C'est pour cela que j'ai fait tout cela, pour le punir! Il a tué ma maman!
Je bondis tellement violemment de mon fauteuil que celui-ci en tombe en arrière.
Je me plante debout, jambes écartées et mains aux hanches devant la petite Caroline qui me lance un regard inquiet.
-Qu' est-ce-que?..., Que viens-tu de dire?, bégaye-je, d'une voix blanche.
-Que vous avez tué ma maman!, crie-t'elle, presque hystérique.
-Mais non! Avant...
-La stricte vérité, Monsieur Delcampe!, répond Marcel à sa place. La jeune personne ici-présente, et qui s'amuse depuis quelques temps à décorer vos murs, n'est pas la soeur de votre... Heuuu... De Coraline...
A suivre
Voici l'épisode du jour de votre histoire...
Bonne lecture et bon appétit!
Episode 27
Elle devient pâle comme un linge... Moi, j'en tombe assis, les jambes coupées par la surprise, dans le fauteuil qui a la bonne idée de se trouver pile derrière moi!
Nous avons devant nous non pas un jeune garçon, comme je le croyais, mais une jeune et jolie jeune fille!
Et cela ne serait encore rien si elle n'était autre que...Caroline de Jarvaux d'Arbois, la petite soeur de Coraline...
A quelques détails près, c'est la réplique exacte de Cora... en un peu plus petite!
Elle est un peu plus pâle et elle a les yeux bleus azur alors que ceux de Cora sont verts...
Pour le reste, leur lien de parenté est évident.
Nous restons sans voix, à nous contempler en silence une bonne minute.
Coraline se reprend la première:
-Tu... Tu es Caroline de Jarvaux d'Arbois, n'est-ce pas?, dit-elle.
-Et alors?, fait crânement la petite fille. Cela te pose un problème?
-N... non! Cela me surprend! Jusqu'ici, j'ignorais, bien que le Monsieur là devant toi me l'ai dit, que j'avais une petite soeur. Tu as remarqué comme nous nous ressemblons?
-On se ressemble pas!, fait la petite, butée, dans une parfaite mauvaise foi. Je vous connais pas et je veux pas connaître quelqu'un qui habite avec ce..., ce...!
A ces mots, je sens ma colère revenir au grand galop...
Malgré les efforts que je fais pour me contenir, j' explose:
-Ce quoi?, tonne-je. Tu viens chez moi tout dégrader, dégonfler les pneus de mes voitures et tu oses encore faire des commentaires désobligeants sur moi? Tu ne manques pas d'air, toi!
Surprise par cet éclat de voix, elle se remet à sangloter...
A voir cette encore petite fille pleurer toutes les larmes de son corps, Coraline fond.
-Allons, viens t'asseoir à côté de moi, dit-elle gentiment, en la prenant par un bras et en l’entraînant vers le canapé du salon.
-Tu dois bien te douter que ce que tu as fait est mal, non? C'est normal que Monsieur soit fâché après toi, tu ne penses pas?, lui demande-t'elle, d'une voix douce.
La petite cesse brutalement de sangloter et relève la tête dans une expression de défi...
Ses yeux sont passés du bleu azur au mauve sauvage, un peu comme un ciel d'orage...
La situation ne s'y prête vraiment pas et pourtant...
Je dois faire un gros effort pour garder ma mine sévère et ne pas éclater de rire: Cette expression... C'est exactement la même qu'a Coraline quand elle pique une colère!
-Je n'en ai pas encore fait assez!, crie-t'elle, tremblante de rage, droite comme un I , debout à côté du fauteuil de Cora. Il doit payer le mal qu'il a fait! Le mal qu'il M'A fait, achève-t'elle, en se remettant à pleurer.
-Qu'est-ce que je dois payer? Je t'ai fait du mal, moi? Mais je ne te connais même pas, sinon de vue, lui demande-je, sincèrement étonné par cette explosion de violence verbale.
-Ne faites pas l'innocent! Je sais qui vous êtes! Je vous déteste!, assène encore avec vigueur mon barbouilleur de pompes à essence, tout en essuyant rageusement d'un revers de manche les larmes qui coulent sur son visage.
-Je ne dérange pas?, fait soudain une voix forte et douce, malgré tout.
Marcel Dupont, le détective...Je l'avais complètement oublié, celui-là!
-Vous m'excuserez, dit-il, mais la porte était ouverte...
-Ah? Je vois que vous avez fait connaissance!, dit-il, en désignant d'un geste de la main la petite, qui, inconsciemment s'est rapprochée de Cora, à la recherche d'une aléatoire protection.
-Connaissance, connaissance... C'est un bien grand mot!, dis-je. Figurez-vous, Marcel, que cette jeune personne a jeté son dévolu sur mon garage pour y exercer ses talents de peintre du dimanche... Entre-autres!
-Vous ne savez donc rien?, dit-il, en nous fixant alternativement avec de grands yeux.
-Ah ! Ben non! Suis-je bête! Comment pourriez-vous être au courant? C'est moi qui doit tout vous raconter...
-Raconter? Mais raconter quoi?, fais-je, intrigué par ses propos.
-Je vais vous expliquer!, commence Marcel, sans paraître remarquer mon intervention. Bien entendu, je peux prouver chaque élément que j’avance...Installez-vous confortablement, cela va être, je le crains... assez long!
-Quand à toi, dit-il à ma barbouilleuse, ouvre bien grandes tes oreilles: Tu es la première concernée par cette histoire...
-Moi?, fait Caroline de Jarvaux d'Abois, incrédule et les yeux ronds.
-Oui, toi!
Nous sommes tous suspendus à ses lèvres...
-Vous n'auriez pas un petit café?, demande-t' il à Cora, avant de commencer son récit. Je n'ai pas eu le temps d'en prendre ce matin...
-Qui d'autre en veut, demande-t' elle. Pierre, mon chéri?
-Oui, volontiers. Merci!
-Et toi?, demande-t' elle à Caroline.
-J'aime pas le café!, fait-elle, boudeuse.
-Je m'en doute un peu!, continue Coraline, moi non plus! Mais je parie que...
Elle n'achève pas sa phrase et disparaît en direction de la cuisine.
Quelques minutes plus tard, elle est de retour, porteuse d'un plateau sur lequel elle a disposé deux tasses surmontées de filtres à café, deux autres d'où monte une légère fumée au fort parfum chocolaté, un pot de lait et un sucrier.
-Voilà, dit-elle simplement en posant le plateau sur la table basse du salon. Servez-vous!
Et elle pose une tasse de chocolat fumant devant la petite...
Les yeux de celle-ci changent encore de couleurs, devenant bleus électrique, cette fois!
Mais bien vite, elle reprend son air boudeur.
Elle est bien gentille, ma soi-disant soeur! Mais si elle croit pouvoir m'acheter avec une tasse de chocolat, elle se trompe!,pense-t'elle à ce moment précis.
-Tout le monde est bien installé?, fait Marcel. Je commence l'histoire!, fait-il.
-Il était une fois un homme riche, très riche, dévoré par la passion du jeu! Il rêvait de fonder famille...Son rêve secret était d'avoir une fille... Qu'il pourrait, un jour, marier à un riche héritier -de préférence un peu demeuré- afin de pouvoir mettre la main sur la fortune de sa famille et augmenter la sienne, par la même occasion...
Il se penche, ajoute un sucre dans son café et continue.
-Manque de chance pour lui; sa fille, qui s'appelait -et s'appelle toujours- Coraline, ou plutôt...sa mise de départ tombe raide amoureuse d'un petit ouvrier... Un mécanicien, je crois, dit-il, en me regardant, un large sourire aux lèvres.
-Mais cette partie de l'histoire, vous la connaissez déjà, non?
Cora, la petite et moi nous l'écoutons religieusement, sans oser le moindre geste.
Je hoche la tête, dubitatif...
-Voilà-t'y pas que cette Coraline tombe enceinte des œuvres de ce petit mécano désargenté? Finis les grands projets et la belle affaire financière qu'il voulait réaliser...
L'homme très riche pense alors qu'il doit éloigner définitivement sa très jolie fille -n'est-ce-pas, Madame- de sa vie, ne serait-ce que pour le « Qu' en dira-t 'on? »
Il se retrouve, dès lors, sans fille à marier...
Par conséquent: Sans l'argent d'une future belle-famille !
Mais ses besoins augmentent, au fur et à mesure de sa passion du jeu le dévore..
Pourquoi a-t'il envoyé sa fille dans ce centre ultra-luxueux, à Palma de Majorque, au lieu de la flanquer dehors, sans autre forme de procès? Mystère!
Sans doute pour ne pas s'attirer les foudres de son épouse...
Elle a encore pas mal d'argent et il ne désespère pas de mettre un jour la main dessus...
Il a laissé des instructions précises au centre où il l'a faite enfermer: Plus jamais il ne veut entendre parler d'elle!
Juste après s'être débarrassé de sa propre fille, il déménage et vient s'établir à Waterloo, où personne ne le connaît.
D'un point de vue moral, pour tout le monde dans son nouveau quartier, il est vierge!
-L'histoire est toujours juste, jusque maintenant?, s'informe-t' il, sans attendre de réponse.
Il boit un peu de son café.
-La jeune Coraline va accoucher prochainement, poursuit-il.
-Ma cible imagine alors un plan diabolique qui va lui permettre d'assurer ses finances plus tard. Il lui suffit de ré-éditer -avec sa petite-fille- le plan qu'il a conçu pour sa propre fille: Quand elle sera en âge, il la mariera avec un riche héritier et le tour sera joué...
Tiens? L'ange qui nous accompagnait à Mallorca est de retour... Il passe, silencieux et curieux...
-Dans un premier temps, reprend Marcel, il va faire croire à sa femme que leur fille unique est morte en couche...
Ensuite, par un habile tour de passe-passe, il récupère l'enfant... avec la complicité d'une sage-femme déchue: Marie-Odile Van Casteel!
Il lance un regard circulaire autour de lui, histoire de vérifier notre attention...
-Celle-ci est particulièrement retorse: Sitôt l'accouchement terminé, elle parvient à tromper tout son monde, vous y compris, dit-il en fixant Coraline dans les yeux, faisant croire que l'enfant est mort-né.
L'ange repasse, la mine dégoûtée par tant de machiavélisme.
-Il a eut beaucoup de chance, quand même! Si la jeune Coraline avait accouché d'un garçon ou si sa femme n'avait pas accepté d'accueillir et d'élever l'enfant de sa fille...Son beau plan tombait à l'eau!
-Vous... Vous mentez!, crie soudain Caroline, en bondissant sur ses pieds. Papy m'a tout expliqué! Ce ne s'est pas passé comme cela du tout!
Coraline la rattrape par le bras:
-Assise, toi!, fait-elle, plus sèchement qu'elle ne l'aurait voulu.
La petite se rassied et n'ose plus un geste.
-Donc, reprend Marcel, ma cible fait élever sa petite-fille par sa femme...
Aux yeux de sa charmante épouse, il a le beau rôle: Il a sauvé l'enfant de sa fille, morte en couche...
Elle lui en est follement reconnaissante...
Cela resserrent leurs liens, qui laissaient un peu à désirer depuis qu'il a banni sa fille...
-Charmante épouse!, le coupe Coraline, sarcastique.
-Charmante, oui!, dit le détective, sans se troubler. Le mot n'est pas trop fort ni choisi au hasard, comme nous le verrons plus tard. Maintenant, il a les coudées franches pour préparer, en douce, un nouveau mariage d'intérêts... Pour sa petite fille, cette fois!
-Ce n'est pas vrai!, lance soudain Caroline, rouge de colère et incapable de se taire plus longtemps. Papy m'a tout raconté... La vraie histoire! Pas les mensonges que vous inventez!
Comment cet homme là, dit-elle en me désignant de la main, a séduit ma maman...
Comment il l'a abandonnée, dès qu'il a su qu'elle m'attendait. Et comment elle est morte en me mettant au monde!
-Je sais très bien que cet homme est mon père!, crie-t' elle, rouge de colère, hors d'elle, mais je sais aussi combien il est mauvais! C'est pour cela que j'ai fait tout cela, pour le punir! Il a tué ma maman!
Je bondis tellement violemment de mon fauteuil que celui-ci en tombe en arrière.
Je me plante debout, jambes écartées et mains aux hanches devant la petite Caroline qui me lance un regard inquiet.
-Qu' est-ce-que?..., Que viens-tu de dire?, bégaye-je, d'une voix blanche.
-Que vous avez tué ma maman!, crie-t'elle, presque hystérique.
-Mais non! Avant...
-La stricte vérité, Monsieur Delcampe!, répond Marcel à sa place. La jeune personne ici-présente, et qui s'amuse depuis quelques temps à décorer vos murs, n'est pas la soeur de votre... Heuuu... De Coraline...
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
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Localisation : Waterloo. Belgique
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