Coraline & Pierre: L'amour triomphe toujours. Episode 30.

Bonsoir à toutes et tous.
Voici déjà le dernier épisode de votre histoire quotidienne...
Bonne lecture et bon appétit si vous passez à table!

Episode 30

A l'évocation de ce nom, le sang d'Hubert s'est retiré de son visage.
Blanc comme un linge, il coasse difficilement un:
-Qui?, en avalant sa salive.
Je lui porte l'estocade finale...
-Monsieur ADP! Celui qui a racheté d'un coup toutes les actions de ta société... Tu sais; celles que tu as sacrifiées, bien imprudemment du reste, sur l'autel des casinos...
-Je...Je ne comprends pas! Où voulez-vous en venir?
-Oh, à rien! Simplement, moi, je le connais, Monsieur ADP! Je peux même te le présenter tout de suite, si tu veux!
L'ange, qui ne s'est plus manifesté depuis un moment, passe et repasse en agitant ses ailes couvertes de « bons au porteur ».
Hubert est pétrifié; il réalise soudainement que sa fin est toute proche...
-Cora, viens ma chérie!, dis-je, en me tournant vers elle.
-Voilà, mon petit Bébert! Tu as devant toi « Monsieur ADP », le nouveau PDG de « de Jarvaux industries »...
Hubert est décomposé.
-Tu es content, hein? C'était ton rêve! Tu voulais que ta fille te succède un jour à la tête de tes entreprises...
Je jubile, tout en laissant passer un blanc...
-Hé bien...C'est fait! Qu'est-ce qu'on dit à Monsieur Delcampe, Bébert? Tu ne réponds pas? Ingrat, va!, achève-je en savourant chaque miette de ma victoire et en serrant mes amours contre moi.
Hubert est anéanti! Il est vaincu... Et il le sait!
C'est le moment que choisit Dominique pour lui asséner, très calme:
-Dehors! Sors de ma maison et ne reviens jamais! Je ne veux plus jamais te revoir! Jamais!, d' une voix contenant tout le mépris du monde.
Hubert de Jarvaux d'Arbois se lève. Il a vieilli de vingt ans en quelques minutes.
D'une démarche hésitante, il se dirige vers le buffet de la salle à manger où sont posées les clefs de la Mercédès classe S qu'il s'est octroyée via sa société.
Il s'en empare et va pour sortir de la pièce, voûté et chancelant.
-de Jarvaux!
La voix de Coraline a claqué, sèche comme le claquement de la lanière d'un fouet.
Hubert se retourne et la fixe avec d'un regard hagard.
-Tu comptes aller où, avec MA voiture?, fait-elle, en tendant la main pour en récupérer les clefs.
-Estimes-toi heureux que je te laisse tes chemises et pantalons! Dis-toi bien que c'est uniquement par respect pour les personnes présentes ici! Moi, quand tu m'as abandonnée, je n'y ai même pas eu droit!, achève-t' elle, en le toisant avec mépris.
Définitivement vaincu, Hubert sort de la maison et s'engage à pied, tête basse, dans l'allée qui le conduira se faire pendre ailleurs...

Épilogue

Le lendemain, le 8 octobre, pour la première fois de ma vie, j'ai été confronté à une tâche tout-à-fait inhabituelle pour moi...
Je ne suis pas prêt à l'oublier: Croyez-moi!
-Papa, m'a dit ma fille. Comment je vais faire pour l'école, moi?
-L' école? Quoi, l' école?
-Ben, j'y étais pas hier! Qu'est-ce-que je dois donner comme excuses?
J'ai pris une belle feuille de papier et dessus, j'y ai écrit, de ma plus belle écriture:
« Madame,
Veuillez, je vous prie, avoir la gentillesse de bien vouloir excuser l'absence de Caroline, hier.
Un extraordinaire conseil de famille requérait impérativement sa présence!
En vous remerciant d'avance, »
J'allais justifier ce mot par un « Pierre Delcampe, son père », quand Cora est entrée dans le salon où nous nous trouvions. Elle m'a enlevé le stylo des mains et a ajouté, au bas de la lettre:
« Ses parents », avant de signer d'un « Coraline de Jare, sa maman » auquel je me suis dépêché d'ajouter « Pierre Delcampe, son père ! ».




-Fin-
(De la première partie...)



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Ne manquez pas la suite:
« La vengeance de de Jarvaux d'Arbois »









(Août 2009)
Loudé.
Envie de contacter Loudé: loudemallorca@gmail.com