Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 4.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 4.
Bonsoir tout le monde!
C'est avec un peu de retard sur l'horaire habituel que je vous propose votre épisode quotidien des aventures de Coraline & Pierre...
Bonne soirée à vous et... bonne lecture!
Episode 4
Cela fait plusieurs jours maintenant, que -via les documents trouvés dans l'ancien bureau d'Hubert- j’apprends ce qu'est ma nouvelle entreprise!
Je l'ai eue sur un coup de poker... et je ne sais rien de ses activités!
Ce que j'en découvre me laisse pantois: « de Jarvaux Industries », comme je le pressentais confusément, n'est vraiment pas ce que l'on peut appeler une petite entreprise; loin de là!
Je me demande même comment j'ai pu l'acquérir pour un prix si ridiculement bas!
Hubert devait faire une crise de folie furieuse quand il a bradé ses actions... C'est impossible autrement!
Je n'ai même pas déboursé le quart de leurs valeur réelle...
Petit résumé de l'état actuel de ma « boîte »...
La multinationale « de Jarvaux Industries » comptent pas moins de six usines dispersées à travers le monde et dégage annuellement un chiffre d'affaire à donner le tournis à un Derviche tourneur lui-même.
J'en suis l'actionnaire plus que largement majoritaire: Je peux donc dire que je possède en propre ou quasiment, six usines et que j'emploie un bon millier de personnes!
Comment Hubert pouvait-il détenir tout cela? Mystère!
J’ajoute à cela que, dans le paquet d'actions acheté se trouvait, en bonus, un nombre impressionnant de participation à plus de soixante pour cent dans une foule d'entreprises diverses dont j'ignorais jusqu'au nom même avant aujourd'hui!
Une seule, dans le lot, a retenu mon attention: « Hollyday Travel »! Je suis le patron de Cora!
Cela, c'est la meilleure, non?
Pour résumer mes nouvelles activités, je dirai que « je » vend ou fabrique des vitres de voitures, des voitures, des tracteurs, des produits ménagers, de l'immobilier, de l'agro-alimentaire aux quatre coins du monde!... Et encore: J'en passe! Et des plus grosses!
Cerise sur le gâteau, les bureaux de la direction générale de cet petit empire se situe à Boisfort, c'est à dire à moins de trente minutes en voiture de chez moi!
Incroyable! Même pas besoin de me déplacer au loin pour contrôler l'ensemble...
Une chose est certaine: J'ai risqué tout ce que j'avais sur un coup de dé... et j'ai réussi au-delà de toutes mes espérances!
Au vu de ce que me rapporte déjà actuellement les dividendes divers de toutes ses boîtes, je suis riche comme Crésus! Et je ne vous parle même pas de mes émoluments de PDG!
Mais, comme me l'a toujours dit mon père: L'argent n'est pas le tout dans la vie! Encore faut-il savoir l' utiliser avec sagesse!
Pour ma part, j'ai pris la décision d'utiliser cette manne pour faire, dans la mesure du possible -et sans me faire « pigeonner » pour autant-, un maximum d'heureux autour de moi!
Marcel, avec l' efficacité qui lui est coutumière, n'a mis que quinze jours à me fournir les renseignements demandés lorsque je l'ai raccompagné à sa voiture, la dernière fois que nous nous sommes vus.
Pour connaître mon entreprise en profondeur, je n'ai plus qu'à étudier soigneusement le dossier épais comme deux annuaires téléphoniques, qu'il vient de me remettre...
Vraiment du beau boulot!, constatai-je, en en découvrant la première page: Tous mes employés , tant du siège social que de mes usines, y sont décrits par ordre alphabétique, avec âge, fonctions, hobbys, photos...
Je m'y mets illico... Les jours à venir vont être longs, je le crains!
****
Lors de notre installation dans la grande maison, comme je l'appelle, Dominique nous a laissé la totalité des meubles.
-La conciergerie est complètement meublée, elle aussi!, a-t'elle décrété. Je n'ai rien besoin d' ici!
Tout étant parfaitement à notre goût; nous n'avons rien changé de la décoration intérieure!
Nous nous sommes simplement débarrassé de tout ce qui, de près ou de loin, pouvait nous rappeler Hubert, bien entendu!
Caroline qui, mis à part la brève période où elle a vécu avec nous à Braine-l'Alleud, a toujours habité cette maison, a vite repris ses habitudes.
Chaque jour, après l'école, elle batifole dans la piscine pour l'heure intérieure mais qui, dès les beaux jours venus, s'ouvrira -via l' épais mur de verre coulissant- pour ne plus faire qu'une avec sa partie extérieure.
A quelques mètres d'elle, dans le salon, dont le sol surélevé d'une cinquantaine de centimètre permet une vue panoramique sur l'ensemble piscine et jardin, Coraline est confortablement installée dans l'un des canapés de cuir blanc.
Elle observe sa fille, rêveuse et silencieuse...
Comme elle est belle...Treize ans « et demi », déjà!, songe-t'elle, avec un sourire furtif. Presque une femme... Que je ne connais pas!
Soit maudit pour cela à tout jamais, de Jarvaux d'Arbois!, pense-t'elle encore, vouant mentalement son père à tous les feux de l'enfer. (Si toutefois il existe! L'enfer; pas son père!) )
Dire que, sans ce sale type, Pierre et moi serions mariés... Nous aurions pu profité de notre fille dès le début de sa vie, comme tous les parents du monde... Au lieu de cela, nous commençons avec plus de treize ans de retard...
C'est la voix de la jeune fille qui la tire des pensées où elle est plongée...
-Maman! Maman? Hou, hou!? T'es avec moi? Redescend sur terre!, dit-elle, en riant.
Maman! Coraline savoure benoîtement chaque syllabe de ce mot d'apparence si banal: Maman!
Toutes ces années où j' ai rêvé, espéré, de toute mes forces, de toute mon âme, chaque nuit, qu'un jour viendrait où ma fille, bien vivante, m'appellerait « maman »!
-Que fais-tu?, reprend-elle, les yeux fixés sur elle et les coudes posés sur le rebord carrelé de marbre blanc strié de rose de la piscine.
-Rien, ma chérie... Rien! Je t'admire, c'est tout!
-Nous resterons toujours ensembles maintenant?, continue-t'elle, avec une moue interrogative.
-Bien sûr, ma puce!, la rassure Cora. Maintenant que je t'ai... Je ne laisserai plus jamais personne se mettre entre nous!
-Plus jamais!, répète-t'elle, avec une détermination féroce dans la voix.
Et pourtant, pense-t'elle, en même temps. Un jour viendra où je serai bien obligée de te laisser vivre ta vie...
-C'est bizarre, maman! Malgré tout ce que grand-père m'a raconté... Je n'ai jamais pu le croire tout-à-fait!
-J'ai souvent rêvé que j'avais une maman quelque part... Une maman qui viendrait un jour me chercher, continue-t'elle.
Et moi donc, mon bébé! Si tu savais le nombre de fois où j'ai rêvé que je te serrais dans mes bras...
Coraline se lève et s'en va s'asseoir sur la margelle, les pieds dans l'eau...
Face à elle, Caroline, les mains posées sur les genoux de sa maman, se laisse flotter mollement dans l'eau tiède du bassin....
Elles demeurent dans cette position longtemps, longtemps...
Sans parler.
Rien qu'à se regarder, les yeux dans les yeux...
Un épais fleuve d'amour, quasi palpable, coule de ces regards jetés l'une vers l'autre... L'autre vers l'une...
Soudain, cette quiétude... Ce cocon de pur bonheur éclate! Comme une fragile bulle de savon!
Caroline lui a posé une question: Une seule!
-Pourquoi m'as-tu abandonnée, maman?
Coraline a frémi... Ses yeux se remplissent de larmes...
-C'est une longue... Une très longue histoire, ma chérie! Mais soit sûre d'une chose: Jamais, tu m'entends, JAMAIS je ne t'ai abandonnée, lui répond-elle, la voix pleine de sanglots.
A suivre
C'est avec un peu de retard sur l'horaire habituel que je vous propose votre épisode quotidien des aventures de Coraline & Pierre...
Bonne soirée à vous et... bonne lecture!
Episode 4
Cela fait plusieurs jours maintenant, que -via les documents trouvés dans l'ancien bureau d'Hubert- j’apprends ce qu'est ma nouvelle entreprise!
Je l'ai eue sur un coup de poker... et je ne sais rien de ses activités!
Ce que j'en découvre me laisse pantois: « de Jarvaux Industries », comme je le pressentais confusément, n'est vraiment pas ce que l'on peut appeler une petite entreprise; loin de là!
Je me demande même comment j'ai pu l'acquérir pour un prix si ridiculement bas!
Hubert devait faire une crise de folie furieuse quand il a bradé ses actions... C'est impossible autrement!
Je n'ai même pas déboursé le quart de leurs valeur réelle...
Petit résumé de l'état actuel de ma « boîte »...
La multinationale « de Jarvaux Industries » comptent pas moins de six usines dispersées à travers le monde et dégage annuellement un chiffre d'affaire à donner le tournis à un Derviche tourneur lui-même.
J'en suis l'actionnaire plus que largement majoritaire: Je peux donc dire que je possède en propre ou quasiment, six usines et que j'emploie un bon millier de personnes!
Comment Hubert pouvait-il détenir tout cela? Mystère!
J’ajoute à cela que, dans le paquet d'actions acheté se trouvait, en bonus, un nombre impressionnant de participation à plus de soixante pour cent dans une foule d'entreprises diverses dont j'ignorais jusqu'au nom même avant aujourd'hui!
Une seule, dans le lot, a retenu mon attention: « Hollyday Travel »! Je suis le patron de Cora!
Cela, c'est la meilleure, non?
Pour résumer mes nouvelles activités, je dirai que « je » vend ou fabrique des vitres de voitures, des voitures, des tracteurs, des produits ménagers, de l'immobilier, de l'agro-alimentaire aux quatre coins du monde!... Et encore: J'en passe! Et des plus grosses!
Cerise sur le gâteau, les bureaux de la direction générale de cet petit empire se situe à Boisfort, c'est à dire à moins de trente minutes en voiture de chez moi!
Incroyable! Même pas besoin de me déplacer au loin pour contrôler l'ensemble...
Une chose est certaine: J'ai risqué tout ce que j'avais sur un coup de dé... et j'ai réussi au-delà de toutes mes espérances!
Au vu de ce que me rapporte déjà actuellement les dividendes divers de toutes ses boîtes, je suis riche comme Crésus! Et je ne vous parle même pas de mes émoluments de PDG!
Mais, comme me l'a toujours dit mon père: L'argent n'est pas le tout dans la vie! Encore faut-il savoir l' utiliser avec sagesse!
Pour ma part, j'ai pris la décision d'utiliser cette manne pour faire, dans la mesure du possible -et sans me faire « pigeonner » pour autant-, un maximum d'heureux autour de moi!
Marcel, avec l' efficacité qui lui est coutumière, n'a mis que quinze jours à me fournir les renseignements demandés lorsque je l'ai raccompagné à sa voiture, la dernière fois que nous nous sommes vus.
Pour connaître mon entreprise en profondeur, je n'ai plus qu'à étudier soigneusement le dossier épais comme deux annuaires téléphoniques, qu'il vient de me remettre...
Vraiment du beau boulot!, constatai-je, en en découvrant la première page: Tous mes employés , tant du siège social que de mes usines, y sont décrits par ordre alphabétique, avec âge, fonctions, hobbys, photos...
Je m'y mets illico... Les jours à venir vont être longs, je le crains!
****
Lors de notre installation dans la grande maison, comme je l'appelle, Dominique nous a laissé la totalité des meubles.
-La conciergerie est complètement meublée, elle aussi!, a-t'elle décrété. Je n'ai rien besoin d' ici!
Tout étant parfaitement à notre goût; nous n'avons rien changé de la décoration intérieure!
Nous nous sommes simplement débarrassé de tout ce qui, de près ou de loin, pouvait nous rappeler Hubert, bien entendu!
Caroline qui, mis à part la brève période où elle a vécu avec nous à Braine-l'Alleud, a toujours habité cette maison, a vite repris ses habitudes.
Chaque jour, après l'école, elle batifole dans la piscine pour l'heure intérieure mais qui, dès les beaux jours venus, s'ouvrira -via l' épais mur de verre coulissant- pour ne plus faire qu'une avec sa partie extérieure.
A quelques mètres d'elle, dans le salon, dont le sol surélevé d'une cinquantaine de centimètre permet une vue panoramique sur l'ensemble piscine et jardin, Coraline est confortablement installée dans l'un des canapés de cuir blanc.
Elle observe sa fille, rêveuse et silencieuse...
Comme elle est belle...Treize ans « et demi », déjà!, songe-t'elle, avec un sourire furtif. Presque une femme... Que je ne connais pas!
Soit maudit pour cela à tout jamais, de Jarvaux d'Arbois!, pense-t'elle encore, vouant mentalement son père à tous les feux de l'enfer. (Si toutefois il existe! L'enfer; pas son père!) )
Dire que, sans ce sale type, Pierre et moi serions mariés... Nous aurions pu profité de notre fille dès le début de sa vie, comme tous les parents du monde... Au lieu de cela, nous commençons avec plus de treize ans de retard...
C'est la voix de la jeune fille qui la tire des pensées où elle est plongée...
-Maman! Maman? Hou, hou!? T'es avec moi? Redescend sur terre!, dit-elle, en riant.
Maman! Coraline savoure benoîtement chaque syllabe de ce mot d'apparence si banal: Maman!
Toutes ces années où j' ai rêvé, espéré, de toute mes forces, de toute mon âme, chaque nuit, qu'un jour viendrait où ma fille, bien vivante, m'appellerait « maman »!
-Que fais-tu?, reprend-elle, les yeux fixés sur elle et les coudes posés sur le rebord carrelé de marbre blanc strié de rose de la piscine.
-Rien, ma chérie... Rien! Je t'admire, c'est tout!
-Nous resterons toujours ensembles maintenant?, continue-t'elle, avec une moue interrogative.
-Bien sûr, ma puce!, la rassure Cora. Maintenant que je t'ai... Je ne laisserai plus jamais personne se mettre entre nous!
-Plus jamais!, répète-t'elle, avec une détermination féroce dans la voix.
Et pourtant, pense-t'elle, en même temps. Un jour viendra où je serai bien obligée de te laisser vivre ta vie...
-C'est bizarre, maman! Malgré tout ce que grand-père m'a raconté... Je n'ai jamais pu le croire tout-à-fait!
-J'ai souvent rêvé que j'avais une maman quelque part... Une maman qui viendrait un jour me chercher, continue-t'elle.
Et moi donc, mon bébé! Si tu savais le nombre de fois où j'ai rêvé que je te serrais dans mes bras...
Coraline se lève et s'en va s'asseoir sur la margelle, les pieds dans l'eau...
Face à elle, Caroline, les mains posées sur les genoux de sa maman, se laisse flotter mollement dans l'eau tiède du bassin....
Elles demeurent dans cette position longtemps, longtemps...
Sans parler.
Rien qu'à se regarder, les yeux dans les yeux...
Un épais fleuve d'amour, quasi palpable, coule de ces regards jetés l'une vers l'autre... L'autre vers l'une...
Soudain, cette quiétude... Ce cocon de pur bonheur éclate! Comme une fragile bulle de savon!
Caroline lui a posé une question: Une seule!
-Pourquoi m'as-tu abandonnée, maman?
Coraline a frémi... Ses yeux se remplissent de larmes...
-C'est une longue... Une très longue histoire, ma chérie! Mais soit sûre d'une chose: Jamais, tu m'entends, JAMAIS je ne t'ai abandonnée, lui répond-elle, la voix pleine de sanglots.
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique
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