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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 8.

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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 8. Empty Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 8.

Message  loudé Mallorca Ven 31 Jan - 19:30

Bonsoir à toutes et tous.
Voici la suite de votre histoire...
Bonne soirée et bonne lecture.

Episode 8

Et nous y voilà!, me dis-je, en engageant la « 5 » dans l'allée qui mène à mes bureaux.
Bigre! On ne badine pas avec la sécurité, ici!, pense-je, en apercevant les deux gaillards bien bâtis, la mine aussi engageante qu'un bouledogue à qui on vient de voler son os préféré, solidement campés sur leurs jambes écartées, devant la barrière fermée.
Pour ce que j'en sais, il n' y a pourtant ni hautes technologies ni rien de « top-secret » ici!, me dis-je, surpris par ces mesures sévères.
Je m'arrête un bon mètre avant les hommes en uniforme et pose mes lunettes solaires sur le siège passager... Histoire de leur permettre de bien voir mon visage...
J’ouvre ma fenêtre et annonce:
-Messieurs, bonjour! J'ai rendez-vous avec Monsieur Franck. -Ce qui est totalement faux- Puis-je entrer?
-C'est cela!, me répond le plus grand, aimable comme une porte de prison.
-Et moi, je suis le roi de France!, continue-t'il sur le même ton. Descend de voiture!
Descend de voiture?Quelle politesse! Il faudra que je mette bon ordre à cela!, songe-je, surpris.
Parce-que je n'ai rien à cacher et que je ne veux pas envenimer les choses, je descend néanmoins docilement...
-Voilà!, fais-je. Et maintenant? Que fait-on?
-Qui êtes-vous?, aboie Henri, le plus petit des gardiens.
-Pierre Delcampe!, fais-je en esquissant un geste vers ma poche intérieure pour y prendre mes papiers d'identité.
-Gaffe!, hurle alors l'autre, qui entre-temps s'est déplacé dans mon dos.
Gaffe? Gaffe à quoi? Il pense que je suis armé ou quoi, le coco?
Je n'ai pas le loisir de réfléchir plus longtemps, ni même d'articuler un mot: D'un geste rapide, il a levé son bras fléchi et le détend brutalement dans ma direction.
J'ai eu le temps d'apercevoir, dans sa main droite, le caractéristique boitier noir, terminé par deux pointes métalliques, d'une matraque électrique...
Mes années de pratique des arts martiaux m'ont forgés des réflexes de défense fulgurants.
J' esquive le coup par la droite, tout en me demandant quelle mouche peut bien piquer mes Gardien's brothers.
Presque malgré moi, par pur réflexe, ma jambe gauche part pour un superbe coup de pied arrière.
Redoutable!
Surtout quand on ne s'y attend pas; ce qui est manifestement le cas du clown à la matraque!
Trop sûr de lui, il se le prend au beau milieu du plexus solaire...
Il ouvre des yeux ronds, fait « pfft » et tombe assis, adossé à ma voiture...
A la recherche, non pas du paradis, mais de son souffle perdu!
M'est avis qu'il en a pour un bout de temps avant de le retrouver... Vu « la dose pour adulte » que je viens de lui expédier...
Il n'a pas encore touché le sol que je suis déjà face à l'autre.
-Vous voulez bien m'expliquer ce qui se passe ici? Vous accueillez tout le monde avec autant d'amabilité ou j'ai droit à traitement de faveur?
-'Bouge pas!, hurle-t'il, pour toute réponse, en me menaçant d'un spray lacrymogène de bonne taille.
Je vais pour faire un pas dans sa direction quand surgit une Opel Astra blanche, agrémentée de bandes de couleur bleue, elle-même suivie d'un combi Volkswagen arborant les mêmes couleurs. Sur leurs toits clignotent deux gyrophares, bleus également.
Elles stoppent à quelques cinquante centimètres de ma Renault, dans un hurlement de pneus maltraités.
Six hommes -toujours bleus- en jaillissent, comme des diables hors d'une boîte. (J'ai failli écrire « Comme des Schtroumpfs d'un champignon! » Mille excuses!)
Tous tiennent à la main un outil métallique bleuté (Encore du bleu?) -qu'ils appellent entre-eux « arme de service »- qu'ils s'empressent de pointer dans ma direction.
Sur le coup, cela m'ôte subitement toute envie de discussion et de mouvements.
-Police! Restez où vous êtes! Mains en l'air!, me crie celui qui est le plus proche de moi.
Moi qui voulais venir discrètement, me dis-je, c'est réussi!, amusé malgré moi par le côté Ubuesque de ma situation.
Je me transforme illico en « statue de marbre » et garde sagement les mains levées, bien en évidence...
-Mains sur la tête!, m'enjoint-il, encore. Ce en quoi, prudent, j' obtempère sans la moindre discussion!
Il s'approche de moi, me saisit le bras gauche et, le rabattant vers le bas, me le garnit d'un superbe bracelet en acier inoxydable (Aux reflets bleutés, bien entendu!), relié à son frère jumeau par une chaîne.
Dans la foulée, tant qu'à faire, il me garnit l'autre poignet du second anneau.
-Ecoutez, Messieurs, commence-je. C'est...
-Ta gueule!, m'aboie dans le nez un autre représentant des forces de l'ordre.
Puis, m'attrapant par l'épaule, il me pousse vigoureusement vers le combi Volkswagen.
Nous quittons discrètement « ADP Industries », c'est-à-dire toutes sirènes hurlantes!
Personne n'a remarqué la BMW grise, mal garée sur l'accotement face à l'allée.
A son volant, Hubert pleure de rire!
C'est juste un avant-goût de ce qui t'attends, mon cher Pierre! Toi et ta famille, d'ailleurs...
Sentant la migraine revenir au galop, il avale sans eau, deux comprimés de Dafalgan forte, l'anti-douleurs bien connu.

****

Au commissariat, où nous sommes arrivés en moins de quatre minutes -vu qu'il n'est situé qu'à quelques six cents mètres de mes bureaux-, les pandores sont persuadés d'avoir arrêté l'ennemi public numéro un lui-même!
Ils m'ont assis sur une chaise dont les pieds avants, sciés à dessein, sont plus bas que les pieds arrières, face à un bureau métallique.
Sous l'assise de cette « confortable » chaise est fixé un gros anneau d'acier dans lequel coulisse une chaîne, elle même terminée par deux bracelets de menottes.
Ils doivent avoir peur que je ne les quitte sans dire « au revoir » car ils me les ont passés aux poignets aussi. En plus des deux que j'ai déjà!
Un inspecteur grassouillet, la petite cinquantaine d'année, la face rubiconde et les rares cheveux blonds coupés courts, vient s'asseoir derrière le bureau.
-Alors, mon gars?, commence-t'il. On vient se faire un petit repérage, tranquille? Pas de chance, hein! Il y a des gardes, dans une entreprise de cette importance... Tu ne t'en doutais pas, n'est-ce pas?
-Mais procédons par ordre!, continue-t'il, avant que je n'ai le temps de lui répondre quoi que ce soit.
-Nom, prénom, adresse et qualité?, dit-il, en introduisant une feuille blanche dans une antique machine à écrire (Mais non, elle n'est pas bleue!), comme en voit plus guère que dans de vieux films... (Policiers. Of course!)
-Delcampe. Pierre. 17 avenue des Pruniers bleus à 1410 Waterloo. Président-directeur-général, lui réponds-je, placide.
-Président-directeur-général?, fait-il, avec un petit sifflement. Rien que cela? Et de quoi donc es-tu le Président-directeur-général? De l'Amicale des JPCB? Les Joyeux perceurs de coffres-forts belges?
-Presque!, dis-je, en souriant. Des « ADP Industries »..., continue-je. Vous savez: Cette boîte, à six cents mètres d'ici, où les gardes de sécurité sont tellement sympathiques!
Le brave flic en face de moi éclate de rire.
-Ah, celle-là!... Elle est bonne!, hoquète-t'il. On ne l'avait jamais faite encore! Et tu venais y faire une petite visite de politesse, sans doute ?

A suivre

loudé Mallorca

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