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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 9.

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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 9. Empty Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 9.

Message  loudé Mallorca Sam 1 Fév - 20:19

Bonsoir mes ami(e)s.
Il est temps de retrouver Coraline & Pierre, en proie aux manigances de l'ignoble Hubert de Jarvaux d'Arbois...
Bonne lecture et bonne soirée...

Episode 9

-Tout juste, Auguste!, fais-je, sans mentir, en riant à mon tour.
-Tu te fous de moi?, tonne-t'il, soudainement, en abattant brutalement le plat de sa main sur le bureau, faisant, par la même occasion, sauter en l'air d'un bon vingt centimètres tous les objets qui s'y trouvent.
Malgré moi, je sursaute: Je vous avoue que là, d'un coup, j'en ai marre de ce petit jeu...
Ma position inconfortable sur la chaise aux pieds sciés commence à me casser le dos.
(Et le ridicule de la situation me casse autre chose! Si vous voyez ce que je veux dire...)
-Pas le moins de monde!, dis-je doucement, sérieux comme un pape, subitement. (Il paraît qu'un Pape...C'est toujours du plus grand sérieux! Je n'en sais fichtre rien: Perso, je n'en connais pas intimement!)
-Vous trouverez mes papiers d'identité dans ma poche intérieure gauche, fais-je en la désignant du menton.
-Et avec eux, une lettre de recommandation en provenance directe du bureaux des avocats « Les Bruxellois réunis ».
-Et si ce n'est toujours pas suffisant, continue-je, il y a aussi leur numéro de téléphone... Appelez-les: Ils vous confirmeront mon identité sans problème!
Mon discours et mon ton sérieux ont semés le doute dans l'esprit (?) du brave pandore.
Il me fixe un instant d'un regard pensif. (Tant que faire se peut!)
Il me semble bien être arrivé au maximum de ses capacités intellectuelles quand il se lève, sort le porte-feuille dans ma poche et quitte la pièce sans ajouter un mot.
Cinq minutes plus tard, il est de retour.
De rubicond qu'il était au début de notre entretien, son teint est passé au cramoisi! Une tomate bien mûre en... pâlirait de jalousie!
Il se répand en excuses...
M'assure qu'ils vont me reconduire à mon véhicule toutes affaires cessantes...
-Non parlons plus!, fais-je, magnanime. Au moins je sais que, en cas de problèmes, « ADP Industries » peut compter sur votre prompte intervention!
Lui ne sait où se mettre! Il balance d'un pied sur l'autre tandis que ses yeux roulent de droite à gauche dans leurs orbites: On jurerait qu'il est à la recherche un trou pour s'y terrer...Au moins jusqu'à sa retraite! Dans une dizaine d'années, à peu près...
-Je..., Nous..., bafouille-t'il.
-Vous voulez me rendre un grand service?, le coupe-je, d'une voix calme.
-Oui, oui! Bien sûr, Monsieur Delcampe!, s'empresse-t'il. Tout de suite! Que puis-je faire pour vous?
-Détachez-moi, s'il-vous-plait, demande-je simplement.
-Oh! Pardon! Où ai-je la tête?, fait-il, en se précipitant sur mes « bracelets ».
-Non, non, je vous assures!, dis-je à l'agent, confus, qui m'accompagne au sortir du commissariat.
Il n'y a aucun mal! Vous comme moi avons été victime d'un mauvais plaisant, voilà tout!
Je décline poliment l'offre qu'il me fait encore pour me raccompagner en voiture et m'en vais à pied, en marchant d'un bon pas.
Qui a bien pu me faire cette blague idiote?, pense-je, tandis que j’approche de mes bureaux.
Au loin, j'aperçois déjà ma voiture.
Les gardiens l'ont juste un poussée un peu à droite, sur le petit parking d'attente, de façon à dégager l'entrée.
J' accélère le pas: Il va être quatorze heures et je veux, malgré tout, visiter discrètement mon entreprise.
Le premier à m'apercevoir dans l'allée est Henri, le plus petit des gardiens.
-Il... Il revient!, fait-il en pâlissant. Albert! Rappelle la maison poulaga, vite!
Bondissant du corps de garde comme un enseignant sur son planning de congés, il se précipite vers moi, sa bombe lacrymogène à la main.
Il a l'air bien décidé à me faire profiter pleinement des senteurs pour le moins épicées de son jouet.
-Ça va, ça va, les gars! On se calme!, dis-je, les mains tendues en avant, en signe d'apaisement.
-Restez où vous êtes ou..., me lance-t'il.
Moins d'une seconde plus tard, Albert, l'autre gardien, sort du corps de garde et marche lentement dans ma direction, une grimace qui se veut un sourire accroché sur ses lèvres minces.
-Pardon, Monsieur! Pardon! Nous ne savions pas...
-N'en parlons plus!, fais-je. Vous avez fait votre travail consciencieusement. C'est très bien!
Henri, tenant toujours sa bombe lacrymogène à la main, nous observe avec sur le visage la même expression rusée qu'une vache qui regarde passer un train!
-J'ai raté quelque chose?, finit-il par lâcher, d'une voix mal assurée.
-Un peu, mon neveu que tu as raté quelques chose!, fait son collègue. La police vient de me le confirmer par téléphone...
-Sais-tu qui est Monsieur?, reprend-il. Monsieur Delcampe! Pierre Delcampe!
A sa tête, je constate que l'énoncé de mon nom évoque autant pour lui que celui d' Antoine Van Piperseel, marchand de confetti au détail, sur la place du marché de Trou-les-bains.
Ce qui n'a rien d'étonnant, d'ailleurs...
-Et alors?, fait-il.
-Alors?, reprend l'autre. C'est notre nouveau Président-directeur-général!
Il devient blanc comme un linge.
-Le..., le..., bégaye-t'il.
-Allons mon vieux!, dis-je, conciliant. Calmez-vous! Respirez un bon coup: Vous êtes tout pâle!
Cinq minutes plus tard, nous bavardons comme des vieux copains de régiment, en sirotant un café, assis à la table du corps de garde.
-N'empêche, les gars, dis-je. Votre intervention à été rapide et efficace: C'est vrai! Mais il vous faudrait revoir vos conditions physiques, tous les deux! Si j'avais vraiment été animé par de mauvaises intentions tout-à-l'heure... Je vous neutralisais facilement!
-On est bien conscients, Monsieur!, font-ils d'une même voix. Autrefois, je veux dire au temps des anciens patrons, les Américains, nous pouvions profiter gratuitement des infrastructures dont vous voyez les vestiges, là, en face, achève-t'il, en désignant d'un revers de main les restes d'engins de remise en forme bordant la route.
-Oui!, surenchérit Albert. Et nous avions deux fois deux heures de sports payées par l'entreprise, une fois par semaine...
-Vous auriez connu cet endroit, à l'époque..., reprend Henri, de la nostalgie plein la voix.
-Notre beau parc, là, derrière les bureaux. En plein bois...
-C'est bien simple!, reprend encore Albert. Jamais, au grand jamais, il n'aurait été possible de perpétrer ici un vol ou une quelconque dégradation: Il y avait toujours quelqu'un sur le site!
-En ce temps-là, reprend Henri, nous le personnel, considérions un peu ici comme nos jardins. Tous, nous veillions à ce qu'il reste dans un état irréprochable!
C'est bien un concept américain, cela!, me dis-je, tout en les écoutant attentivement.
-Et ce parc dont vous me parlez...Quelle était son utilité?, interroge-je.
-Hé bien, commence Albert, hésitant. Il servait à pas mal de choses, quand j'y repense... En été, bien entendu!
-Les familles y venaient le soir ou les week-ends, avec leurs enfants..., le coupe Henri. Il y a un lac, assez grand...
-Oui, reprend Albert. Mario, notre cuistot d'entreprise, y avait installé et aménagé un chalet, avec une grande terrasse...
-Ses grillades ou ses spaghetti étaient connus de tout le personnel... Bons nombres de contrats juteux ont été négociés là, autour d'un verre ou d'un frugal repas! Cet oasis de verdure, à deux pas du centre-ville, était beaucoup plus convivial que n'importe quel bureau ou restaurant!
-Cela n'existe plus?, m'informe-je.
-Hélas, non! C'est bien fini tout cela!, continue Albert, dans un soupir. La première chose que de Jarvaux a fait en arrivant, a été d'en interdire l'accès. Cela coûtait trop cher en assurances!, paraît-il.

A suivre

loudé Mallorca

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