Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 12.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 12.
Bonsoir tout le monde.
Voici la suite de votre histoire...
Bonne soirée et bonne lecture!
Episode 12
-Je m'en doutais! fais-je, rêveur. Vous êtes vraiment des collaborateurs précieux...
Agnièce rougit sous le compliment...
-Je vous demande cela car, je me suis dit tout-à-l'heure: Pour le premier Noël que je passe à la tête d'ADP, il serait peut-être bon de marquer le coup... De renouer avec de vieilles habitudes, si vous voyez ce que je veux dire...
Elle ne répond rien mais me contemple gravement.
-Bon! Pour nouvel-an, les travaux de remise en état du parc ne seront pas terminés, c'est clair! Mais en revanche, pour Noël... Cela vous tente de reprendre les rênes? Je sais que c'est un peu tard pour tout organiser mais...
-Banco!, Monsieur Pierre! Et vous pouvez compter sur Mario aussi! On s'occupera de tout!
-A la bonne heure!, dis-je. Vous me tirez une fameuse épine du pied!
-Je ne serai pas ici pour les fêtes, continue-je, mais je serai très content de pouvoir faire ce petit cadeau au personnel pour cette occasion! Je peux compter sur vous deux, donc?
-Avec un immense plaisir, Monsieur! Cela va nous faire remonter quelques cinq ans en arrière, Mario et moi...
-Au fait, Monsieur, continue-t'elle. En parlant de Mario... Avez déjà pensé à un responsable pour le chalet, dans le parc? J'ai entendu dire que vous voulez le ré-ouvrir...
-Un responsable? Bien entendu que j'y ai pensé! Dites à votre ami Mario de venir me voir, dans mon bureau, tout-à-l'heure, quand le coup de feu de midi sera passé. Nous devons en parler à deux! J'ai ouï-dire qu'il connaissait cet endroit mieux que personne...
-Ah! Et dites, Agnièce..., reprends-je, en sortant mon porte-feuille de la poche intérieure de mon blouson. Il va de soi que toutes les factures de ces agapes seront pour moi!
-Voici pour les premiers frais!, termine-je, en lui tendant deux billets de cent euro.
En tant que PDG, vous ne pouvez pas vous imaginez ce que je gagne mensuellement...
Et je ne vous le dirai pas non plus, d'ailleurs...
Je considère donc comme mon devoir que de faire profiter mes employés de cette manne. Après tout, c'est grâce à eux que j'en bénéficie!
-Chapitre 4-
Hubert est d'excellente humeur, ce matin du 3 décembre. La veille, grâce à une martingale qu'il vient d'inventer, il a gagné une petite fortune à la roulette du casino de Namur.
Du coup, il en a accepté les avances d'une des nombreuses filles qui trainent régulièrement autour des tables de jeux, à la recherche d'un « bon coup »... Financier!, bien entendu!
Après un excellent repas au champagne dans un restaurant quatre étoiles, sa conquête d'un soir a accepté de le suivre dans la chambre qu'il avait pris la précaution de retenir dans un palace voisin. Pour un prix qu'il a jugé plus que convenable, ce qui est rare chez lui!.
Il ne changera plus, le Hubert: Des goûts de luxe, mais radin comme une armée d'écossais!
Ils ont passés une soirée et une nuit torride, comme il ne se rappelle pas d'en avoir jamais passé une avec Dominique ou... une autre!
Et ce matin, après un copieux petit déjeuner, sans poser de question, elle est partie en lui laissant sa carte avec son numéro de téléphone, lui susurrant à l'oreille juste avant de sortir, d'une voix rauque et chaude à la fois: « Appelle quand tu veux! »
Les meilleures choses ont, hélas, une fin!, soupire Hubert, en s'habillant.
Au sortir de la luxueuse chambre, il s'en va payer sa note puis attend sans impatience, sur le perron du palace, que le voiturier lui ramène la BMW.
Toujours d'aussi bonne humeur, il reprend la route de Plancenoit pour y retrouver sa « garçonnière ».
Comme il n'est vraiment pas pressé, il néglige l'autoroute, préférant les petites routes de campagne.
Comme à chaque fois qu'il emprunte cet itinéraire, -on dirait que c'est un fait exprès- le passage à niveau de Grand-Sart se ferme devant lui...
Docilement, Hubert arrête la puissante BMW devant les barrières baissées...
Il observe distraitement les alentours, attendant qu'elles se relèvent.
En face de lui, juste après la voie ferrée, un grand panneau jaune attire son attention:
« Démolition automobiles Durion & frères. Pièces d'occasion toutes marques », peut-il y lire.
Durion, Durion... Ce nom-là me dit quelque chose, songe-t'il, distraitement.
Les barrières libèrent enfin le passage et, sans plus y penser, Hubert redémarre.
Il parcours encore deux kilomètres en direction de Plancenoit et subitement, il se souvient:
Les frères Durion! Mais bien sûr!
Il a souvent, par le passé et totalement anonymement, fait appel à leurs services.
Pour régler le cas de quelques clients « récalcitrants » lors de transactions n'apparaissant dans aucune comptabilité!
Quelques-uns se mordent encore les doigts d'avoir croiser leur route: C'est qu'ils ne sont pas uniquement ferrailleurs, les frères Durion!
Certains « durs de la comprenure » (Sic) ont vus leur maison s'envoler en fumée, d'autres se sont retrouvés handicapés à vie...
Officiellement, rien que de tragiques accidents...
Mais les quatre frères avaient beaucoup à y voir, quand même!
Une fameuse bande que cette famille! Voyons, il y avait Dorian, l'ainé...Marc, le second...
Max et Jaco, les deux derniers! Quatre gaillards, bâtis comme des armoires normandes, sans foi ni loi, n'aimant rien autant que l'argent facile. Ils auraient vendus pères et mères pour quelques sous..., se souvient-il.
Juste ce qu'il me faudrait actuellement...
-Et après tout, pourquoi pas?, dit-il, à haute voix, tout en effectuant un brutal demi-tour .
Quelques minutes plus tard, il s'engage dans l'entrée de la casse automobile...
Comme il descend de sa voiture, un grand chien qu'Hubert reconnaît comme un Bernois, s'approche de lui l'air méfiant...
-Ici, Delco!, fait une voix sèche, sortant de dessous une vieille Toyota.
Se dégageant de sous la voiture, un homme, pas très grand mais bien bâti, la trentaine, l'apostrophe:
-Qu'est-ce vous v'lez?
-Monsieur Durion, je supposes?, fait Hubert. Vous devez être Dorian, si je ne trompe...
-On s'connaît?, répond celui-ci, abruptement.
-Oui, mon ami! Nous nous connaissons! Bien que nous ne nous soyons jamais vus puisque nous n'avons travaillés ensemble que par téléphone interposé. Je faisais souvent appel à vos services il y a quelques années... Fructueuse collaboration d'ailleurs... Tant pour vous que moi!
-Possible! Vous êtes?, reprend Dorian, plus accommodant, tout-à-coup.
-Si j'ai bonne mémoire, vous devez me connaître sous le pseudonyme de Monsieur Henri, répond Hubert. Vous vous rappelez de moi?
-Monsieur Henri?, fait Dorian. Vous êtes Monsieur Henri?! Et comment que je me souviens!
Tu te souviens surtout du paquet de fric que je t'ai fait gagner, mon salaud!
-Que puis-je faire pour vous, Monsieur Henri?, s'enquiert poliment Dorian, les yeux déjà luisants de convoitise.
-Hé bien voilà, mon bon ami! Je vais vous l'expliquer... Vous avez un endroit où on peut parler?
-Ben, dans mon bureau, là... Suivez-moi!, fait Dorian, en le précédant vers une petite construction mi-bois, mi-pierres, qui, autrefois, devait certainement être un élégant chalet.
Le temps, le manque d'entretien et les éclaboussures d'huiles de milliers de moteurs en bout de course l'ont, peu à peu mais sûrement, transformé en cette espèce de demi ruine vers laquelle ils se dirigent.
-Asseyez-vous, Monsieur Henri!, fait Dorian, en retirant un chiffon d'une propreté plus que douteuse d'un fauteuil guère plus propre. Vous voulez boire quelque chose?
-Heu... Non, merci!, répond un Hubert peu enclin à partager quoique ce soit, à part quelques les mauvais coups, avec un Durion.
A suivre
Voici la suite de votre histoire...
Bonne soirée et bonne lecture!
Episode 12
-Je m'en doutais! fais-je, rêveur. Vous êtes vraiment des collaborateurs précieux...
Agnièce rougit sous le compliment...
-Je vous demande cela car, je me suis dit tout-à-l'heure: Pour le premier Noël que je passe à la tête d'ADP, il serait peut-être bon de marquer le coup... De renouer avec de vieilles habitudes, si vous voyez ce que je veux dire...
Elle ne répond rien mais me contemple gravement.
-Bon! Pour nouvel-an, les travaux de remise en état du parc ne seront pas terminés, c'est clair! Mais en revanche, pour Noël... Cela vous tente de reprendre les rênes? Je sais que c'est un peu tard pour tout organiser mais...
-Banco!, Monsieur Pierre! Et vous pouvez compter sur Mario aussi! On s'occupera de tout!
-A la bonne heure!, dis-je. Vous me tirez une fameuse épine du pied!
-Je ne serai pas ici pour les fêtes, continue-je, mais je serai très content de pouvoir faire ce petit cadeau au personnel pour cette occasion! Je peux compter sur vous deux, donc?
-Avec un immense plaisir, Monsieur! Cela va nous faire remonter quelques cinq ans en arrière, Mario et moi...
-Au fait, Monsieur, continue-t'elle. En parlant de Mario... Avez déjà pensé à un responsable pour le chalet, dans le parc? J'ai entendu dire que vous voulez le ré-ouvrir...
-Un responsable? Bien entendu que j'y ai pensé! Dites à votre ami Mario de venir me voir, dans mon bureau, tout-à-l'heure, quand le coup de feu de midi sera passé. Nous devons en parler à deux! J'ai ouï-dire qu'il connaissait cet endroit mieux que personne...
-Ah! Et dites, Agnièce..., reprends-je, en sortant mon porte-feuille de la poche intérieure de mon blouson. Il va de soi que toutes les factures de ces agapes seront pour moi!
-Voici pour les premiers frais!, termine-je, en lui tendant deux billets de cent euro.
En tant que PDG, vous ne pouvez pas vous imaginez ce que je gagne mensuellement...
Et je ne vous le dirai pas non plus, d'ailleurs...
Je considère donc comme mon devoir que de faire profiter mes employés de cette manne. Après tout, c'est grâce à eux que j'en bénéficie!
-Chapitre 4-
Hubert est d'excellente humeur, ce matin du 3 décembre. La veille, grâce à une martingale qu'il vient d'inventer, il a gagné une petite fortune à la roulette du casino de Namur.
Du coup, il en a accepté les avances d'une des nombreuses filles qui trainent régulièrement autour des tables de jeux, à la recherche d'un « bon coup »... Financier!, bien entendu!
Après un excellent repas au champagne dans un restaurant quatre étoiles, sa conquête d'un soir a accepté de le suivre dans la chambre qu'il avait pris la précaution de retenir dans un palace voisin. Pour un prix qu'il a jugé plus que convenable, ce qui est rare chez lui!.
Il ne changera plus, le Hubert: Des goûts de luxe, mais radin comme une armée d'écossais!
Ils ont passés une soirée et une nuit torride, comme il ne se rappelle pas d'en avoir jamais passé une avec Dominique ou... une autre!
Et ce matin, après un copieux petit déjeuner, sans poser de question, elle est partie en lui laissant sa carte avec son numéro de téléphone, lui susurrant à l'oreille juste avant de sortir, d'une voix rauque et chaude à la fois: « Appelle quand tu veux! »
Les meilleures choses ont, hélas, une fin!, soupire Hubert, en s'habillant.
Au sortir de la luxueuse chambre, il s'en va payer sa note puis attend sans impatience, sur le perron du palace, que le voiturier lui ramène la BMW.
Toujours d'aussi bonne humeur, il reprend la route de Plancenoit pour y retrouver sa « garçonnière ».
Comme il n'est vraiment pas pressé, il néglige l'autoroute, préférant les petites routes de campagne.
Comme à chaque fois qu'il emprunte cet itinéraire, -on dirait que c'est un fait exprès- le passage à niveau de Grand-Sart se ferme devant lui...
Docilement, Hubert arrête la puissante BMW devant les barrières baissées...
Il observe distraitement les alentours, attendant qu'elles se relèvent.
En face de lui, juste après la voie ferrée, un grand panneau jaune attire son attention:
« Démolition automobiles Durion & frères. Pièces d'occasion toutes marques », peut-il y lire.
Durion, Durion... Ce nom-là me dit quelque chose, songe-t'il, distraitement.
Les barrières libèrent enfin le passage et, sans plus y penser, Hubert redémarre.
Il parcours encore deux kilomètres en direction de Plancenoit et subitement, il se souvient:
Les frères Durion! Mais bien sûr!
Il a souvent, par le passé et totalement anonymement, fait appel à leurs services.
Pour régler le cas de quelques clients « récalcitrants » lors de transactions n'apparaissant dans aucune comptabilité!
Quelques-uns se mordent encore les doigts d'avoir croiser leur route: C'est qu'ils ne sont pas uniquement ferrailleurs, les frères Durion!
Certains « durs de la comprenure » (Sic) ont vus leur maison s'envoler en fumée, d'autres se sont retrouvés handicapés à vie...
Officiellement, rien que de tragiques accidents...
Mais les quatre frères avaient beaucoup à y voir, quand même!
Une fameuse bande que cette famille! Voyons, il y avait Dorian, l'ainé...Marc, le second...
Max et Jaco, les deux derniers! Quatre gaillards, bâtis comme des armoires normandes, sans foi ni loi, n'aimant rien autant que l'argent facile. Ils auraient vendus pères et mères pour quelques sous..., se souvient-il.
Juste ce qu'il me faudrait actuellement...
-Et après tout, pourquoi pas?, dit-il, à haute voix, tout en effectuant un brutal demi-tour .
Quelques minutes plus tard, il s'engage dans l'entrée de la casse automobile...
Comme il descend de sa voiture, un grand chien qu'Hubert reconnaît comme un Bernois, s'approche de lui l'air méfiant...
-Ici, Delco!, fait une voix sèche, sortant de dessous une vieille Toyota.
Se dégageant de sous la voiture, un homme, pas très grand mais bien bâti, la trentaine, l'apostrophe:
-Qu'est-ce vous v'lez?
-Monsieur Durion, je supposes?, fait Hubert. Vous devez être Dorian, si je ne trompe...
-On s'connaît?, répond celui-ci, abruptement.
-Oui, mon ami! Nous nous connaissons! Bien que nous ne nous soyons jamais vus puisque nous n'avons travaillés ensemble que par téléphone interposé. Je faisais souvent appel à vos services il y a quelques années... Fructueuse collaboration d'ailleurs... Tant pour vous que moi!
-Possible! Vous êtes?, reprend Dorian, plus accommodant, tout-à-coup.
-Si j'ai bonne mémoire, vous devez me connaître sous le pseudonyme de Monsieur Henri, répond Hubert. Vous vous rappelez de moi?
-Monsieur Henri?, fait Dorian. Vous êtes Monsieur Henri?! Et comment que je me souviens!
Tu te souviens surtout du paquet de fric que je t'ai fait gagner, mon salaud!
-Que puis-je faire pour vous, Monsieur Henri?, s'enquiert poliment Dorian, les yeux déjà luisants de convoitise.
-Hé bien voilà, mon bon ami! Je vais vous l'expliquer... Vous avez un endroit où on peut parler?
-Ben, dans mon bureau, là... Suivez-moi!, fait Dorian, en le précédant vers une petite construction mi-bois, mi-pierres, qui, autrefois, devait certainement être un élégant chalet.
Le temps, le manque d'entretien et les éclaboussures d'huiles de milliers de moteurs en bout de course l'ont, peu à peu mais sûrement, transformé en cette espèce de demi ruine vers laquelle ils se dirigent.
-Asseyez-vous, Monsieur Henri!, fait Dorian, en retirant un chiffon d'une propreté plus que douteuse d'un fauteuil guère plus propre. Vous voulez boire quelque chose?
-Heu... Non, merci!, répond un Hubert peu enclin à partager quoique ce soit, à part quelques les mauvais coups, avec un Durion.
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique
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