Association de quartier ANIMATO
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 14.

Aller en bas

Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 14. Empty Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 14.

Message  loudé Mallorca Ven 7 Fév - 20:16

Bonsoir à toutes et tous.
Voici la suite des aventures de Coraline & Pierre.
Bonne lecture et bon week-end!

Episode 14

-Parce-que il permet de voir au travers des vêtements... Certains esprits chagrins ne supportent pas l'idée même que l'on puisse les voir tout nus!, continue Cora.
-Cela me semble logique!, fait Caroline. Moi aussi, cela me gênerait!
-Tiens donc!, lui répond sa maman. Tu nages pourtant toute nue avec tes copines, maintenant?
-'Pas pareil, rétorque la jeune fille. Ce sont mes copines... On se connaît! Ici, ce serait un parfait inconnu qui me verrait...
-Tu préfères qu'un illuminé, au nom de l'une ou l'autre cause, nous transformes définitivement en chaleur et lumière?, dit Coraline, légèrement contrariée par l'attitude rigide de sa fille.
-Ah ben non! Vu comme cela, évidement...
Enfin, leur tour de passer le contrôle arrive.
-Salut, Michel!, lance Coraline gentiment, au douanier adossé au tapis roulant qui leur fait face.
-Ah? Coraline! Bonjour! Toujours Palma, comme d'hab?, lui répond-il.
Depuis le mois d'octobre qu'elle fait la navette entre l'île majorquine et Bruxelles, elle les connaît tous.
-Hé oui, Michel. Que veux-tu? Le boulot!, fait-elle. Cette fois-ci, j'emmène ma fille avec moi, comme tu vois.
-Ta fille?, fait le douanier, sincèrement surpris. J'aurai plutôt pensé ta sœur, en la voyant. On dirait que vous avez le même âge!
-Flatteur, va!, lui dit Cora, souriante, tandis qu'elle ramasse déjà son sac qui vient de passer le scanner.
-N'empêche!, reprend le douanier. Tu en as de la chance! Vivre au soleil quasiment toute l'année...
-Regarde, poursuit-il en lui désignant son avant-bras nu. Je suis bronzé comme un cachet d'aspirine, à force de rester dans ce trou!
-Tu sais bien que tu peux venir chez moi quand tu veux, reprend Cora. Je te ferai un bon prix!
-On verra! Un jour peut-être...
-A bientôt et faites bon voyage, toutes les deux!, termine-t'il, avec un geste amical de la main.
Les douanes passées, elles parcourent encore quelques dizaines de mètres avant d'arriver aux portes d'embarquement.
Caroline n'a pas assez de ses deux yeux pour admirer les avions et le balais des véhicules de service sur les pistes d'envol.
Sur le coup des huit heures, l'écran de contrôle devant lequel Caro et sa maman patientent, à la porte d'embarquement 52, annonce:
« Embarquement. »
Jusqu'ici plus étonnée qu'inquiète, Caroline réalise soudainement qu'elle va réellement voler...
Elle aperçoit même l'Airbus blanc stationné quelques mètres en contre-bas.
Elle n'en mène pas large: C'est la première fois de sa vie!
Si l'on excepte quand Marie-Odile l'a ramenée de Villa Luna, il y a plus de treize ans, bien entendu.
Mais de cela, elle n'a plus le moindre souvenir...
Sa mine peu rassurée arrache un sourire un sourire à sa maman:
-Allons; ne t'en fais pas! Ce n'est rien! C'est comme un gros autobus, tu vas voir!
-Possible!, répond Caro, entre ses dents. Mais j'aime autant quand le bus garde ses roues bien posées sur la route!
Un quart plus tard, les yeux rivés au hublots, elle a complètement oublié où elle se trouvait, tant elle est occupée à essayer de reconnaître les différents paysages qu'elle aperçoit au-dessous d'elle.
Une heure et demie plus tard, elle est brutalement tirée du sommeil où le ronronnement des moteurs l'avait plongée, par la voix pourtant très douce de l'hôtesse qui annonce le début de leur descente sur Palma de Majorque...
-Parfait teaming! dit Cora. Nous arriverons vers onze heures au Condor...
Le bar de Miguel est certainement ouvert: Nous y irons manger. Tu as déjà faim?
Caroline ne répond pas. Distraite, les yeux rivés au hublot, elle admire le bleu turquoise de la méditerranée qui défile sous les ailes... Pour elle qui n'a jamais vu que la mer du nord, à Ostende, le dépaysement est total.
-Caroline, reprend Cora. Tu as faim?
-Faim? Tu veux rire! Je meurs de faim!
Ce qui n'étonnes pas autrement sa maman.
Vers dix heures, l'avion touche sans heurt le sol de Palma, sous les applaudissements nourris des passagers, comme le veut la coutume.
Elles parcourent les mêmes longs couloirs que dans l'aéroport de Bruxelles, avec les mêmes tapis roulants et la même foule bruyante et colorée.
N'ayant aucun bagage à récupérer, elles mettent moins de vingt minutes pour atteindre la vaste esplanade extérieure, devant l'aérogare de Son Juan.
Bien que l'on soit en décembre, la température extérieure avoisine les quinze degrés et l'absence totale de vent explique une douceur très agréable.
Laissant derrière elles la cohue de touristes à la recherche de bus qui les amèneront à leurs hôtels respectifs, elles se dirigent d'un bon pas vers un petit parking, sur la droite.
-Tiens, au fait?, interroge Caroline. Comment va-t'on y aller, à ton hôtel?
-Comment « Comment va-t'on y aller? ». Je ne comprends pas ce que tu veux dire...
-Ben oui! On s'éloigne des bus, là... Et les taxis... Y'en a pas par ici, apparemment!
On peut y aller à pied? Ce n'est pas trop loin?
-A pied? Ah non! Ce n'est pas très loin, d'accord... Mais neuf kilomètres...Très peu pour moi!, répond Cora, en sortant un trousseau de clefs de son sac à main.
Elle a un petit geste et un sourire aimable pour Manolo, le gardien qui les regarde passer depuis sa cabine de verre, à l'entrée du parking.
-Ah, là voilà! Je ne me rappelais plus exactement où je l'avais laissée, la dernière fois que je suis venue, il y a quinze jours.
Elle appuie sur le bouton de sa télécommande porte-clefs et, sous les yeux ébahis de Caroline, une Volkswagen GTI noire réagit en faisant brièvement clignoter ses feux.
-Tu...Tu as aussi une voiture?, fait-elle, incrédule, en admirant la GTI « tunée » garée devant elle.
-Évidemment que j'ai une voiture! On est moderne à Majorque! La carriole avec les chevaux; on laisse cela aux touristes!, répond Cora, souriante à la vue du visage stupéfait de sa fille.
-Elle te plait?, continue-t'elle.
-Et comment!, répond la jeune fille.
C'est vrai que la voiture de sa maman ne manque pas de cachet: C'est une série limitée, à la robe noire vernie, surbaissée sur des jantes larges en aluminium poli sous des ailes avants et arrières élargies...
Pour encore la différencier de ses consœurs, l'avant s'orne de quatre phares supplémentaires: Deux longue-portées et deux anti-brouillards jaunes.
A l'arrière, une double large sortie d'échappement chromée achève de la personnaliser .
-Et tu conduis réellement cela, toi?, fait Caroline, toujours incrédule.
-Allez, grimpe, jeune fille!, lui répond Cora, sans répondre à sa question. Tu aimes la vitesse, j'espère?
-J'adore cela, tu le sais bien!, fait Caroline. Mais papa ne veut jamais rouler vite... Et toi non plus, d'ailleurs!
-C'est différent ici, dit Cora souriante. Il n'est pas là pour nous voir! Tu sais qu'il m'a interdit d' encore le conduire quand il vient ici? La toute première fois qu'il est monté dans ma voiture, d'ailleurs...
-Quand vous vous êtes retrouvés?
-Exactement! Je l'ai conduit à Villa Luna et il n'a plus jamais voulu monter dans ma voiture...
Du moins si c'est moi qui la conduit!
Tout en parlant, Coraline s'est dégagée en douceur de l'emplacement de parking et se dirige lentement vers la barrière de sortie...
-Nous y irons tout-à-l'heure, après avoir manger, continue Cora. Si je ne vais pas te présenter à Maria très vite, elle ne me parlera plus pour le restant de mes jours!

A suivre

loudé Mallorca

Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum