Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 24.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 24.
Bonsoir à toutes et tous.
Histoire de me remettre "à jour", voici le 24 ème épisode des aventures de Coraline & Pierre.
Bonne soirée et... bonne lecture!
Episode 24
Et pourtant, tous conduisent!
Les documents de la voiture? Aucune espèce d'importance.
Il n'a jamais, ne serait-ce qu'une fois, été contrôlé par la police et se sent, par conséquent, invulnérable.
Il fixe les plaques à l'avant et l'arrière de la Clio, puis, sans plus de formalités, s'engage sur la route pour un petit essai, roulant au hasard.
Waouw! Elle a du répondant!, pense-t'il, en enfonçant encore plus loin la pédale d'accélérateur alors que l'aiguille du compteur de vitesse affiche déjà un bon cent quarante.
Même la radio de bord fonctionne encore et Dorian, heureux, roule au hasard, pour le simple plaisir de rouler, la musique poussée à fond dans l'habitacle!
Ce hasard l'amène d'abord à Braine-l'alleud. Il est alors dix-neuf heures quinze...
Sans idée préconçue, il décide d'aller à nouveau rôder un peu dans l'avenue des Pruniers bleus, à Waterloo.
De loin, la maison de Pierre semble vide et abandonnée.
Aucune lumière ne filtre par les volets clos.
Si l'on excepte le cabriolet Mercedes garé dans le bas de l'allée, à côté de la fontaine tarie en cette période hivernale, il n'y a aucun signe de présence humaine.
Il se gare à une centaine de mètres de la villa.
-Delco?, appelle-t'il, en se tournant vers la banquette arrière. On va faire un petit pipi, mon gars?
Le chien ne se fait pas prier et bondit dès que son maître a ouvert la portière.
-Pas trop loin, gars!, le prévient Dorian. Docilement, le chien revient auprès de son maître.
Il est près de vingt heures maintenant et la nuit de décembre est tombée depuis longtemps.
Machinalement, comme il en a l'habitude, Dorian enfonce son bonnet de laine noire au raz de ses sourcils et se dirige d'un pas traînant vers la maison de Cora et Pierre.
Il passe devant le portail ouvert quand un homme assez grand, courant dans le noir, manque de le percuter de plein fouet.
Le chien gronde et l'homme a un petit geste de recul.
-Couché, Delco!, lui intime son maître d'une voix sèche, tandis que l'homme s'arrête.
-Désolé, fait-il. Je ne vous avais pas vu! Avec la nuit qui tombe si tôt en cette saison...
-Y'a pas de mal, Monsieur!, répond Dorian, les yeux luisants. Dans l'obscurité, il vient de reconnaître Pierre Delcampe lui-même. Belle soirée!, continue-t'il, badin.
-Oui, répond Pierre. On ne croirait jamais que nous sommes en décembre, il fait tellement doux...
-Bonne soirée, Monsieur, termine Dorian, avec une exquise politesse, tout en le suivant des yeux.
Quand Pierre pénètre dans la maison, à quelques dizaines de mètres en face, il voit nettement sa silhouette se découper dans le rectangle lumineux laissé par la porte ouverte.
En même temps, il perçoit distinctement une voix féminine:
-Ah! Pierre! Viens, Entre! Cédric et ma soeur sont déjà là. Nous n'attendions plus que toi pour l'apéro!
J'ai bien rudement fait de passer par ici ce soir, moi!, se dit Dorian. Je sens bien que je vais me faire une seconde petite prime.
Doucement, il siffle son chien et retourne à sa voiture.
Il s'empare d'un long chiffon sale qui traîne entre les deux sièges, avant d'y enfermer Delco.
Une petite idée...lumineuse vient de lui traverser l'esprit!
Par acquit de conscience, il tâte la poche droite de son jean: Le cran d'arrêt utilisé ce matin même, s'y trouve toujours!
Il dévisse le bouchon du réservoir d'essence de sa voiture et y bourre le morceau de tissu, en prenant bien soin d'en laisser dépasser l'extrémité d'une vingtaine de centimètres.
Il attend quelques minutes, puis jugeant que le tissu est assez imbibé, le retire et replace le bouchon sur le réservoir.
Par prudence, il jette un coup d'oeil circonspect autour de lui: Tout est parfaitement désert...
En silence, d'un pas souple et rapide, il franchit le portail et se dirige droit vers le cabriolet...
Prestement, il s'empare de son couteau et l'enfonce dans la bâche, en le tirant vers lui pour y faire une large découpe. Il y insère le chiffon; la partie la plus imbibée d'essence à l'intérieur de la voiture.
Immobile dans le noir, totalement invisible depuis la route, il attend que l'essence du chiffon se soit suffisamment écoulée sur le siège de la luxueuse voiture puis, il enflamme le morceau de tissu qui dépasse.
Celui-ci prend feu doucement: Juste le temps nécessaire à Dorian pour rejoindre sa voiture, aussi silencieusement qu'il est venu.
Se remettant au volant, il exécute un demi-tour parfait et repasse devant la villa déserte.
Une belle flamme haute et claire s'élève dans le ciel noir tandis qu'il s'éloigne dans la nuit.
Et voilà!, se dit-il, un petit sourire sur les lèvres. Je n'ai jamais gagné si facilement autant d'argent en si peu de temps...Et pour moi seul, cette fois! Pas question que mes frères en profitent!
Quarante-cinq minutes plus tard, il est au café de Bertrand, sur la place de Grand-Sart, où il paie tournées sur tournées à ses copains de beuveries, entre deux parties de billard américain.
****
-Un marché?, fait le jeune Michel, perplexe, tout en se grattant l'arrière du crâne.
-Un marché, oui!, fais-je. Tu cherches une maison et j'en ai une qui est inoccupée... On est fait pour s'entendre, non?
-Je t'explique!, fais-je. Mon ami Cédric, ici présent, et accessoirement ton patron, fais-je en adressant une bourrade à mon vieux pote d'enfance, ne dors pas tranquille. Le garage est sans surveillance la nuit... Il aimerait avoir un gardien en permanence...
-Oui, je comprends bien!, fait Michel, en se méprenant sur le sens de mes paroles. Mais je ne peux pas travailler jour et nuit... Même si un peu d'argent en plus serait le bienvenu, je ne m'en sens pas capable!
-N'en parlons plus, alors!, fais-je, sans le détromper et en réprimant difficilement le fou-rire que je sens monter.
Cédric me contemple, sidéré par mon attitude.
-C'est... C'est tout ce que tu as à proposer, Pierre?
Je fais semblant de réfléchir intensément, en fronçant les sourcils.
Michel est toujours planté devant nous, ne sachant, c'est le cas de le dire, sur quel pied danser.
-Maintenant que tu me le rappelles... Il me semble bien oublier quelque chose d'important!, dis-je, en sortant mon trousseau de clefs de ma poche.
-Ah oui! Voilà: Je t'ai dit que je croyais avoir résolu ton problème de gardiennage nocturne?, lui demande-je innocemment, tout en détachant une clé des autres.
-Il me semble bien!, répond-il, avec un grand sourire. En tout cas, si tu ne me l'as dit, tu l'as pensé tellement fort que je l'ai entendu!
-Tiens, mon gars!, fais-je, sérieux tout-à-coup, en glissant la clé dans la main de Michel.
Il me regarde, ahuri, sans comprendre. Son regard va de la clé qu'il tient en main à mon visage...
-Je, euh... Merci! Mais que...?
-C'est la clé de ta maison, bien sûr! Si tu l'acceptes, tout du moins...
-La clé de ma maison?, annone-t'il. 'Comprend pas!
-C'est pourtant simple! A partir d'aujourd'hui, tu habites là!, fais-je en lui désignant du pouce, par dessus mon épaule, mon ancienne maison, derrière les pompes à essence.
-Je...J'habite là? Co...Comment j' habite là? Je viens de vous dire que je n'avais pas d'argent pour payer un loyer et...
-Et c'est bien pour cela que je te la prête! Gratuitement! Et avec tous les meubles en prime!, termine-je. Tu peux y rester aussi longtemps que tu le désires...
-Que? Quoi? Tu...Vous... Vous me prêtez cette...votre maison?, bégaye-t'il, abasourdi.
-Mais oui! Cela arrange tout le monde! Réfléchis: Toi, qui tu peux te mettre en ménage avec ta copine dès aujourd'hui, si cela te chante; Cédric, qui va avoir une présence permanente auprès de ses ateliers la nuit et moi, qui ne suis pas obligé de la faire vider et l'entretenir... Elle est pas belle la vie?, termine-je, en riant et en lui envoyant une tape amicale dans le dos.
A suivre
Histoire de me remettre "à jour", voici le 24 ème épisode des aventures de Coraline & Pierre.
Bonne soirée et... bonne lecture!
Episode 24
Et pourtant, tous conduisent!
Les documents de la voiture? Aucune espèce d'importance.
Il n'a jamais, ne serait-ce qu'une fois, été contrôlé par la police et se sent, par conséquent, invulnérable.
Il fixe les plaques à l'avant et l'arrière de la Clio, puis, sans plus de formalités, s'engage sur la route pour un petit essai, roulant au hasard.
Waouw! Elle a du répondant!, pense-t'il, en enfonçant encore plus loin la pédale d'accélérateur alors que l'aiguille du compteur de vitesse affiche déjà un bon cent quarante.
Même la radio de bord fonctionne encore et Dorian, heureux, roule au hasard, pour le simple plaisir de rouler, la musique poussée à fond dans l'habitacle!
Ce hasard l'amène d'abord à Braine-l'alleud. Il est alors dix-neuf heures quinze...
Sans idée préconçue, il décide d'aller à nouveau rôder un peu dans l'avenue des Pruniers bleus, à Waterloo.
De loin, la maison de Pierre semble vide et abandonnée.
Aucune lumière ne filtre par les volets clos.
Si l'on excepte le cabriolet Mercedes garé dans le bas de l'allée, à côté de la fontaine tarie en cette période hivernale, il n'y a aucun signe de présence humaine.
Il se gare à une centaine de mètres de la villa.
-Delco?, appelle-t'il, en se tournant vers la banquette arrière. On va faire un petit pipi, mon gars?
Le chien ne se fait pas prier et bondit dès que son maître a ouvert la portière.
-Pas trop loin, gars!, le prévient Dorian. Docilement, le chien revient auprès de son maître.
Il est près de vingt heures maintenant et la nuit de décembre est tombée depuis longtemps.
Machinalement, comme il en a l'habitude, Dorian enfonce son bonnet de laine noire au raz de ses sourcils et se dirige d'un pas traînant vers la maison de Cora et Pierre.
Il passe devant le portail ouvert quand un homme assez grand, courant dans le noir, manque de le percuter de plein fouet.
Le chien gronde et l'homme a un petit geste de recul.
-Couché, Delco!, lui intime son maître d'une voix sèche, tandis que l'homme s'arrête.
-Désolé, fait-il. Je ne vous avais pas vu! Avec la nuit qui tombe si tôt en cette saison...
-Y'a pas de mal, Monsieur!, répond Dorian, les yeux luisants. Dans l'obscurité, il vient de reconnaître Pierre Delcampe lui-même. Belle soirée!, continue-t'il, badin.
-Oui, répond Pierre. On ne croirait jamais que nous sommes en décembre, il fait tellement doux...
-Bonne soirée, Monsieur, termine Dorian, avec une exquise politesse, tout en le suivant des yeux.
Quand Pierre pénètre dans la maison, à quelques dizaines de mètres en face, il voit nettement sa silhouette se découper dans le rectangle lumineux laissé par la porte ouverte.
En même temps, il perçoit distinctement une voix féminine:
-Ah! Pierre! Viens, Entre! Cédric et ma soeur sont déjà là. Nous n'attendions plus que toi pour l'apéro!
J'ai bien rudement fait de passer par ici ce soir, moi!, se dit Dorian. Je sens bien que je vais me faire une seconde petite prime.
Doucement, il siffle son chien et retourne à sa voiture.
Il s'empare d'un long chiffon sale qui traîne entre les deux sièges, avant d'y enfermer Delco.
Une petite idée...lumineuse vient de lui traverser l'esprit!
Par acquit de conscience, il tâte la poche droite de son jean: Le cran d'arrêt utilisé ce matin même, s'y trouve toujours!
Il dévisse le bouchon du réservoir d'essence de sa voiture et y bourre le morceau de tissu, en prenant bien soin d'en laisser dépasser l'extrémité d'une vingtaine de centimètres.
Il attend quelques minutes, puis jugeant que le tissu est assez imbibé, le retire et replace le bouchon sur le réservoir.
Par prudence, il jette un coup d'oeil circonspect autour de lui: Tout est parfaitement désert...
En silence, d'un pas souple et rapide, il franchit le portail et se dirige droit vers le cabriolet...
Prestement, il s'empare de son couteau et l'enfonce dans la bâche, en le tirant vers lui pour y faire une large découpe. Il y insère le chiffon; la partie la plus imbibée d'essence à l'intérieur de la voiture.
Immobile dans le noir, totalement invisible depuis la route, il attend que l'essence du chiffon se soit suffisamment écoulée sur le siège de la luxueuse voiture puis, il enflamme le morceau de tissu qui dépasse.
Celui-ci prend feu doucement: Juste le temps nécessaire à Dorian pour rejoindre sa voiture, aussi silencieusement qu'il est venu.
Se remettant au volant, il exécute un demi-tour parfait et repasse devant la villa déserte.
Une belle flamme haute et claire s'élève dans le ciel noir tandis qu'il s'éloigne dans la nuit.
Et voilà!, se dit-il, un petit sourire sur les lèvres. Je n'ai jamais gagné si facilement autant d'argent en si peu de temps...Et pour moi seul, cette fois! Pas question que mes frères en profitent!
Quarante-cinq minutes plus tard, il est au café de Bertrand, sur la place de Grand-Sart, où il paie tournées sur tournées à ses copains de beuveries, entre deux parties de billard américain.
****
-Un marché?, fait le jeune Michel, perplexe, tout en se grattant l'arrière du crâne.
-Un marché, oui!, fais-je. Tu cherches une maison et j'en ai une qui est inoccupée... On est fait pour s'entendre, non?
-Je t'explique!, fais-je. Mon ami Cédric, ici présent, et accessoirement ton patron, fais-je en adressant une bourrade à mon vieux pote d'enfance, ne dors pas tranquille. Le garage est sans surveillance la nuit... Il aimerait avoir un gardien en permanence...
-Oui, je comprends bien!, fait Michel, en se méprenant sur le sens de mes paroles. Mais je ne peux pas travailler jour et nuit... Même si un peu d'argent en plus serait le bienvenu, je ne m'en sens pas capable!
-N'en parlons plus, alors!, fais-je, sans le détromper et en réprimant difficilement le fou-rire que je sens monter.
Cédric me contemple, sidéré par mon attitude.
-C'est... C'est tout ce que tu as à proposer, Pierre?
Je fais semblant de réfléchir intensément, en fronçant les sourcils.
Michel est toujours planté devant nous, ne sachant, c'est le cas de le dire, sur quel pied danser.
-Maintenant que tu me le rappelles... Il me semble bien oublier quelque chose d'important!, dis-je, en sortant mon trousseau de clefs de ma poche.
-Ah oui! Voilà: Je t'ai dit que je croyais avoir résolu ton problème de gardiennage nocturne?, lui demande-je innocemment, tout en détachant une clé des autres.
-Il me semble bien!, répond-il, avec un grand sourire. En tout cas, si tu ne me l'as dit, tu l'as pensé tellement fort que je l'ai entendu!
-Tiens, mon gars!, fais-je, sérieux tout-à-coup, en glissant la clé dans la main de Michel.
Il me regarde, ahuri, sans comprendre. Son regard va de la clé qu'il tient en main à mon visage...
-Je, euh... Merci! Mais que...?
-C'est la clé de ta maison, bien sûr! Si tu l'acceptes, tout du moins...
-La clé de ma maison?, annone-t'il. 'Comprend pas!
-C'est pourtant simple! A partir d'aujourd'hui, tu habites là!, fais-je en lui désignant du pouce, par dessus mon épaule, mon ancienne maison, derrière les pompes à essence.
-Je...J'habite là? Co...Comment j' habite là? Je viens de vous dire que je n'avais pas d'argent pour payer un loyer et...
-Et c'est bien pour cela que je te la prête! Gratuitement! Et avec tous les meubles en prime!, termine-je. Tu peux y rester aussi longtemps que tu le désires...
-Que? Quoi? Tu...Vous... Vous me prêtez cette...votre maison?, bégaye-t'il, abasourdi.
-Mais oui! Cela arrange tout le monde! Réfléchis: Toi, qui tu peux te mettre en ménage avec ta copine dès aujourd'hui, si cela te chante; Cédric, qui va avoir une présence permanente auprès de ses ateliers la nuit et moi, qui ne suis pas obligé de la faire vider et l'entretenir... Elle est pas belle la vie?, termine-je, en riant et en lui envoyant une tape amicale dans le dos.
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique
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