Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 40.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 40.
Episode 40
Une heure durant, je les mène à un train d'enfer...
La jauge à essence frôle le zéro quand je m'arrête enfin devant les stands.
-Alors? Je ne sais toujours pas conduire?, fais-je, narquois.
Si Caroline, un grand sourire aux lèvres, semble avoir apprécié la démonstration, Magali, en revanche est blême...
Elle retire son casque et je remarque ses cheveux collés sur son front par une sueur glacée...
En frissonnant, elle déclare:
-Plus jamais de ma vie je ne remonterai dans cet engin! Je sais que tu as encore une heure de location, mais ce sera sans moi! Je crois bien que je n'ai jamais eu si peur de ma vie...
-Ben non! C'était gai! On continue, papa?, fait Caro.
-Malades! Vous êtes des malades! Allez-y, mais moi, je reste assise ici, dans les stands!, fait Magali, en reprenant des couleurs, peu-à-peu.
-Tu ne vas pas avoir trop froid?, m'inquiète-je.
-Peut-être! Mais n'importe quoi plutôt que de remonter à bord de cette voiture avec vous! Plus jamais!
-En ce cas, fais-je, nous allons écourter un peu la location. Je vais encore montrer à Caro deux ou trois petites choses dont je suis capable et puis...
-Et puis, continue Magali, nous irons visiter l'aquarium! J'ai besoin de calme!
-Promis!, fais-je, en remontant dans l'Escort.
Un rapide crochet par le ravitaillement, à quelques dizaines de mètres de mètres de là, et nous redémarrons.
Durant une demi-heure, face aux stands pour Magali puisse suivre le spectacle, j’enchaîne freinages d'urgences, marches arrières à fond et tête-à-queue... Je m'amuse comme un petit fou...
Et Caro, sanglée sur le siège passager, au moins autant que moi!
Pour terminer cette demi-heure en beauté, j'exécute un « deux roues » sur une centaine de mètres et termine par un impeccable « stationnement au frein à main » entre deux voitures garées devant les stands.
La cascade automobile, c'est comme le vélo: Quand tu en as fait une fois, tu ne l'oublies jamais!
Magali nous rejoint au moment où je claque la portière de la Ford derrière moi .
-Alors? Je ne sais toujours pas conduire?
-Ah ben là...! Si! Tu sais! Je le reconnais. dit Caro, ravie. Je ne me suis jamais autant amusée!
Suivi, tout de suite après, par :
-Tu m'apprendras?, plein d'espoir.
Je t'apprendrai tout ce que je sais, ma fille! Avec joie et fierté! Je te le jure!, songe-je.
-On peut aller voir l'aquarium, maintenant?, demande Magali. J'ai froid et j'ai faim!
-Faim?, fait Caro, intéressée. Sûrement pas autant que moi!
Quarante minutes plus tard, nous pénétrons dans le bâtiment agréablement chauffé qui abrite les aquariums géants et leurs occupants, de Palma.
Comme son nom ne l'indique pas, celui-ci est situé à C'an Pastilla, à quelques cinq kilomètres de la capitale dont il emprunte le nom.
Après un frugal repas pris au snack de l'établissement, nous flânons le reste de la journée au milieu des coraux, tortues et autres requins.
C'est vrai qu'il vaut vraiment la visite, cet aquarium!
NDLA: Authentique! Si vous vous rendez un jour à Majorque, ne manquez pas de le visiter: Vous ne le regretterez pas!
Le soir, quand nous rentrons au Condor, les filles se précipitent dans le bureau de Cora pour lui raconter leur journée...
Moi, je me dirige vers le bar où j'ai la surprise de trouver Dominique occupée à laver les verres du bar, sous l'œil attendri de Pedro.
- Les temps sont si difficiles, Dominique? Tu es obligée de bosser, même en vacances?, fais-je, étonné.
-Heu... Je... C'est juste un petit coups de main, c'est tout! Je passe le temps, quoi!, me répond-elle, rougissante comme rosière. Ce pauvre Pedro a tellement de travail...
Ben voyons! Ce pauvre Pedro...
-Oh, pour moi, tu fais comme tu veux! Dois-je demander à la directrice de t'ajouter sur la liste du personnel?, fais-je en riant. C'est une bonne amie qui ne peut rien me refuser!
-Idiot!, me réplique-t'elle, en riant à son tour.
Je m'apprête à commander mon rituel café « sin lèche » (sans lait) quand mon portable, du fin fond de ma poche, fait ce pourquoi une multitude d'ingénieurs ont travaillés d'arrache-pied des années durant: Il m'annonce, par sa sonnerie insistante, que quelqu'un veut absolument me parler tout de suite! (Hein que c'est bien écrit! J'aurai pu tout aussi bien écrire « mon portable sonne »! Mais non! Je veux vous en donner pour votre argent, moi! Pas comme certains écrivains qui vont droit au but! Beaucoup trop facile, le raccourci!)
Je fais ce que, j'ose le supposer du moins, vous feriez en pareil cas: Je décroche avec un « Allo » cordial.
-Pierre? Marcel ici! J'ai du nouveau concernant ta petite protégée... Tu as du temps devant toi? Cela va être un peu long, je le crains!
Je vais m'isoler dans la partie la plus reculée du bar et annonce un:
-Je t'écoute!, dans le micro.
-Eh bien voilà, commence-t'il. Cela va te surprendre...
Il laisse passer un blanc, histoire de se ménager un léger suspens...
-Tout d'abord, reprend-il, je n'ai eu aucun problème à retrouver sa trace. Le premier magasin où je me suis rendu, à Lille, dans le quartier Marivaux où elle habitait, était le bon! La gérante se souvenait parfaitement de cette gentille gamine et de sa mère à laquelle elle ne ressemblait pas du tout!
Elle s'étonnait d'ailleurs de ne plus la voir depuis un bon bout de temps...
« Une pauvre fille », disait-elle d'elle.
J'ai, bien entendu, voulu savoir pourquoi elle la qualifiait de « pauvre fille »...
Il laisse à nouveau passer un blanc.
-Jusqu'ici, elle n'a pas eu beaucoup de chance dans sa courte vie, me fut-il répondu. Sa maman et sa grand-mère sont décédées quand elle était toute petite... Un accident de voiture, à ce que l'on m'a dit! Que la petite s'en soit sortie indemne tient du miracle!
-Pourtant, dis-je, elle a dit qu'elle vivait avec sa mère, à Lille...
-En fait, elle croit que c'est sa mère... Elle était trop petite au moment de son décès que pour se souvenir de sa vraie maman. Celle qu'elle prend pour sa mère, en réalité, n'a rien à voir avec elle! Elle était payée et plutôt bien, pour en jouer le rôle: C'est tout!
-Le rôle de maman?, fais-je avec un petit sifflement de surprise. Par qui?
-C'est là que cela devient intéressant!, fait Marcel, énigmatique.
-Ma brave commerçante n'avait aucune idée de qui pouvait bien subvenir aux besoins de cette personne et de cette petite fille...Mais elle se rappelait parfaitement où elles habitaient...
-J'y ai été, tu penses: L'appartement est vide depuis un peu plus de 6 mois, d'après Madame Ramirez, la voisine.
Elle se souvenait parfaitement de ses anciennes voisines, Mademoiselle Champlain et sa fille: Magali! Elle gardait la petite quand la demoiselle sortait le soir. C'était assez fréquent, paraît-il.
-Marcel, demande-je. Tu peux accélérer un peu? Ma batterie est presque vide!
-OK! Pas de problème; je me dépêche!
-Jusqu'à la semaine dernière, elle n'avait jamais revu ni l'une, ni l'autre, reprend-il. Souvent elle pensait à elles, car, quand elles avaient soudainement vidés les lieux, Madame Ramirez, qui jusqu'ici n'avait pas le téléphone, avait repris l'abonnement et la ligne téléphonique de sa voisine. Cela lui avait fait faire une belle économie sur l'installation...
-Au fait, Marcel! Au fait!, dis-je, impatient.
A suivre
Une heure durant, je les mène à un train d'enfer...
La jauge à essence frôle le zéro quand je m'arrête enfin devant les stands.
-Alors? Je ne sais toujours pas conduire?, fais-je, narquois.
Si Caroline, un grand sourire aux lèvres, semble avoir apprécié la démonstration, Magali, en revanche est blême...
Elle retire son casque et je remarque ses cheveux collés sur son front par une sueur glacée...
En frissonnant, elle déclare:
-Plus jamais de ma vie je ne remonterai dans cet engin! Je sais que tu as encore une heure de location, mais ce sera sans moi! Je crois bien que je n'ai jamais eu si peur de ma vie...
-Ben non! C'était gai! On continue, papa?, fait Caro.
-Malades! Vous êtes des malades! Allez-y, mais moi, je reste assise ici, dans les stands!, fait Magali, en reprenant des couleurs, peu-à-peu.
-Tu ne vas pas avoir trop froid?, m'inquiète-je.
-Peut-être! Mais n'importe quoi plutôt que de remonter à bord de cette voiture avec vous! Plus jamais!
-En ce cas, fais-je, nous allons écourter un peu la location. Je vais encore montrer à Caro deux ou trois petites choses dont je suis capable et puis...
-Et puis, continue Magali, nous irons visiter l'aquarium! J'ai besoin de calme!
-Promis!, fais-je, en remontant dans l'Escort.
Un rapide crochet par le ravitaillement, à quelques dizaines de mètres de mètres de là, et nous redémarrons.
Durant une demi-heure, face aux stands pour Magali puisse suivre le spectacle, j’enchaîne freinages d'urgences, marches arrières à fond et tête-à-queue... Je m'amuse comme un petit fou...
Et Caro, sanglée sur le siège passager, au moins autant que moi!
Pour terminer cette demi-heure en beauté, j'exécute un « deux roues » sur une centaine de mètres et termine par un impeccable « stationnement au frein à main » entre deux voitures garées devant les stands.
La cascade automobile, c'est comme le vélo: Quand tu en as fait une fois, tu ne l'oublies jamais!
Magali nous rejoint au moment où je claque la portière de la Ford derrière moi .
-Alors? Je ne sais toujours pas conduire?
-Ah ben là...! Si! Tu sais! Je le reconnais. dit Caro, ravie. Je ne me suis jamais autant amusée!
Suivi, tout de suite après, par :
-Tu m'apprendras?, plein d'espoir.
Je t'apprendrai tout ce que je sais, ma fille! Avec joie et fierté! Je te le jure!, songe-je.
-On peut aller voir l'aquarium, maintenant?, demande Magali. J'ai froid et j'ai faim!
-Faim?, fait Caro, intéressée. Sûrement pas autant que moi!
Quarante minutes plus tard, nous pénétrons dans le bâtiment agréablement chauffé qui abrite les aquariums géants et leurs occupants, de Palma.
Comme son nom ne l'indique pas, celui-ci est situé à C'an Pastilla, à quelques cinq kilomètres de la capitale dont il emprunte le nom.
Après un frugal repas pris au snack de l'établissement, nous flânons le reste de la journée au milieu des coraux, tortues et autres requins.
C'est vrai qu'il vaut vraiment la visite, cet aquarium!
NDLA: Authentique! Si vous vous rendez un jour à Majorque, ne manquez pas de le visiter: Vous ne le regretterez pas!
Le soir, quand nous rentrons au Condor, les filles se précipitent dans le bureau de Cora pour lui raconter leur journée...
Moi, je me dirige vers le bar où j'ai la surprise de trouver Dominique occupée à laver les verres du bar, sous l'œil attendri de Pedro.
- Les temps sont si difficiles, Dominique? Tu es obligée de bosser, même en vacances?, fais-je, étonné.
-Heu... Je... C'est juste un petit coups de main, c'est tout! Je passe le temps, quoi!, me répond-elle, rougissante comme rosière. Ce pauvre Pedro a tellement de travail...
Ben voyons! Ce pauvre Pedro...
-Oh, pour moi, tu fais comme tu veux! Dois-je demander à la directrice de t'ajouter sur la liste du personnel?, fais-je en riant. C'est une bonne amie qui ne peut rien me refuser!
-Idiot!, me réplique-t'elle, en riant à son tour.
Je m'apprête à commander mon rituel café « sin lèche » (sans lait) quand mon portable, du fin fond de ma poche, fait ce pourquoi une multitude d'ingénieurs ont travaillés d'arrache-pied des années durant: Il m'annonce, par sa sonnerie insistante, que quelqu'un veut absolument me parler tout de suite! (Hein que c'est bien écrit! J'aurai pu tout aussi bien écrire « mon portable sonne »! Mais non! Je veux vous en donner pour votre argent, moi! Pas comme certains écrivains qui vont droit au but! Beaucoup trop facile, le raccourci!)
Je fais ce que, j'ose le supposer du moins, vous feriez en pareil cas: Je décroche avec un « Allo » cordial.
-Pierre? Marcel ici! J'ai du nouveau concernant ta petite protégée... Tu as du temps devant toi? Cela va être un peu long, je le crains!
Je vais m'isoler dans la partie la plus reculée du bar et annonce un:
-Je t'écoute!, dans le micro.
-Eh bien voilà, commence-t'il. Cela va te surprendre...
Il laisse passer un blanc, histoire de se ménager un léger suspens...
-Tout d'abord, reprend-il, je n'ai eu aucun problème à retrouver sa trace. Le premier magasin où je me suis rendu, à Lille, dans le quartier Marivaux où elle habitait, était le bon! La gérante se souvenait parfaitement de cette gentille gamine et de sa mère à laquelle elle ne ressemblait pas du tout!
Elle s'étonnait d'ailleurs de ne plus la voir depuis un bon bout de temps...
« Une pauvre fille », disait-elle d'elle.
J'ai, bien entendu, voulu savoir pourquoi elle la qualifiait de « pauvre fille »...
Il laisse à nouveau passer un blanc.
-Jusqu'ici, elle n'a pas eu beaucoup de chance dans sa courte vie, me fut-il répondu. Sa maman et sa grand-mère sont décédées quand elle était toute petite... Un accident de voiture, à ce que l'on m'a dit! Que la petite s'en soit sortie indemne tient du miracle!
-Pourtant, dis-je, elle a dit qu'elle vivait avec sa mère, à Lille...
-En fait, elle croit que c'est sa mère... Elle était trop petite au moment de son décès que pour se souvenir de sa vraie maman. Celle qu'elle prend pour sa mère, en réalité, n'a rien à voir avec elle! Elle était payée et plutôt bien, pour en jouer le rôle: C'est tout!
-Le rôle de maman?, fais-je avec un petit sifflement de surprise. Par qui?
-C'est là que cela devient intéressant!, fait Marcel, énigmatique.
-Ma brave commerçante n'avait aucune idée de qui pouvait bien subvenir aux besoins de cette personne et de cette petite fille...Mais elle se rappelait parfaitement où elles habitaient...
-J'y ai été, tu penses: L'appartement est vide depuis un peu plus de 6 mois, d'après Madame Ramirez, la voisine.
Elle se souvenait parfaitement de ses anciennes voisines, Mademoiselle Champlain et sa fille: Magali! Elle gardait la petite quand la demoiselle sortait le soir. C'était assez fréquent, paraît-il.
-Marcel, demande-je. Tu peux accélérer un peu? Ma batterie est presque vide!
-OK! Pas de problème; je me dépêche!
-Jusqu'à la semaine dernière, elle n'avait jamais revu ni l'une, ni l'autre, reprend-il. Souvent elle pensait à elles, car, quand elles avaient soudainement vidés les lieux, Madame Ramirez, qui jusqu'ici n'avait pas le téléphone, avait repris l'abonnement et la ligne téléphonique de sa voisine. Cela lui avait fait faire une belle économie sur l'installation...
-Au fait, Marcel! Au fait!, dis-je, impatient.
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique
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