Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 45.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 45.
Episode 45
A l'heure dite, je regagne l'appartement.
Personne dans le séjour ou dans la cuisine.
En entendant tourner ma clé dans la serrure, elles se sont toutes trois planquées dans la chambre des filles...
Au travers de la porte, Cora me crie, en riant:
-Tes affaires sont prêtes sur le sofa du salon. Tu te changes et après seulement nous viendrons te rejoindre!
Moi, je suis bête (Sans commentaires, SVP!) mais discipliné: Je m'exécute sans poser de questions.
Je découvre, tout en l'enfilant, la tenue que ma Cora a prévu pour moi ce soir...
Smoking noir classique, chemise blanche à col coupé, nœud papillon pourpre et pochette assortie.
Elle a même ramené de Belgique, sans que je ne m'en aperçoive, mes chaussures noires mi-cuir, mi-daim, que je ne met qu'aux grandes occasions, c'est-à-dire...jamais!
Je dois bien reconnaître, en m'observant dans le miroir du salon, que j'ai fière allure ainsi paré.
Je ne mettrai pas ce genre de fringues tous les jours, bien sûr...Mais ce ne me va pas mal!
Cela me donne un petit côté « James Bond » qui n'est pas pour me déplaire...
-Alors?, fait la voix de Cora, toujours de derrière la porte de la chambre. Tu es prêt? Nous pouvons sortir?
-OK!, fais-je. Je vous attend!
Et toutes les trois, la queu-leu-leu, font leur entrée dans le salon...
Je suis sidéré!
Je dois avoir exactement la même expression que le loup de Tex Avéry quand il voit la pin-up: Les yeux exorbités et la mâchoire ouverte sur une langue pendante...jusqu'aux genoux!
Elles ne sont pas jolies, elles ne sont pas belles... Elles sont splendides!
Je vais tenter de vous décrire, le plus justement possible, ce que j'ai actuellement devant mes yeux éblouis...
Toutes trois sont soigneusement maquillées et portent des robes « Gitanes » de même coupe, qui laisse leurs épaules nues.
De couleurs différentes, toutes se terminent en une superposition de volants à fine dentelle...
Celle de Cora est blanche, doublée de bleu indigo; celle de Caro est bleue, doublée de gris pâle et celle arborée par Magali est noire, doublée de rouge...
Leurs cheveux, dans lesquels elles ont piqués une rose -blanche pour Cora, thé pour Caro et rouge pour Magali-, sont libres et descendent en cascade sur les épaules dénudées, tandis qu'à leurs cous, des parures de perles mallorquines gris-beiges jettent leurs éclats mats.
Elles sont juchées sur des talons mi-haut qui les fait arriver à mon épaule...
Quand elles pivotent ensembles sur elles-même, par la longue fente de leurs jupes, je peux admirer leurs jambes gainées de bas sombres.
-Vous...Vous êtes superbes, les filles!, bégaye-je, tout en respirant à fond le parfum de Miss Coco Channel, dont elles se sont discrètement vaporisées. Vous êtes sûres que je peux vous accompagner à ce réveillon? Je ne fais pas trop vieux pour vous?
Pour toute réponse, j'ai droit à un baiser torride de Cora...qui se détache aussitôt de moi en s'écriant, comiquement, la mine horrifiée:
-Mon rouge à lèvres! Ce qui a le don de déclencher l'hilarité des filles...
A dix-huit heures trente pile, le taxi commandé par elle nous attend au pied de l'immeuble et nous y embarquons pour le casino, un des bâtiments les plus prestigieux de l'île.
-Les autres nous rejoindrons directement là-bas!, me précise-t'elle, en refermant sur elle la porte de la Renault Grand espace.
Dès la sortie de l'autoroute et tout au long de notre parcours dans la ville, nous admirons, bouche bée, les féeries lumineuses installées par les autorités communales -« l'ajuntamente », comme on dit par ici-, pour les fêtes.
Le chauffeur de notre bahut en est si fier qu'à un moment je me demande si il ne les pas fabriquées et installées lui-même...
Le quartier du port, sa « Paseo Maritimo » et le quartier de la cathédrale Saint Jaimes ont étés particulièrement soignés: Il y fait clair comme en plein jour!
Face au port, notre taxi prend la rue montante à droite, en direction du Castel Bellver, une ancienne forteresse devenue musée aujourd'hui.
Nous le dépassons d'une centaine de mètres avant de virer à gauche et de nous arrêter sur une vaste esplanade plantée de nombreux palmiers, où se trouve déjà une multitude d'autocars: Nous ne serons pas les seuls ce soir!
Je suis déjà venu ici une fois, lors de mon premier séjour.
Le casino, de construction récente pourtant, m'a fait une forte impression.
D'abord par son style, imitant parfaitement les plus anciens monuments de l'île, tout en arches et ogives.
Un souvenir du dixième siècle, quand Majorque était encore sous domination musulmane...
De part ses dimensions, ensuite: Il est immense!
Mais ses proportions sont si parfaites que l'on ne s'en rend compte qu'une fois devant la majestueuse porte, en ogive.
Elle ouvre sur un patio à l'ancienne, au sol recouvert d'une mosaïque bleue et blanche, et agrémenté d'une fontaine: La réplique presque exacte de celle qui figure sur la place de la Reine, le terminal de tous les bus circulant à Majorque.
D'où nous sommes, nous avons une vue splendide sur le port, en contre bas et sur la cathédrale, à gauche.
Ici aussi, d'énormes moyens ont été mis en œuvre pour la décoration lumineuse: Murs, palmiers et même fontaines sont habillés de lumières d'éclats et de teintes différentes, ce qui prodigue à l'ensemble un effet « Palais des mille et une nuits » des plus réussis.
La petite brise de mer qui souffle doucement fait frissonner les filles et nous nous hâtons vers le patio intérieur et néanmoins ouvert, de l'entrée.
Ici, la température est déjà nettement plus supportable; il y fait même relativement chaud!
En observant autour de moi, je remarque, soigneusement dissimulé à la vue de la clientèle, quatre énormes canons à chaleur qui envoient, avec la régularité d'un métronome, de puissantes volutes d'air sur-chauffé.
-Pas bête!
Coup sur coup, deux autres taxis viennent s'arrêter devant l'immense porte ogivale du patio; Pedro et Dominique descendent du premier et les quatre autres; Maria-Luisa et Ramon, son mari, André et Yvonne, son épouse, du second.
Bref examen de nos tenues respectives, compliments -justifiés- mutuels, et nous pénétrons sans plus attendre dans la salle des festivités, à gauche de la salle de jeu proprement dite.
Cette pièce voûtée, tout en pierre du pays, est à la mesure du reste du bâtiment: Gigantesque!
Tout au fond, devant nous, sur une immense scène sur-élevée, brillamment éclairée, un orchestre achève la mise au point de ses accords.
Au-dessous, un espace dégagé -que j'estime dans les cent mètres carrés- dont le sol se compose de lames de parquets luisantes: La piste de danse!
Aux murs, tendues çà et là, de nombreuses tapisseries assorties à la couleur pastel des nappes qui couvrent les tables rondes meublant l'ensemble de l'espace restant.
Au centre de chacune de ces tables, des petites lampes surmontées d'abat-jours roses ou blancs.
Nombre de plantes et fleurs odorantes complètent idéalement la décoration des lieux.
A suivre
A l'heure dite, je regagne l'appartement.
Personne dans le séjour ou dans la cuisine.
En entendant tourner ma clé dans la serrure, elles se sont toutes trois planquées dans la chambre des filles...
Au travers de la porte, Cora me crie, en riant:
-Tes affaires sont prêtes sur le sofa du salon. Tu te changes et après seulement nous viendrons te rejoindre!
Moi, je suis bête (Sans commentaires, SVP!) mais discipliné: Je m'exécute sans poser de questions.
Je découvre, tout en l'enfilant, la tenue que ma Cora a prévu pour moi ce soir...
Smoking noir classique, chemise blanche à col coupé, nœud papillon pourpre et pochette assortie.
Elle a même ramené de Belgique, sans que je ne m'en aperçoive, mes chaussures noires mi-cuir, mi-daim, que je ne met qu'aux grandes occasions, c'est-à-dire...jamais!
Je dois bien reconnaître, en m'observant dans le miroir du salon, que j'ai fière allure ainsi paré.
Je ne mettrai pas ce genre de fringues tous les jours, bien sûr...Mais ce ne me va pas mal!
Cela me donne un petit côté « James Bond » qui n'est pas pour me déplaire...
-Alors?, fait la voix de Cora, toujours de derrière la porte de la chambre. Tu es prêt? Nous pouvons sortir?
-OK!, fais-je. Je vous attend!
Et toutes les trois, la queu-leu-leu, font leur entrée dans le salon...
Je suis sidéré!
Je dois avoir exactement la même expression que le loup de Tex Avéry quand il voit la pin-up: Les yeux exorbités et la mâchoire ouverte sur une langue pendante...jusqu'aux genoux!
Elles ne sont pas jolies, elles ne sont pas belles... Elles sont splendides!
Je vais tenter de vous décrire, le plus justement possible, ce que j'ai actuellement devant mes yeux éblouis...
Toutes trois sont soigneusement maquillées et portent des robes « Gitanes » de même coupe, qui laisse leurs épaules nues.
De couleurs différentes, toutes se terminent en une superposition de volants à fine dentelle...
Celle de Cora est blanche, doublée de bleu indigo; celle de Caro est bleue, doublée de gris pâle et celle arborée par Magali est noire, doublée de rouge...
Leurs cheveux, dans lesquels elles ont piqués une rose -blanche pour Cora, thé pour Caro et rouge pour Magali-, sont libres et descendent en cascade sur les épaules dénudées, tandis qu'à leurs cous, des parures de perles mallorquines gris-beiges jettent leurs éclats mats.
Elles sont juchées sur des talons mi-haut qui les fait arriver à mon épaule...
Quand elles pivotent ensembles sur elles-même, par la longue fente de leurs jupes, je peux admirer leurs jambes gainées de bas sombres.
-Vous...Vous êtes superbes, les filles!, bégaye-je, tout en respirant à fond le parfum de Miss Coco Channel, dont elles se sont discrètement vaporisées. Vous êtes sûres que je peux vous accompagner à ce réveillon? Je ne fais pas trop vieux pour vous?
Pour toute réponse, j'ai droit à un baiser torride de Cora...qui se détache aussitôt de moi en s'écriant, comiquement, la mine horrifiée:
-Mon rouge à lèvres! Ce qui a le don de déclencher l'hilarité des filles...
A dix-huit heures trente pile, le taxi commandé par elle nous attend au pied de l'immeuble et nous y embarquons pour le casino, un des bâtiments les plus prestigieux de l'île.
-Les autres nous rejoindrons directement là-bas!, me précise-t'elle, en refermant sur elle la porte de la Renault Grand espace.
Dès la sortie de l'autoroute et tout au long de notre parcours dans la ville, nous admirons, bouche bée, les féeries lumineuses installées par les autorités communales -« l'ajuntamente », comme on dit par ici-, pour les fêtes.
Le chauffeur de notre bahut en est si fier qu'à un moment je me demande si il ne les pas fabriquées et installées lui-même...
Le quartier du port, sa « Paseo Maritimo » et le quartier de la cathédrale Saint Jaimes ont étés particulièrement soignés: Il y fait clair comme en plein jour!
Face au port, notre taxi prend la rue montante à droite, en direction du Castel Bellver, une ancienne forteresse devenue musée aujourd'hui.
Nous le dépassons d'une centaine de mètres avant de virer à gauche et de nous arrêter sur une vaste esplanade plantée de nombreux palmiers, où se trouve déjà une multitude d'autocars: Nous ne serons pas les seuls ce soir!
Je suis déjà venu ici une fois, lors de mon premier séjour.
Le casino, de construction récente pourtant, m'a fait une forte impression.
D'abord par son style, imitant parfaitement les plus anciens monuments de l'île, tout en arches et ogives.
Un souvenir du dixième siècle, quand Majorque était encore sous domination musulmane...
De part ses dimensions, ensuite: Il est immense!
Mais ses proportions sont si parfaites que l'on ne s'en rend compte qu'une fois devant la majestueuse porte, en ogive.
Elle ouvre sur un patio à l'ancienne, au sol recouvert d'une mosaïque bleue et blanche, et agrémenté d'une fontaine: La réplique presque exacte de celle qui figure sur la place de la Reine, le terminal de tous les bus circulant à Majorque.
D'où nous sommes, nous avons une vue splendide sur le port, en contre bas et sur la cathédrale, à gauche.
Ici aussi, d'énormes moyens ont été mis en œuvre pour la décoration lumineuse: Murs, palmiers et même fontaines sont habillés de lumières d'éclats et de teintes différentes, ce qui prodigue à l'ensemble un effet « Palais des mille et une nuits » des plus réussis.
La petite brise de mer qui souffle doucement fait frissonner les filles et nous nous hâtons vers le patio intérieur et néanmoins ouvert, de l'entrée.
Ici, la température est déjà nettement plus supportable; il y fait même relativement chaud!
En observant autour de moi, je remarque, soigneusement dissimulé à la vue de la clientèle, quatre énormes canons à chaleur qui envoient, avec la régularité d'un métronome, de puissantes volutes d'air sur-chauffé.
-Pas bête!
Coup sur coup, deux autres taxis viennent s'arrêter devant l'immense porte ogivale du patio; Pedro et Dominique descendent du premier et les quatre autres; Maria-Luisa et Ramon, son mari, André et Yvonne, son épouse, du second.
Bref examen de nos tenues respectives, compliments -justifiés- mutuels, et nous pénétrons sans plus attendre dans la salle des festivités, à gauche de la salle de jeu proprement dite.
Cette pièce voûtée, tout en pierre du pays, est à la mesure du reste du bâtiment: Gigantesque!
Tout au fond, devant nous, sur une immense scène sur-élevée, brillamment éclairée, un orchestre achève la mise au point de ses accords.
Au-dessous, un espace dégagé -que j'estime dans les cent mètres carrés- dont le sol se compose de lames de parquets luisantes: La piste de danse!
Aux murs, tendues çà et là, de nombreuses tapisseries assorties à la couleur pastel des nappes qui couvrent les tables rondes meublant l'ensemble de l'espace restant.
Au centre de chacune de ces tables, des petites lampes surmontées d'abat-jours roses ou blancs.
Nombre de plantes et fleurs odorantes complètent idéalement la décoration des lieux.
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique
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