Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 53.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 53.
Episode 53
Nous les entendons rire et comploter à voix basse jusqu'à l'immobilisation complète du zinc, devant l'aérogare.
Etant, comme à l'accoutumée, sans bagages, nous avons vite fait de rejoindre le sous-sol, là où se trouve la gare des bus.
Nous embarquons dans une des navettes qui dessert le parking où j'ai laissé ma voiture et y arrivons en dix minutes.
Dix heures vingt!, constate-je à ma montre bracelet. Un peu moins de deux heures de vol! Je met parfois plus longtemps pour me rendre au bureau!, pense-je.
La voix de Cora me tire de mes réflexions futiles...
-Oh? Tu as pris ta petite Renault? Tu aurais pu prendre la grande : la Mercedes! On va être serrés comme des sardines dans leur boîte, là-dedans!, constate-t'elle, en arrivant à la voiture.
Et voilà! C'est vraiment la fin des vacances. Les problèmes reviennent... La Mercedes...
Comment vais-je lui expliquer qu'il n'y a plus de Mercedes?
-Heu, justement, commence-je. Je voulais t'en parler et puis... Je me suis dis que cela pouvait attendre: Je ne l'ai plus, la Mercedes!
-Comment? Plus de Mercedes?, fait-elle, stupéfaite. Où est-elle?
-Je... Heu... Elle a eu un... Un accident!
Et je me lance dans la narration du second événement survenu durant son absence...
Elle m'écoute sans m'interrompre tandis que je conduis en direction de Waterloo.
-Tu as porté plainte, au moins?, s'inquiète-t'elle, quand je termine.
-Oui, oui! Tout est en ordre de ce côté là... Et j'ai chargé Marcel d'essayer de découvrir si quelqu'un nous en veut ou s'il s'agit d'un concours de circonstances.....
Cora reste un moment silencieuse et reprend:
-C'est tout de même très étrange: «On » agresse maman chez elle et le même soir... Ta voiture part en fumée!
-Oui!, concède-je. J'en suis conscient. Mais, pour le moment, rien ne peut prouver que les deux événements sont liés. Marcel nous recommande quand même de surveiller nos arrières...
-Que veux-tu dire?, demande Cora, avec inquiétude.
-D'après lui, il se pourrait bien que nous soyons surveillés...
-Surveillés?, fait ma douce moitié avec des yeux ronds. Mais par qui? Comment?
-Oh, ce n'est qu'une impression qu'il a... Pas de quoi s'affoler!
Tout en parlant, nous sommes parvenus dans l'avenue des Pruniers bleus et je ralentis pour virer dans notre allée.
-La vache! Quelle baraque!, s'exclame Magali, en regardant avec admiration autour d'elle . On sommes-nous?
-Mais... Chez nous, bien sûr!, répond Caro, comme si cela allait de soi.
-Chez vous? Vous habitez réellement ce... ce château?
-Magali, fait doucement Cora. C'est chez toi aussi, maintenant!
-Waouw!, a-t'elle pour toute réponse.
Je stoppe sur l'esplanade, à côté de la fontaine et nous descendons de voiture.
Nous grelottons!
-Il fait un froid de canard ici, constate Cora, à haute voix.
-Et le vent du nord qui souffle n'arrange rien!, constate-je, à mon tour.
-C'est vraiment un temps à ne pas mettre un naturiste dehors!, continue-je, en riant.
Les filles disparaissent déjà à l'intérieur de la maison.
J'entends Caro dire à sa soeur:
-Tu viens? Je vais te faire visiter... Et puis, tu dois te choisir une chambre...
-Moi, je vais rentrer la voiture!, fais-je. On ne sait jamais! Une carbonisée... Cela me suffit!
-Passe-moi la clé, fait Cora. Je vais t'ouvrir les portes!
Le bâtiment qui abrite le garage est contigu au corps de la maison et compte trois portes à double battants.
Elle va m'ouvrir celles situées le plus à gauche et reste interdite, muette de stupéfaction la main sur le vantail.
Moi, innocent comme l'agneau qui vient de naître:
-Quelque chose qui cloche, mon coeur?
-Co... Comment as-tu fait cela?, bafouille-t'elle.
-Fait...quoi?
-Ma voiture! Tu l'as fait revenir de Palma! Pourquoi? Et puis surtout: Comment as-tu fait pour qu'elle soit déjà là... Avant nous?, balbutie-t'elle.
-Je t'avais dit que j'avais encore un petit cadeau de Noël pour toi, fais-je, en l'enlaçant.
-Oui, c'est vrai! Tu me l'avais dit! Mais je ne m'attendais vraiment pas à trouver ma voiture ici, dans ce garage!
-C'est une bonne idée de l'avoir fait revenir de là-bas, poursuit-elle, sans conviction. L'ennui, c'est que sur place, je vais devoir en louer une, maintenant!
Je la considère avec un léger sourire sur les lèvres: Elle n'a rien remarqué!
-Mon cadeau n'a pas l'air de te ravir outre mesure...
-Si, si!, fait-elle mollement. Je t'assure; j'avais déjà souvent penser à la ramener ici... C'est juste pour là-bas que cela m'ennuie un peu!
-Hé bien, je la renverrai dès demain, voilà tout!, dis-je, sans la contredire, le plus sérieusement du monde. En attendant, ouvre-moi les autres portes, s'il-te-plait. Je voudrai bien enfin rentrer cette Renault!
Elle va pour s'éloigner de la golf... Je la vois pâlir et entrer dans le garage...
Elle pose sa main sur le capot de la Volkswagen, sursaute et me fixe avec un étonnement sans borne:
-Mais?! Mais?...
-...Disait la chèvre de Monsieur Seguin!, continue-je sa phrase, taquin.
-Pierre! Ce n'est pas ma voiture!, conclut-elle.
-Mais si!, l'assure-je.
-Ce n'est pas possible! Nous l'avons utilisée ce matin pour nous rendre de l'appartement à l'aéroport et le moteur est froid! Ce n'est pas ma voiture!, dit-elle, comme une évidence.
-Mais si, c'est ta voiture! Simplement, ce n'est pas la même que celle qui dort dans le parking de l'aéroport de Majorque! Ou plutôt si: C'est la même... Justement!
L'expression de son visage, en ce moment précis! Elle rayonne littéralement de joie...
Comme je t'aime, ma Cora!, pense-je.
-Joyeux Noël, mon bébé!, fais-je.
Elle bondit dans les bras ouverts que je lui tend et malgré le froid extérieur, nous restons un moment enlacés, sans parler, bouche contre bouche... Heureux! Tout simplement heureux!
Il faut croire que nous restons longtemps à savourer notre amour, tous deux debout devant le garage ouvert, car soudain, Caroline se fait entendre:
-Hé bien? Vous n'entrez pas? Magali veut savoir si..., fait-elle avant de s'interrompre en nous découvrant. Ah! D'accord! Conférence au sommet! Je vois!
Nous éclatons de rire.
-Papa vient de me faire une grosse surprise, commence Coraline. Je le remerciais! C'est normal, non?
-Grosse surprise?, reprend Caroline, intéressée. Je ne vois rien qui ressemble à une surprise, grosse ou petite, dans les environs immédiats.
-C'est bien pour cela que c'est une grosse surprise!, explique Cora. Tu ne vois vraiment rien? Tu n'as aucun sens de l'observation, toi!
-C'est bien la fille de sa maman!, fais-je, en m'esclaffant. Tu n'avais rien remarqué non plus et tu avais le nez collé dessus!
A suivre
Nous les entendons rire et comploter à voix basse jusqu'à l'immobilisation complète du zinc, devant l'aérogare.
Etant, comme à l'accoutumée, sans bagages, nous avons vite fait de rejoindre le sous-sol, là où se trouve la gare des bus.
Nous embarquons dans une des navettes qui dessert le parking où j'ai laissé ma voiture et y arrivons en dix minutes.
Dix heures vingt!, constate-je à ma montre bracelet. Un peu moins de deux heures de vol! Je met parfois plus longtemps pour me rendre au bureau!, pense-je.
La voix de Cora me tire de mes réflexions futiles...
-Oh? Tu as pris ta petite Renault? Tu aurais pu prendre la grande : la Mercedes! On va être serrés comme des sardines dans leur boîte, là-dedans!, constate-t'elle, en arrivant à la voiture.
Et voilà! C'est vraiment la fin des vacances. Les problèmes reviennent... La Mercedes...
Comment vais-je lui expliquer qu'il n'y a plus de Mercedes?
-Heu, justement, commence-je. Je voulais t'en parler et puis... Je me suis dis que cela pouvait attendre: Je ne l'ai plus, la Mercedes!
-Comment? Plus de Mercedes?, fait-elle, stupéfaite. Où est-elle?
-Je... Heu... Elle a eu un... Un accident!
Et je me lance dans la narration du second événement survenu durant son absence...
Elle m'écoute sans m'interrompre tandis que je conduis en direction de Waterloo.
-Tu as porté plainte, au moins?, s'inquiète-t'elle, quand je termine.
-Oui, oui! Tout est en ordre de ce côté là... Et j'ai chargé Marcel d'essayer de découvrir si quelqu'un nous en veut ou s'il s'agit d'un concours de circonstances.....
Cora reste un moment silencieuse et reprend:
-C'est tout de même très étrange: «On » agresse maman chez elle et le même soir... Ta voiture part en fumée!
-Oui!, concède-je. J'en suis conscient. Mais, pour le moment, rien ne peut prouver que les deux événements sont liés. Marcel nous recommande quand même de surveiller nos arrières...
-Que veux-tu dire?, demande Cora, avec inquiétude.
-D'après lui, il se pourrait bien que nous soyons surveillés...
-Surveillés?, fait ma douce moitié avec des yeux ronds. Mais par qui? Comment?
-Oh, ce n'est qu'une impression qu'il a... Pas de quoi s'affoler!
Tout en parlant, nous sommes parvenus dans l'avenue des Pruniers bleus et je ralentis pour virer dans notre allée.
-La vache! Quelle baraque!, s'exclame Magali, en regardant avec admiration autour d'elle . On sommes-nous?
-Mais... Chez nous, bien sûr!, répond Caro, comme si cela allait de soi.
-Chez vous? Vous habitez réellement ce... ce château?
-Magali, fait doucement Cora. C'est chez toi aussi, maintenant!
-Waouw!, a-t'elle pour toute réponse.
Je stoppe sur l'esplanade, à côté de la fontaine et nous descendons de voiture.
Nous grelottons!
-Il fait un froid de canard ici, constate Cora, à haute voix.
-Et le vent du nord qui souffle n'arrange rien!, constate-je, à mon tour.
-C'est vraiment un temps à ne pas mettre un naturiste dehors!, continue-je, en riant.
Les filles disparaissent déjà à l'intérieur de la maison.
J'entends Caro dire à sa soeur:
-Tu viens? Je vais te faire visiter... Et puis, tu dois te choisir une chambre...
-Moi, je vais rentrer la voiture!, fais-je. On ne sait jamais! Une carbonisée... Cela me suffit!
-Passe-moi la clé, fait Cora. Je vais t'ouvrir les portes!
Le bâtiment qui abrite le garage est contigu au corps de la maison et compte trois portes à double battants.
Elle va m'ouvrir celles situées le plus à gauche et reste interdite, muette de stupéfaction la main sur le vantail.
Moi, innocent comme l'agneau qui vient de naître:
-Quelque chose qui cloche, mon coeur?
-Co... Comment as-tu fait cela?, bafouille-t'elle.
-Fait...quoi?
-Ma voiture! Tu l'as fait revenir de Palma! Pourquoi? Et puis surtout: Comment as-tu fait pour qu'elle soit déjà là... Avant nous?, balbutie-t'elle.
-Je t'avais dit que j'avais encore un petit cadeau de Noël pour toi, fais-je, en l'enlaçant.
-Oui, c'est vrai! Tu me l'avais dit! Mais je ne m'attendais vraiment pas à trouver ma voiture ici, dans ce garage!
-C'est une bonne idée de l'avoir fait revenir de là-bas, poursuit-elle, sans conviction. L'ennui, c'est que sur place, je vais devoir en louer une, maintenant!
Je la considère avec un léger sourire sur les lèvres: Elle n'a rien remarqué!
-Mon cadeau n'a pas l'air de te ravir outre mesure...
-Si, si!, fait-elle mollement. Je t'assure; j'avais déjà souvent penser à la ramener ici... C'est juste pour là-bas que cela m'ennuie un peu!
-Hé bien, je la renverrai dès demain, voilà tout!, dis-je, sans la contredire, le plus sérieusement du monde. En attendant, ouvre-moi les autres portes, s'il-te-plait. Je voudrai bien enfin rentrer cette Renault!
Elle va pour s'éloigner de la golf... Je la vois pâlir et entrer dans le garage...
Elle pose sa main sur le capot de la Volkswagen, sursaute et me fixe avec un étonnement sans borne:
-Mais?! Mais?...
-...Disait la chèvre de Monsieur Seguin!, continue-je sa phrase, taquin.
-Pierre! Ce n'est pas ma voiture!, conclut-elle.
-Mais si!, l'assure-je.
-Ce n'est pas possible! Nous l'avons utilisée ce matin pour nous rendre de l'appartement à l'aéroport et le moteur est froid! Ce n'est pas ma voiture!, dit-elle, comme une évidence.
-Mais si, c'est ta voiture! Simplement, ce n'est pas la même que celle qui dort dans le parking de l'aéroport de Majorque! Ou plutôt si: C'est la même... Justement!
L'expression de son visage, en ce moment précis! Elle rayonne littéralement de joie...
Comme je t'aime, ma Cora!, pense-je.
-Joyeux Noël, mon bébé!, fais-je.
Elle bondit dans les bras ouverts que je lui tend et malgré le froid extérieur, nous restons un moment enlacés, sans parler, bouche contre bouche... Heureux! Tout simplement heureux!
Il faut croire que nous restons longtemps à savourer notre amour, tous deux debout devant le garage ouvert, car soudain, Caroline se fait entendre:
-Hé bien? Vous n'entrez pas? Magali veut savoir si..., fait-elle avant de s'interrompre en nous découvrant. Ah! D'accord! Conférence au sommet! Je vois!
Nous éclatons de rire.
-Papa vient de me faire une grosse surprise, commence Coraline. Je le remerciais! C'est normal, non?
-Grosse surprise?, reprend Caroline, intéressée. Je ne vois rien qui ressemble à une surprise, grosse ou petite, dans les environs immédiats.
-C'est bien pour cela que c'est une grosse surprise!, explique Cora. Tu ne vois vraiment rien? Tu n'as aucun sens de l'observation, toi!
-C'est bien la fille de sa maman!, fais-je, en m'esclaffant. Tu n'avais rien remarqué non plus et tu avais le nez collé dessus!
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique
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