Tragédie de Sierre: la délégation belge est arrivée en Suisse
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Tragédie de Sierre: la délégation belge est arrivée en Suisse
(14/03/2012)
Au moins 28 personnes ont trouvé la mort dans un effroyable accident de car belge en Suisse. Elio Di Rupo a décrété une journée de deuil national. Trois enfants sont dans le coma
BERNE Le Premier ministre Elio Di Rupo est arrivé mercredi après-midi en Suisse, accompagné par deux autres membres du gouvernement fédéral et du ministre-président flamand Kris Peeters, pour une réunion de crise avec les autorités suisses à la suite de l'accident d'autocar qui a coûté la vie mardi soir à 28 personnes, dont 22 enfants originaires de deux écoles primaires en Flandre, a constaté l'agence BELGA.
L'avion gouvernemental transportant le chef du gouvernement et les ministres des Finances et de la Défense, Steven Vanackere et Pieter De Crem, s'est posé peu après 16h00 à l'aéroport de Genève. La délégation belge devait ensuite rejoindre Sion (Valais), à proximité de la ville de Sierre, où s'est produit l'accident.
Ce déplacement vise notamment à vérifier que tout sera fait pour assurer l'accompagnement des victimes et de leurs familles, arrivées peu auparavant avec un Airbus mis à disposition par le ministère de la Défense.
Il s'agit de soutenir les familles et de s'assurer du suivi, a-t-on indiqué de source gouvernementale.
Les autorités suisses ont promis de faire le maximum pour la prise en charge des victimes - 22 enfants sont encore hospitalisés, certains dans un état grave, dans plusieurs établissements - et des familles.
Un jour de deuil national
Beaucoup de blessés de l'accident de car survenu mardi soir en Suisse sont toujours dans un état grave, dont trois dans le coma, a indiqué mercredi le gouvernement belge, annonçant dans le même temps un jour de deuil national.
Les blessés ont été répartis dans six hôpitaux de la région, a spécifié la ministre de la Santé Laurette Onkelinx, à l'issue d'un comité ministériel restreint.
"Beaucoup sont encore dans un état grave, dont trois dans le coma, présentant des lésions cérébrales et thoraciques", a ajouté la ministre.
Vingt-huit personnes ont perdu la vie dans l'accident, dont 22 enfants, 4 accompagnateurs et les 2 chauffeurs.
"C'est un jour difficile pour le pays. Tous les Belges partagent l'immense chagrin des familles", a commenté le Premier ministre Elio Di Rupo, peu avant de prendre l'avion pour Genève.
Le gouvernement belge a décidé, vu l'ampleur de l'accident, son caractère exceptionnel et l'émotion générée, de décréter un jour de deuil national, dont les modalités doivent encore être spécifiées.
En début d'après-midi, une équipe de huit urgentistes et collaborateurs psycho-sociaux de la Défense et de la Santé, ainsi que sept spécialistes du DVI (identification des corps) sont montés dans l'avion qui emmenait les premières familles de victimes en Suisse.
L'incertitude demeure pour 27 victimes
L'incertitude demeure concernant le sort exact de 27 victimes de l'accident. On ne connaît pas encore l'état de santé précis de huit enfants d'Heverlee et de dix-sept enfants.
Les élèves d'Heverlee étaient vraisemblablement assis à l'arrière du bus et seraient dès lors moins grièvement touchés. Vingt-quatre enfants d'Heverlee se trouvaient dans le bus accidenté.
On sait pour l'instant que seize d'entre eux sont blessés mais en vie. L'incertitude règne toutefois sur le sort des huit autres. Les deux accompagnateurs d'Heverlee - un professeur et une monitrice de ski - sont eux décédés.
L'école de Lommel avait 22 enfants et deux accompagnateurs adultes à bord du car. Cinq enfants ont déjà pris contact avec leurs parents mais on ne dispose pas encore d'informations précises sur le sort des dix-sept autres. Les deux accompagnateurs sont eux décédés, a confirmé mercredi après-midi le premier échevin de Lommel, Kris Verduyckt.
Il s'agit d'un professeur et d'un employé administratif.
"Je suis passée sur les lieux quelques secondes après le crash"
Marielle, une Valaisanne qui partait rejoindre son travail de veilleuse de nuit, s'est confiée au site internet suisse Le Nouvelliste. Cette maman de deux enfants est donc passée dans le tunnel quelques secondes après l’accident mercredi soir. "J’ai pensé que cela venait d’arriver car j’ai vu des feuilles voler et le car a commencé à fumer", raconte-t-elle. "Il n’y avait encore personne, ni policier, ni pompier. Je me suis rendu compte que je ne pourrais rien faire seule et j’ai appelé les secours."
Lommel n'a toujours aucune information sur le sort de 17 enfants
"Cinq enfants ont entre-temps pris contact avec leurs parents. Nous n'avons pas d'autres informations sur les dix-sept autres enfants", a indiqué l'échevin.
"Après contact avec l'école à Heverlee nous avons entendu dire que vraisemblablement seize enfants de l'école sont indemnes ou se trouvent quelque part dans un hôpital. Nous recevons de nombreuses marques de soutien et de questions de la population. Nous sommes en train de préparer un registre de condoléances, mais il ne sera ouvert que quand l'identité des enfants sera connue", a expliqué le premier échevin de Lommel, Kris Verduyckt.
L'échevin a également indiqué que l'école avait envoyé des photos des élèves en Suisse afin d'aider à l'identification des victimes.
Les chauffeurs avaient respecté les temps de travail et de repos
Les chauffeurs de la compagnie Toptours, à laquelle appartenait le bus qui a percuté un mur en béton mardi soir à Sierre, étaient arrivés en Suisse lundi.
"Il n'y a donc pas, à première vue, de problème de temps de travail, ni de repos. Ils étaient en route depuis environ une heure quand l'accident a eu lieu", indique le cabinet du secrétaire d'État à la Mobilité.
Le cabinet du secrétaire d'État Melchior Wathelet (cdH) précise dans un communiqué que l'autocar appartient à la société Toptours, dont le siège est à Aarschot. "Il s'agit d'une entreprise sérieuse qui remplit les conditions d'accès à la profession", indique le communiqué.
Le bus impliqué dans l'accident était en ordre de contrôle technique. Il y était passé en octobre 2011 et celui-ci était valable jusqu'à la mi-avril 2012.
Le secrétaire d'État pense d'abord aux familles des jeunes victimes. "Ce qui doit être notre priorité pour l'instant, c'est de tout mettre en oeuvre pour que les parents arrivent vite sur place", souligne le communiqué.
80 enfants de deux autres autocars rentrés en sécurité
Des psychologues et une antenne médicale sont également prévus, a indiqué mercredi le ministre de la Défense Pieter De Crem, en commission de la Défense de la Chambre.
Deux autres autocars transportant des écoliers belges étaient également en route mardi soir pour rejoindre la Belgique depuis la Suisse, en plus du car qui a eu un accident à Sierre.
Près de 80 élèves d'écoles primaires de Beersel et Haasrode étaient à bord de ces deux cars, qui sont arrivés sans encombre mercredi matin en Belgique, a indiqué Wilfried Van Herbruggen, président de Vereniging Openluchtklassen (VOK), l'association flamande des classes de plein air. Les enfants présents dans les deux autres bus n'ont pas vu l'accident, déclare Wilfried Van Herbruggen. Une aide aux victimes est à la disposition de ces enfants et de leurs parents s'ils le désirent.
Au total, ce sont donc des enfants de quatre écoles primaires qui étaient sur le chemin du retour après des classes de neige à l'Hôtel du Cervin à Saint-Luc. Cet hôtel est exploité par Intersoc, le service de vacances des Mutualités chrétiennes (MC).
Les enfants de deux écoles de Burcht et Berchem sont arrivés à l'hôtel du Cervin mercredi matin pour des classes de neige, a par ailleurs indiqué Wilfried Van Herbruggen.
Dix enfants de nationalité néerlandaise se trouvaient dans le bus
Dix enfants de nationalité néerlandaise, et non neuf comme indiqué au départ, se trouvaient dans le bus accidenté mardi soir à Sierre, dans le Valais (Suisse). Neuf enfants venaient de l'école primaire 't Stekske de Lommel et un enfant venait de l'école primaire d'Heverlee, près de Louvain, a indiqué mercredi le Ministère néerlandais des Affaires étrangères de La Haye. On ne connaît pas encore l'état de santé de ces enfants.
Sur les neuf enfants de nationalité néerlandaise fréquentant l'école de Lommel, huit vivent en Belgique, le neuvième habitant aux Pays-Bas. On ne connaît pas le lieu de résidence de l'enfant néerlandais fréquentant l'école d'Heverlee.
© La Dernière Heure 2012
Au moins 28 personnes ont trouvé la mort dans un effroyable accident de car belge en Suisse. Elio Di Rupo a décrété une journée de deuil national. Trois enfants sont dans le coma
BERNE Le Premier ministre Elio Di Rupo est arrivé mercredi après-midi en Suisse, accompagné par deux autres membres du gouvernement fédéral et du ministre-président flamand Kris Peeters, pour une réunion de crise avec les autorités suisses à la suite de l'accident d'autocar qui a coûté la vie mardi soir à 28 personnes, dont 22 enfants originaires de deux écoles primaires en Flandre, a constaté l'agence BELGA.
L'avion gouvernemental transportant le chef du gouvernement et les ministres des Finances et de la Défense, Steven Vanackere et Pieter De Crem, s'est posé peu après 16h00 à l'aéroport de Genève. La délégation belge devait ensuite rejoindre Sion (Valais), à proximité de la ville de Sierre, où s'est produit l'accident.
Ce déplacement vise notamment à vérifier que tout sera fait pour assurer l'accompagnement des victimes et de leurs familles, arrivées peu auparavant avec un Airbus mis à disposition par le ministère de la Défense.
Il s'agit de soutenir les familles et de s'assurer du suivi, a-t-on indiqué de source gouvernementale.
Les autorités suisses ont promis de faire le maximum pour la prise en charge des victimes - 22 enfants sont encore hospitalisés, certains dans un état grave, dans plusieurs établissements - et des familles.
Un jour de deuil national
Beaucoup de blessés de l'accident de car survenu mardi soir en Suisse sont toujours dans un état grave, dont trois dans le coma, a indiqué mercredi le gouvernement belge, annonçant dans le même temps un jour de deuil national.
Les blessés ont été répartis dans six hôpitaux de la région, a spécifié la ministre de la Santé Laurette Onkelinx, à l'issue d'un comité ministériel restreint.
"Beaucoup sont encore dans un état grave, dont trois dans le coma, présentant des lésions cérébrales et thoraciques", a ajouté la ministre.
Vingt-huit personnes ont perdu la vie dans l'accident, dont 22 enfants, 4 accompagnateurs et les 2 chauffeurs.
"C'est un jour difficile pour le pays. Tous les Belges partagent l'immense chagrin des familles", a commenté le Premier ministre Elio Di Rupo, peu avant de prendre l'avion pour Genève.
Le gouvernement belge a décidé, vu l'ampleur de l'accident, son caractère exceptionnel et l'émotion générée, de décréter un jour de deuil national, dont les modalités doivent encore être spécifiées.
En début d'après-midi, une équipe de huit urgentistes et collaborateurs psycho-sociaux de la Défense et de la Santé, ainsi que sept spécialistes du DVI (identification des corps) sont montés dans l'avion qui emmenait les premières familles de victimes en Suisse.
L'incertitude demeure pour 27 victimes
L'incertitude demeure concernant le sort exact de 27 victimes de l'accident. On ne connaît pas encore l'état de santé précis de huit enfants d'Heverlee et de dix-sept enfants.
Les élèves d'Heverlee étaient vraisemblablement assis à l'arrière du bus et seraient dès lors moins grièvement touchés. Vingt-quatre enfants d'Heverlee se trouvaient dans le bus accidenté.
On sait pour l'instant que seize d'entre eux sont blessés mais en vie. L'incertitude règne toutefois sur le sort des huit autres. Les deux accompagnateurs d'Heverlee - un professeur et une monitrice de ski - sont eux décédés.
L'école de Lommel avait 22 enfants et deux accompagnateurs adultes à bord du car. Cinq enfants ont déjà pris contact avec leurs parents mais on ne dispose pas encore d'informations précises sur le sort des dix-sept autres. Les deux accompagnateurs sont eux décédés, a confirmé mercredi après-midi le premier échevin de Lommel, Kris Verduyckt.
Il s'agit d'un professeur et d'un employé administratif.
"Je suis passée sur les lieux quelques secondes après le crash"
Marielle, une Valaisanne qui partait rejoindre son travail de veilleuse de nuit, s'est confiée au site internet suisse Le Nouvelliste. Cette maman de deux enfants est donc passée dans le tunnel quelques secondes après l’accident mercredi soir. "J’ai pensé que cela venait d’arriver car j’ai vu des feuilles voler et le car a commencé à fumer", raconte-t-elle. "Il n’y avait encore personne, ni policier, ni pompier. Je me suis rendu compte que je ne pourrais rien faire seule et j’ai appelé les secours."
Lommel n'a toujours aucune information sur le sort de 17 enfants
"Cinq enfants ont entre-temps pris contact avec leurs parents. Nous n'avons pas d'autres informations sur les dix-sept autres enfants", a indiqué l'échevin.
"Après contact avec l'école à Heverlee nous avons entendu dire que vraisemblablement seize enfants de l'école sont indemnes ou se trouvent quelque part dans un hôpital. Nous recevons de nombreuses marques de soutien et de questions de la population. Nous sommes en train de préparer un registre de condoléances, mais il ne sera ouvert que quand l'identité des enfants sera connue", a expliqué le premier échevin de Lommel, Kris Verduyckt.
L'échevin a également indiqué que l'école avait envoyé des photos des élèves en Suisse afin d'aider à l'identification des victimes.
Les chauffeurs avaient respecté les temps de travail et de repos
Les chauffeurs de la compagnie Toptours, à laquelle appartenait le bus qui a percuté un mur en béton mardi soir à Sierre, étaient arrivés en Suisse lundi.
"Il n'y a donc pas, à première vue, de problème de temps de travail, ni de repos. Ils étaient en route depuis environ une heure quand l'accident a eu lieu", indique le cabinet du secrétaire d'État à la Mobilité.
Le cabinet du secrétaire d'État Melchior Wathelet (cdH) précise dans un communiqué que l'autocar appartient à la société Toptours, dont le siège est à Aarschot. "Il s'agit d'une entreprise sérieuse qui remplit les conditions d'accès à la profession", indique le communiqué.
Le bus impliqué dans l'accident était en ordre de contrôle technique. Il y était passé en octobre 2011 et celui-ci était valable jusqu'à la mi-avril 2012.
Le secrétaire d'État pense d'abord aux familles des jeunes victimes. "Ce qui doit être notre priorité pour l'instant, c'est de tout mettre en oeuvre pour que les parents arrivent vite sur place", souligne le communiqué.
80 enfants de deux autres autocars rentrés en sécurité
Des psychologues et une antenne médicale sont également prévus, a indiqué mercredi le ministre de la Défense Pieter De Crem, en commission de la Défense de la Chambre.
Deux autres autocars transportant des écoliers belges étaient également en route mardi soir pour rejoindre la Belgique depuis la Suisse, en plus du car qui a eu un accident à Sierre.
Près de 80 élèves d'écoles primaires de Beersel et Haasrode étaient à bord de ces deux cars, qui sont arrivés sans encombre mercredi matin en Belgique, a indiqué Wilfried Van Herbruggen, président de Vereniging Openluchtklassen (VOK), l'association flamande des classes de plein air. Les enfants présents dans les deux autres bus n'ont pas vu l'accident, déclare Wilfried Van Herbruggen. Une aide aux victimes est à la disposition de ces enfants et de leurs parents s'ils le désirent.
Au total, ce sont donc des enfants de quatre écoles primaires qui étaient sur le chemin du retour après des classes de neige à l'Hôtel du Cervin à Saint-Luc. Cet hôtel est exploité par Intersoc, le service de vacances des Mutualités chrétiennes (MC).
Les enfants de deux écoles de Burcht et Berchem sont arrivés à l'hôtel du Cervin mercredi matin pour des classes de neige, a par ailleurs indiqué Wilfried Van Herbruggen.
Dix enfants de nationalité néerlandaise se trouvaient dans le bus
Dix enfants de nationalité néerlandaise, et non neuf comme indiqué au départ, se trouvaient dans le bus accidenté mardi soir à Sierre, dans le Valais (Suisse). Neuf enfants venaient de l'école primaire 't Stekske de Lommel et un enfant venait de l'école primaire d'Heverlee, près de Louvain, a indiqué mercredi le Ministère néerlandais des Affaires étrangères de La Haye. On ne connaît pas encore l'état de santé de ces enfants.
Sur les neuf enfants de nationalité néerlandaise fréquentant l'école de Lommel, huit vivent en Belgique, le neuvième habitant aux Pays-Bas. On ne connaît pas le lieu de résidence de l'enfant néerlandais fréquentant l'école d'Heverlee.
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