Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 7.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 7.
Bonne lecture à toutes et tous!
Episode 7
Hubert, entre-temps, a eu tous loisirs d'analyser à tête reposée sa nouvelle condition...
Il doit bien reconnaître que le bilan qu'il tire de ses cogitations est plus que positif!
Il a une maison où vivre confortablement, pas mal d'argent dispersé sur quelques comptes anonymes -sans compter le contenu du coffre de sa « garçonnière »- et une paix royale!
Il vient de s'acheter une voiture digne de sa position sociale d'autrefois: Une BMW série cinq, grise métallisée! Une très bonne occasion, âgée d'à peine six mois...
Libre! Enfin, je suis libre!, jubile-t'il. Plus de contraintes d'aucune sorte! Et assez d'argent que pour couler des jours heureux jusqu'à la fin de ma vie! A moi les parties de cartes sans fin... La roulette... Le casino! La grande vie, quoi!
Quand il y réfléchit, Delcampe et sa fille lui auraient plutôt rendu un fier service en le dépossédant de ses industries...
Ce qu'il ne digère pas, en revanche, c'est l'affront qu'il a subi, lui, le grand Hubert de Jarvaux d'Arbois!
Cette garce de Coraline et son Pierre!
L' image de sa fille se met à danser devant ses yeux fous...
Il l'entend encore lui dire, aussi sûrement que si elle se trouvait devant lui: « Estime-toi heureux que je te laisse chemises et pantalons! Moi, je n'y ai même pas eu droit! »
Mais tu m'as quand même coûté une véritable fortune, ma chère..., murmure-t'il pour lui-même. Et trois fois encore; tes « vacances » à Villa Luna, l'échec de ton riche mariage et maintenant l'échec de mes projets avec Caroline!
Vous ne perdez rien pour attendre... J'y mettrai le temps et l'argent qu'il faudra, mais vous aller me payer cela! Au centuple! Je vous détruirai! Tous! Je le jures!
Et, à nouveau, il éclate de ce rire qui glace le sang...
Il cesse bien vite, cependant: Le mal de tête qui l'accompagne depuis des années maintenant vient de le reprendre, plus violent que jamais!
Il s'allonge sur son divan et tente de faire le vide mentalement...
C'est la seule chose qui le soulage un peu, hormis les quelques drogues médicamenteuses qu'il s'octroie de plus en plus souvent.
****
Ce dix novembre, je suis fin prêt: Je connais le dossier de mon personnel sur le bout des doigts et j'ai une idée assez précise des activités de mon entreprise...
Il est temps pour moi de me faire connaître aux « ADP Industries »...
Pourtant, je ne tiens pas à arriver dans mes locaux la bouche en cœur, claironnant à tout qui veut l'entendre « Vous m'avez-vu? Je suis votre nouveau boss! ».
Je préfère y aller incognito...
Humer un peu l'atmosphère ambiante avant de me présenter à Monsieur Franck, mon vice-président.
J' hésite sur la tenue vestimentaire à adopter pour ce premier contact: Un strict costume-cravate (Déguisé en pingouin, comme dirait Caroline) ou un peu plus décontracté?
Finalement, autant que le personnel s'habitue à mon style tout de suite, me dis-je.
J’opte pour une tenue relax: Un jean noir, baskets de la même couleur, chemise lilas et mon épais blouson de cuir noir.
Je n'ai jamais aimé les costumes...
Dernier coup d'œil dans le miroir de l'entrée, avant de partir: Ma tenue fait un peu « voyou de banlieue » mais tant pis; je suis bien dedans! Et elle amincit considérablement ma large silhouette...
En ce qui concerne ma coiffure, pas de problème: Je portes toujours mes cheveux blonds -presque blancs- coupés à G.I. Aucun épis ne peut donc en dépasser!
Plus que jamais, je ressemble, de loin, au colosse dessiné sur les bouteilles de Mr Propre, le fameux détergent!
J’ajuste mes lunettes solaires bleutées sur mon nez -un cadeau de Coraline qui ne me quitte jamais-, m'installe au volant de ma vieille Renault Cinq et met le cap sur Boisfort.
Je roule depuis cinq minutes environs quand je remarque, dans mon rétroviseur, qu' une BMW série cinq, grise, à l'air de me suivre.
On dirait, -mais c'est mon imagination, sans doute: Pourquoi quelqu'un s'amuserait-il à me suivre?- que son conducteur met un soin tout particulier à laisser quatre voitures entre lui et moi.
Sitôt que ce nombre n'est plus respecté, il ralentit et se laisse doubler ou , au contraire, double lui-même et s'intercale dans la file, derrière moi.
Un superstitieux, sans doute!, me dis-je, amusé par son manège.
****
Au volant de la BMW derrière Pierre, Hubert jubile, un sourire mauvais sur les lèvres.
J'ai bien fait de le surveiller, ces derniers jours! Je parie qu'il se rend pour la première fois au bureau! Je vais lui organiser un accueil digne de ce nom: On va bien rire!
Il compose un numéro sur le clavier de téléphone inclus dans la console de la BMW.
En tant qu' ancien PDG, il connaît parfaitement le numéro d'appel de son ex-entreprise.
Tout de même!
Trois sonneries plus tard, une voix féminine se fait entendre dans le haut-parleur:
« de Jarv... » Heuu, « ADP Industries » bonjour! Puis-je vous être utile? »
ADP Industries, ADP Industries... Je t'en foutrai, moi, des ADP Industries!, pense-t'il, rageur.
-Passez-moi l'extension 4528!, dit-il, sèchement.
Un clic et la voix d'Henri Dubois, un des gardiens du corps de garde, résonne dans l'habitacle de la BMW.
-Allo? A qui ai-je l'honneur?, s' informe-t'il, poliment.
-Police fédérale!, claque la voix sèche d' Hubert. Commissaire Lantin! Ecoutez-moi attentivement... Une vieille Renault cinq rouge va se présenter instamment à votre poste de garde.
-Elle est conduite par un homme assez costaud, porteur des lunettes solaires bleues et d'un blouson de cuir noir, dit-il encore, en décrivant Pierre qu'il aperçoit parfaitement, quelques mètres devant lui.
-Nous surveillons ce type depuis longtemps! Nous avons toutes les raisons de croire qu'il s'agit d'un dangereux criminel qui vient en repérage pour un casse!, reprend Hubert, d'un ton sans réplique. Je vous répète qu'il est dangereux. Très dangereux, même! Et très probablement armé!
-Appelez la police locale en renfort et chopez-le! Je suis moi-même en route vers chez vous: J' arrive pour tout vous expliquer!, termine-t'il, en coupant la communication.
-Allo? Allo? Quel nom m'avez-vous dit?, fait Henri, sidéré par ce qu'il entend.
Seul le long « tûûûût » ininterrompu de fin de communication lui répond...
-Albert!, crie-t'il presque à son collègue, pourtant à côté de lui.
-Branle-bas de combat! Je préviens les flics! Tiens-toi prêt pour l'interception d'une voiture!
-Un commissaire de la police fédérale vient de me prévenir. Nous allons avoir la visite d'un dangereux braqueur! Il est même possible qu'il soit armé!, termine-t'il.
-OK!, répond sans émotion apparente son collègue et ami. On va l’accueillir comme il se doit, ce Monsieur, achève-t'il, en faisant rouler son imposante musculature.
****
A suivre
Episode 7
Hubert, entre-temps, a eu tous loisirs d'analyser à tête reposée sa nouvelle condition...
Il doit bien reconnaître que le bilan qu'il tire de ses cogitations est plus que positif!
Il a une maison où vivre confortablement, pas mal d'argent dispersé sur quelques comptes anonymes -sans compter le contenu du coffre de sa « garçonnière »- et une paix royale!
Il vient de s'acheter une voiture digne de sa position sociale d'autrefois: Une BMW série cinq, grise métallisée! Une très bonne occasion, âgée d'à peine six mois...
Libre! Enfin, je suis libre!, jubile-t'il. Plus de contraintes d'aucune sorte! Et assez d'argent que pour couler des jours heureux jusqu'à la fin de ma vie! A moi les parties de cartes sans fin... La roulette... Le casino! La grande vie, quoi!
Quand il y réfléchit, Delcampe et sa fille lui auraient plutôt rendu un fier service en le dépossédant de ses industries...
Ce qu'il ne digère pas, en revanche, c'est l'affront qu'il a subi, lui, le grand Hubert de Jarvaux d'Arbois!
Cette garce de Coraline et son Pierre!
L' image de sa fille se met à danser devant ses yeux fous...
Il l'entend encore lui dire, aussi sûrement que si elle se trouvait devant lui: « Estime-toi heureux que je te laisse chemises et pantalons! Moi, je n'y ai même pas eu droit! »
Mais tu m'as quand même coûté une véritable fortune, ma chère..., murmure-t'il pour lui-même. Et trois fois encore; tes « vacances » à Villa Luna, l'échec de ton riche mariage et maintenant l'échec de mes projets avec Caroline!
Vous ne perdez rien pour attendre... J'y mettrai le temps et l'argent qu'il faudra, mais vous aller me payer cela! Au centuple! Je vous détruirai! Tous! Je le jures!
Et, à nouveau, il éclate de ce rire qui glace le sang...
Il cesse bien vite, cependant: Le mal de tête qui l'accompagne depuis des années maintenant vient de le reprendre, plus violent que jamais!
Il s'allonge sur son divan et tente de faire le vide mentalement...
C'est la seule chose qui le soulage un peu, hormis les quelques drogues médicamenteuses qu'il s'octroie de plus en plus souvent.
****
Ce dix novembre, je suis fin prêt: Je connais le dossier de mon personnel sur le bout des doigts et j'ai une idée assez précise des activités de mon entreprise...
Il est temps pour moi de me faire connaître aux « ADP Industries »...
Pourtant, je ne tiens pas à arriver dans mes locaux la bouche en cœur, claironnant à tout qui veut l'entendre « Vous m'avez-vu? Je suis votre nouveau boss! ».
Je préfère y aller incognito...
Humer un peu l'atmosphère ambiante avant de me présenter à Monsieur Franck, mon vice-président.
J' hésite sur la tenue vestimentaire à adopter pour ce premier contact: Un strict costume-cravate (Déguisé en pingouin, comme dirait Caroline) ou un peu plus décontracté?
Finalement, autant que le personnel s'habitue à mon style tout de suite, me dis-je.
J’opte pour une tenue relax: Un jean noir, baskets de la même couleur, chemise lilas et mon épais blouson de cuir noir.
Je n'ai jamais aimé les costumes...
Dernier coup d'œil dans le miroir de l'entrée, avant de partir: Ma tenue fait un peu « voyou de banlieue » mais tant pis; je suis bien dedans! Et elle amincit considérablement ma large silhouette...
En ce qui concerne ma coiffure, pas de problème: Je portes toujours mes cheveux blonds -presque blancs- coupés à G.I. Aucun épis ne peut donc en dépasser!
Plus que jamais, je ressemble, de loin, au colosse dessiné sur les bouteilles de Mr Propre, le fameux détergent!
J’ajuste mes lunettes solaires bleutées sur mon nez -un cadeau de Coraline qui ne me quitte jamais-, m'installe au volant de ma vieille Renault Cinq et met le cap sur Boisfort.
Je roule depuis cinq minutes environs quand je remarque, dans mon rétroviseur, qu' une BMW série cinq, grise, à l'air de me suivre.
On dirait, -mais c'est mon imagination, sans doute: Pourquoi quelqu'un s'amuserait-il à me suivre?- que son conducteur met un soin tout particulier à laisser quatre voitures entre lui et moi.
Sitôt que ce nombre n'est plus respecté, il ralentit et se laisse doubler ou , au contraire, double lui-même et s'intercale dans la file, derrière moi.
Un superstitieux, sans doute!, me dis-je, amusé par son manège.
****
Au volant de la BMW derrière Pierre, Hubert jubile, un sourire mauvais sur les lèvres.
J'ai bien fait de le surveiller, ces derniers jours! Je parie qu'il se rend pour la première fois au bureau! Je vais lui organiser un accueil digne de ce nom: On va bien rire!
Il compose un numéro sur le clavier de téléphone inclus dans la console de la BMW.
En tant qu' ancien PDG, il connaît parfaitement le numéro d'appel de son ex-entreprise.
Tout de même!
Trois sonneries plus tard, une voix féminine se fait entendre dans le haut-parleur:
« de Jarv... » Heuu, « ADP Industries » bonjour! Puis-je vous être utile? »
ADP Industries, ADP Industries... Je t'en foutrai, moi, des ADP Industries!, pense-t'il, rageur.
-Passez-moi l'extension 4528!, dit-il, sèchement.
Un clic et la voix d'Henri Dubois, un des gardiens du corps de garde, résonne dans l'habitacle de la BMW.
-Allo? A qui ai-je l'honneur?, s' informe-t'il, poliment.
-Police fédérale!, claque la voix sèche d' Hubert. Commissaire Lantin! Ecoutez-moi attentivement... Une vieille Renault cinq rouge va se présenter instamment à votre poste de garde.
-Elle est conduite par un homme assez costaud, porteur des lunettes solaires bleues et d'un blouson de cuir noir, dit-il encore, en décrivant Pierre qu'il aperçoit parfaitement, quelques mètres devant lui.
-Nous surveillons ce type depuis longtemps! Nous avons toutes les raisons de croire qu'il s'agit d'un dangereux criminel qui vient en repérage pour un casse!, reprend Hubert, d'un ton sans réplique. Je vous répète qu'il est dangereux. Très dangereux, même! Et très probablement armé!
-Appelez la police locale en renfort et chopez-le! Je suis moi-même en route vers chez vous: J' arrive pour tout vous expliquer!, termine-t'il, en coupant la communication.
-Allo? Allo? Quel nom m'avez-vous dit?, fait Henri, sidéré par ce qu'il entend.
Seul le long « tûûûût » ininterrompu de fin de communication lui répond...
-Albert!, crie-t'il presque à son collègue, pourtant à côté de lui.
-Branle-bas de combat! Je préviens les flics! Tiens-toi prêt pour l'interception d'une voiture!
-Un commissaire de la police fédérale vient de me prévenir. Nous allons avoir la visite d'un dangereux braqueur! Il est même possible qu'il soit armé!, termine-t'il.
-OK!, répond sans émotion apparente son collègue et ami. On va l’accueillir comme il se doit, ce Monsieur, achève-t'il, en faisant rouler son imposante musculature.
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A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique
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