Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 38.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 38.
Episode 38
Michel siffle son chien qui revient immédiatement à ses pieds.
-Bon chien, cela!, fait Michel, en flattant de la main l'encolure de l'animal. Brave, cela!
Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien manigancer, ces deux-là, se dit-il, en se dirigeant vers l'endroit où quelques deux minutes plus tôt se tenait Marc Durion.
Empilés contre le mur du garage, juste en-dessous d'une fenêtre dont on a brisé la vitre, Michel découvre, stupéfait, trois bidons de 25 litres d'essence.
De l'un d'eux dépassent une corde imbibée d'essence... L'odeur est insupportable...
Un peu plus loin, Michel trouve encore trois bidons, de la même capacité...vides!
Ils allaient bouter le feu, les salauds!, jure-t'il entre ses dents. Ils ont vidés trois bidons dans l'atelier et ils s'apprêtaient à allumer de l'extérieur...
-Je vais téléphoner au patron!, dit-il à haute voix, en se dirigeant vers la maison. Il doit voir cela!
En passant devant les pompes, son attention est attirée par un objet insolite qui git là, a même le sol de briques rouges.
Il se baisse et ramasse un morceau de tissu sombre...
Dans la lumière de son hall d'entrée, il examine sa trouvaille: C'est un fond de pantalon complet, avec sa poche revolver encore présente... En le secouant, un deuxième morceau de tissu plus clair en tombe...
-Et un bout du calbute!, dit-il à Corinne, en riant, amusé par sa découverte. Si j'en crois ce que je tiens en main, un de nos pyromanes doit se balader le cul nu, actuellement!
-Brave chien!, fait-il encore en caressant Zopa, toujours collé à son pied.
Cédric, prévenu des événements, arrive rapidement sur les lieux, accompagné d'un fourgon de police...
Les agents, malgré leur bonne volonté, ne peuvent faire... que ce qu'ils peuvent: A savoir collecter les indices et entendre la narration des faits de la bouche de Michel.
-Vous portez plainte, bien entendu?, demande un des agents à Cédric.
-Bien entendu!
****
-On va avoir l'air fin en rentrant!, fait Jaco qui conduit difficilement, posé en équilibre sur une seule fesse, l'autre ayant viré au beau bleu foncé en souvenir de sa rencontre avec les crocs de Zopa. J'ai bien cru qu'elle allait me bouffer, c'te sale bête!
-Parle pour toi!, fait Marc, sa main sanguinolente enveloppée d'un tissu à la propreté plus que douteuse. Moi, il m'a bouffé! Et, P...n! J'le sens passer, là! Cela fait un mal...
-...De chien?, trouve le moyen de plaisanter son cadet.
En retrouvant leur caravane, ce dimanche soir, ils ne sont pas fiers, les frères: Pour la première fois de leur histoire, ils ont été tenus en échec.
Dorian, néanmoins, tente de relativiser:
-C'est de notre faute! Aucune préparation! 'Faudra qu'on fasse mieux la prochaine fois, si on veut gagner notre fric! En attendant, on se tient peinards tant qu'on n'est pas r'mis des blessures!
Il les regarde tour à tour, avant de conclure par un:
-Mais après..., menaçant.
****
Contrairement à nous, Cora n'est pas en vacances. Elle a un hôtel gérer!
Et en cette fin d'année, comme toujours à pareille époque, ce n'est pas le travail qui manque: Bilans, prévisions, rénovations à prévoir... Plus le tout-venant...
Tout naturellement, pour les occuper, j'ai proposé aux filles de leur faire visiter l'île.
Depuis lundi après-midi -Lundi matin, j'ai téléphoné à Marcel afin qu'il se renseigne plus avant sur Magali- nous sillonnons l'île en tout sens, avec la voiture Cora.
Il ne fait pas très chaud -ce qui est normal pour un mois de décembre, même à Majorque- et les touristes ne se bousculent pas, comme en été, sur les routes.
Nous pouvons donc nous balader « relax ».
Je leur ai montré la route touristique et ses époustouflants points de vue; celle qui sillonne la montagne avant de redescendre sur Puerto Soller, le célèbre port de pêche, avec son petit tram de bois. (Fabriqué en Belgique! Cocorico!)
Je leur ai fait voir La Calobra et son torrent, d'ordinaire à sec, mais qui charrie de gros rouleaux d'eau boueuse en cette période de l'année...
Nous avons visités Valdemossa, où vécurent un temps George Sand et Frédéric Chopin...
Nos journées se terminent toutes invariablement par le resto d'André, le Belge.
J'estime que Cora a suffisamment de travail que pour encore devoir assurer l'intendance pour cinq personnes...
En discutant, nous nous sommes rendus compte que nous n'avions rien prévu pour le réveillon de nouvel-an... Au grand dam des filles!
-Et ne comptez pas sur moi!, nous annonce André, péremptoire. Même si je ne fais rien de spécial cette nuit-là, je ferme!
Cela me donne une idée...
-Et si nous allions fêter cela tous ensembles?, ai-je proposé.
-Ah oui!, a répondu Cora. Bonne idée... Mais où?
-Il doit quand même bien exister un endroit sur cette île où l'on peut passer un réveillon de nouvel-an, non?, je lance.
-Le casino!, a répondu André. Je ne vois que cela! Mais ce n'est pas donné...
Je comprends vite le discret appel que je lis dans les yeux de ma Cora chérie...
-C'est moi qui invite!, dis-je, en souriant. Tu t'occupes des réservations, André?
-Immédiatement!, fait-il, en s'emparant du téléphone blanc, posé sur son comptoir.
Nous le voyons palabrer quelques minutes dans le combiné avant qu'il ne se tourne vers nous, une main posée sur le micro, et demande:
-Ils veulent savoir combien de personnes...
Je lève les mains en guise d'ignorance...
-10!, lance Coraline, après trente secondes de réflexion. Nous serons dix!
Je sursaute à l’énoncé du chiffre.
-10? Où vas-tu chercher tout ce monde là?
-C'est simple, me répond-elle, un grand sourire sur les lèvres. Nous quatre, Maman, Pedro, André, Yvonne et Maria-Luisa et Ramon, son mari.
-Va pour dix!, soupire-je, résigné.
André reprend sa conversation téléphonique et, une nouvelle fois se tourne vers nous:
-Il y a plusieurs formules, explique-t'il. Avec ou sans diner, avec cotillons ou sans... Avec...
-Prend la totale!, l'interrompt Coraline. Nous n'allons pas « chipoter » pour ces détails...
-Détails?, sursaute André. C'est qu'ils sont chers, tes « détails »!
-Tant pis!, reprend Cora, avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit. Prend quand même! -L'argent dépensé est signe de richesses: L'argent entassé n'est que papier!, termine-t'elle, philosophe.
Quand il raccroche, le visage d'André rayonne.
-Merci beaucoup!, fait-il.
-Mais de rien!, fais-je, très grand seigneur, avant d'éclater de rire, sincèrement heureux à l'idée de pouvoir faire plaisir à mes amis.
****
A suivre
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http://loude-mallorca.eklablog.com/
Michel siffle son chien qui revient immédiatement à ses pieds.
-Bon chien, cela!, fait Michel, en flattant de la main l'encolure de l'animal. Brave, cela!
Qu'est-ce qu'ils pouvaient bien manigancer, ces deux-là, se dit-il, en se dirigeant vers l'endroit où quelques deux minutes plus tôt se tenait Marc Durion.
Empilés contre le mur du garage, juste en-dessous d'une fenêtre dont on a brisé la vitre, Michel découvre, stupéfait, trois bidons de 25 litres d'essence.
De l'un d'eux dépassent une corde imbibée d'essence... L'odeur est insupportable...
Un peu plus loin, Michel trouve encore trois bidons, de la même capacité...vides!
Ils allaient bouter le feu, les salauds!, jure-t'il entre ses dents. Ils ont vidés trois bidons dans l'atelier et ils s'apprêtaient à allumer de l'extérieur...
-Je vais téléphoner au patron!, dit-il à haute voix, en se dirigeant vers la maison. Il doit voir cela!
En passant devant les pompes, son attention est attirée par un objet insolite qui git là, a même le sol de briques rouges.
Il se baisse et ramasse un morceau de tissu sombre...
Dans la lumière de son hall d'entrée, il examine sa trouvaille: C'est un fond de pantalon complet, avec sa poche revolver encore présente... En le secouant, un deuxième morceau de tissu plus clair en tombe...
-Et un bout du calbute!, dit-il à Corinne, en riant, amusé par sa découverte. Si j'en crois ce que je tiens en main, un de nos pyromanes doit se balader le cul nu, actuellement!
-Brave chien!, fait-il encore en caressant Zopa, toujours collé à son pied.
Cédric, prévenu des événements, arrive rapidement sur les lieux, accompagné d'un fourgon de police...
Les agents, malgré leur bonne volonté, ne peuvent faire... que ce qu'ils peuvent: A savoir collecter les indices et entendre la narration des faits de la bouche de Michel.
-Vous portez plainte, bien entendu?, demande un des agents à Cédric.
-Bien entendu!
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-On va avoir l'air fin en rentrant!, fait Jaco qui conduit difficilement, posé en équilibre sur une seule fesse, l'autre ayant viré au beau bleu foncé en souvenir de sa rencontre avec les crocs de Zopa. J'ai bien cru qu'elle allait me bouffer, c'te sale bête!
-Parle pour toi!, fait Marc, sa main sanguinolente enveloppée d'un tissu à la propreté plus que douteuse. Moi, il m'a bouffé! Et, P...n! J'le sens passer, là! Cela fait un mal...
-...De chien?, trouve le moyen de plaisanter son cadet.
En retrouvant leur caravane, ce dimanche soir, ils ne sont pas fiers, les frères: Pour la première fois de leur histoire, ils ont été tenus en échec.
Dorian, néanmoins, tente de relativiser:
-C'est de notre faute! Aucune préparation! 'Faudra qu'on fasse mieux la prochaine fois, si on veut gagner notre fric! En attendant, on se tient peinards tant qu'on n'est pas r'mis des blessures!
Il les regarde tour à tour, avant de conclure par un:
-Mais après..., menaçant.
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Contrairement à nous, Cora n'est pas en vacances. Elle a un hôtel gérer!
Et en cette fin d'année, comme toujours à pareille époque, ce n'est pas le travail qui manque: Bilans, prévisions, rénovations à prévoir... Plus le tout-venant...
Tout naturellement, pour les occuper, j'ai proposé aux filles de leur faire visiter l'île.
Depuis lundi après-midi -Lundi matin, j'ai téléphoné à Marcel afin qu'il se renseigne plus avant sur Magali- nous sillonnons l'île en tout sens, avec la voiture Cora.
Il ne fait pas très chaud -ce qui est normal pour un mois de décembre, même à Majorque- et les touristes ne se bousculent pas, comme en été, sur les routes.
Nous pouvons donc nous balader « relax ».
Je leur ai montré la route touristique et ses époustouflants points de vue; celle qui sillonne la montagne avant de redescendre sur Puerto Soller, le célèbre port de pêche, avec son petit tram de bois. (Fabriqué en Belgique! Cocorico!)
Je leur ai fait voir La Calobra et son torrent, d'ordinaire à sec, mais qui charrie de gros rouleaux d'eau boueuse en cette période de l'année...
Nous avons visités Valdemossa, où vécurent un temps George Sand et Frédéric Chopin...
Nos journées se terminent toutes invariablement par le resto d'André, le Belge.
J'estime que Cora a suffisamment de travail que pour encore devoir assurer l'intendance pour cinq personnes...
En discutant, nous nous sommes rendus compte que nous n'avions rien prévu pour le réveillon de nouvel-an... Au grand dam des filles!
-Et ne comptez pas sur moi!, nous annonce André, péremptoire. Même si je ne fais rien de spécial cette nuit-là, je ferme!
Cela me donne une idée...
-Et si nous allions fêter cela tous ensembles?, ai-je proposé.
-Ah oui!, a répondu Cora. Bonne idée... Mais où?
-Il doit quand même bien exister un endroit sur cette île où l'on peut passer un réveillon de nouvel-an, non?, je lance.
-Le casino!, a répondu André. Je ne vois que cela! Mais ce n'est pas donné...
Je comprends vite le discret appel que je lis dans les yeux de ma Cora chérie...
-C'est moi qui invite!, dis-je, en souriant. Tu t'occupes des réservations, André?
-Immédiatement!, fait-il, en s'emparant du téléphone blanc, posé sur son comptoir.
Nous le voyons palabrer quelques minutes dans le combiné avant qu'il ne se tourne vers nous, une main posée sur le micro, et demande:
-Ils veulent savoir combien de personnes...
Je lève les mains en guise d'ignorance...
-10!, lance Coraline, après trente secondes de réflexion. Nous serons dix!
Je sursaute à l’énoncé du chiffre.
-10? Où vas-tu chercher tout ce monde là?
-C'est simple, me répond-elle, un grand sourire sur les lèvres. Nous quatre, Maman, Pedro, André, Yvonne et Maria-Luisa et Ramon, son mari.
-Va pour dix!, soupire-je, résigné.
André reprend sa conversation téléphonique et, une nouvelle fois se tourne vers nous:
-Il y a plusieurs formules, explique-t'il. Avec ou sans diner, avec cotillons ou sans... Avec...
-Prend la totale!, l'interrompt Coraline. Nous n'allons pas « chipoter » pour ces détails...
-Détails?, sursaute André. C'est qu'ils sont chers, tes « détails »!
-Tant pis!, reprend Cora, avant que je n'ai le temps de dire quoi que ce soit. Prend quand même! -L'argent dépensé est signe de richesses: L'argent entassé n'est que papier!, termine-t'elle, philosophe.
Quand il raccroche, le visage d'André rayonne.
-Merci beaucoup!, fait-il.
-Mais de rien!, fais-je, très grand seigneur, avant d'éclater de rire, sincèrement heureux à l'idée de pouvoir faire plaisir à mes amis.
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A suivre
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Date d'inscription : 16/12/2013
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