Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 72.
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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 72.
Episode 72
-Je m'excuse de vous déranger, fait Caro à Nicole venue voir qui sonnait à cette heure déjà relativement tardive. Je suis toute seule à la maison et je me demandais si mes parents ne vous avaient pas laisser un mot ou quelque chose...
-Ah non!, Rien!, répond Nicole. Tu es seule? Bah: Il doit y a voir une bonne raison à cela; ne t'inquiètes pas! Tu as mangé au moins?
-Heu... Non! Mais je n'ai pas très faim, dit Caro.
-Allons, allons! Caroline qui n'a pas faim? Cela n'existe pas! Entre et va t'asseoir à table! Pommes-frites et restant du roast-beef d'hier au menu! Cela te va?
Le repas terminé, toujours aucune nouvelle des Delcampe...
Vers 22 heures, Nicole annonce:
-Tu vas dormir ici, avec nous! Je vais aller déposer un mot chez tes parents: Ils le trouveront à leur retour et ne serons pas inquiets de ne pas te trouver à la maison!
Mais le lendemain à sept heures, quand Nicole se lève, toujours aucune nouvelle de Pierre, Coraline ou Magali.
-Là, se dit Nicole, il se passe quelque chose de pas normal! Ce n'est vraiment pas le genre de Cora ou de Pierre d'abandonner un de leurs enfants, sans même prévenir.
-Voilà ce que l'on va faire, Caro!, dit Nicole. Tu vas aller à l'école normalement et moi, je vais surveiller leur retour! Je suis en congé aujourd'hui! Dès que j'ai des nouvelles, je t'appelle sur ton portable, ça va?
-Faudra bien!, répond l'adolescente, en faisant de gros efforts pour masquer l'angoisse qui la tenaille.
A la pause de midi, toujours sans nouvelles, n'y tenant plus, elle téléphone à Nicole.
-Non, non! Toujours rien!, lui dit celle-ci, au moins aussi inquiète qu'elle. Dis-moi: Est-ce que ton papa aurait un ami a qui il aurait pu expliquer la raison d'une absence prolongée comme celle-ci?
-Non!, fait Caro, des sanglots dans la voix. A part Monsieur Marcel ou Cédric... Papa ne voit pas grand monde...
Si Pierre avait prévenu Cédric d'un voyage ou de quoi que ce soit d'autre, il m'aurait déjà contacté, pense Nicole.
-Tu as le numéro de téléphone de ce Monsieur Marcel avec toi, ma chérie?
-Non! Il doit certainement être inscrit dans un répertoire, à la maison. Mais où? Et à quel nom?, fait Caro. Je n'en ai pas la moindre idée... Je ne connais même pas le nom de famille de Monsieur Marcel...
-Bien! Ne t'inquiète pas: Je vais bien trouver quelqu'un qui pourra nous renseigner!, fait Nicole, d'une voix qu'elle s'efforce de rendre enjouée afin de ne pas angoisser la jeune fille davantage.
-Je te tiens au courant!, achève-t'elle, avant de raccrocher, pensive.
A 13 heures, elle décroche à nouveau son téléphone:
-Cédric? Nicole ici! Dis-moi, est-ce que par hasard Pierre, mon voisin... Oui: Ton ex-patron... T'aurait-il dit qu'il devait s'absenter, ces jours-ci? Non? Il se passe une drôle d'affaire ici, depuis hier soir...
Cédric écoute attentivement sa belle-soeur, sans l'interrompre, puis lui annonce:
-Moi, j'ai le numéro d'appel de ce Marcel. Je vais l'appeler et lui expliquer ce qui se passe!
****
Une voix que je connais achève de me tirer de la torpeur où je suis plongé:
-...En deux coups de cuillère à pot, vous allez voir!, achève-t'elle de dire.
Le docteur Dawir!? Mais... Où suis-je?, me demande-je, en tentant de m'asseoir.
Très mauvaise idée que celle-ci! J'ai à peine esquissé ce geste qu' un abruti s'amuse, avec un marteau- pic, à me marteler la tempe gauche...
C'est, du moins, la très désagréable impression que j'ai!
-Tenez! Mais qui voilà?, fait le docteur Dawir, penché sur moi. On revient parmi nous, Monsieur Delcampe?
J'esquisse une grimace et tente de porter ma main à ma tempe douloureuse.
Je constate deux choses:
1- L'aiguille d'un baxter est fichée dans mon bras gauche... Constatation très jouissive quand on a, comme moi, une sainte horreur des piqûres...
2- Mon épaule gauche me fait au moins aussi mal que ma tempe...
-Qu'est-ce que je fabrique ici? Comment y suis-je arrivé?, interroge-je le doc.
-Une réponse à la fois, vous voulez bien?, me fait le toubib, en me fixant avec une lueur amusée dans le fond des yeux.
-Ce que vous fabriquez ici, d'abord! Cela fait maintenant six heures que j'essaye de vous faire revenir chez les vivants... Apparemment, ce léger détail est en bonne voie de réussite!, fait-il, en souriant franchement, cette fois!
-Six heures! Mais... Quelle heure est-il?, dis-je, ébahi qu'il soit déjà si tard.
-Vingt et une heure trente!, répond Dawir, après un coup d'oeil sur la grosse montre suspendue sur le mur, en face de moi.
Pour répondre à votre seconde question: Vous êtes arrivé ici dans une ambulance, comme tous les blessés de la route! Vous avez d'abord été dirigé sur un hôpital de Bruxelles... Etant donné qu' ils sont tous complets, on vous a dirigé vers le mien; celui de Braine-l'alleud...que vous commencez à connaître, me semble-t'il.
Comme c'est ma semaine de garde, je me suis occupé de vous! C'est clair pour vous?
-Heu... Oui! Mais....
-Mais, reprend le docteur Dawir, je suppose que vous allez me demander ce qui vous est arrivé?
-Tout juste! Je ne me souviens de plus rien!, fais-je.
-Un banal accident de voiture, Monsieur Delcampe! Apparemment, vous avez abordé un tournant beaucoup trop vite... Et vous vous êtes planté! Comme tant d'autres avant vous l'ont déjà fait et comme tant d'autres continueront à le faire..., continue-t'il, d'un ton désabusé.
-Moi? Mais je ne roule jamais vite..., dis-je, songeur.
-Ah ben, il faut croire qu'aujourd'hui: Si! A preuve: Vous êtes ici, couché dans un lit des « urgences »...
-Je ne me souviens de rien!, dis-je encore, en baillant à m'en décrocher la mâchoire.
-Cela ira mieux demain!, me rassure le doc. Je vous ai administré un sédatif: Demain, quand vous vous éveillerez, vous aurez les idées plus claires...
L'instant d'après, le monde des vivants, comme l'appelle Dawir, n'évoque plus rien pour moi: Morphée vient de me saisir dans ses bras et elle ne semble pas prête à me lâcher de sitôt!
****
Dorian pâlit de rage, en engageant le puissant pick-up dans l'entrée de la casse.
-Mais ils le font exprès! Ce n'est pas possible d'être aussi c...!, jure-t'il, en apercevant la camionnette Peugeot garée devant le chalet-bureau, bien visible depuis la route.
-Quelque chose qui ne va pas, Dorian?, s'inquiète Max.
-Qui ne va pas? Tu veux rire! Ils ont laissés la camionnette devant, ces imbéciles! Pourquoi pas un un grand panneau, à l'entrée: « Delcampe: Ta femme et ta fille sont ici! Viens les chercher! »
-Ouais, t'as raison! Je vais la remettre sous l'appentis!, fait Max, en s'installant au volant.
-Et moi, je vais planquer le pick-up dans le hangar! On ne sait jamais! Quoique là il se trouve, le Delcampe, il ne peut plus nous faire grand mal!
-Je ne penses pas que quelqu'un ait pu nous voir, mais sait-on jamais!, achève Dorian. Un gros bahut comme celui-là, cela ne passe pas forcément inaperçu!
Deux minutes plus tard, les quatre frères sont réunis dans le hangar.
A suivre
-Je m'excuse de vous déranger, fait Caro à Nicole venue voir qui sonnait à cette heure déjà relativement tardive. Je suis toute seule à la maison et je me demandais si mes parents ne vous avaient pas laisser un mot ou quelque chose...
-Ah non!, Rien!, répond Nicole. Tu es seule? Bah: Il doit y a voir une bonne raison à cela; ne t'inquiètes pas! Tu as mangé au moins?
-Heu... Non! Mais je n'ai pas très faim, dit Caro.
-Allons, allons! Caroline qui n'a pas faim? Cela n'existe pas! Entre et va t'asseoir à table! Pommes-frites et restant du roast-beef d'hier au menu! Cela te va?
Le repas terminé, toujours aucune nouvelle des Delcampe...
Vers 22 heures, Nicole annonce:
-Tu vas dormir ici, avec nous! Je vais aller déposer un mot chez tes parents: Ils le trouveront à leur retour et ne serons pas inquiets de ne pas te trouver à la maison!
Mais le lendemain à sept heures, quand Nicole se lève, toujours aucune nouvelle de Pierre, Coraline ou Magali.
-Là, se dit Nicole, il se passe quelque chose de pas normal! Ce n'est vraiment pas le genre de Cora ou de Pierre d'abandonner un de leurs enfants, sans même prévenir.
-Voilà ce que l'on va faire, Caro!, dit Nicole. Tu vas aller à l'école normalement et moi, je vais surveiller leur retour! Je suis en congé aujourd'hui! Dès que j'ai des nouvelles, je t'appelle sur ton portable, ça va?
-Faudra bien!, répond l'adolescente, en faisant de gros efforts pour masquer l'angoisse qui la tenaille.
A la pause de midi, toujours sans nouvelles, n'y tenant plus, elle téléphone à Nicole.
-Non, non! Toujours rien!, lui dit celle-ci, au moins aussi inquiète qu'elle. Dis-moi: Est-ce que ton papa aurait un ami a qui il aurait pu expliquer la raison d'une absence prolongée comme celle-ci?
-Non!, fait Caro, des sanglots dans la voix. A part Monsieur Marcel ou Cédric... Papa ne voit pas grand monde...
Si Pierre avait prévenu Cédric d'un voyage ou de quoi que ce soit d'autre, il m'aurait déjà contacté, pense Nicole.
-Tu as le numéro de téléphone de ce Monsieur Marcel avec toi, ma chérie?
-Non! Il doit certainement être inscrit dans un répertoire, à la maison. Mais où? Et à quel nom?, fait Caro. Je n'en ai pas la moindre idée... Je ne connais même pas le nom de famille de Monsieur Marcel...
-Bien! Ne t'inquiète pas: Je vais bien trouver quelqu'un qui pourra nous renseigner!, fait Nicole, d'une voix qu'elle s'efforce de rendre enjouée afin de ne pas angoisser la jeune fille davantage.
-Je te tiens au courant!, achève-t'elle, avant de raccrocher, pensive.
A 13 heures, elle décroche à nouveau son téléphone:
-Cédric? Nicole ici! Dis-moi, est-ce que par hasard Pierre, mon voisin... Oui: Ton ex-patron... T'aurait-il dit qu'il devait s'absenter, ces jours-ci? Non? Il se passe une drôle d'affaire ici, depuis hier soir...
Cédric écoute attentivement sa belle-soeur, sans l'interrompre, puis lui annonce:
-Moi, j'ai le numéro d'appel de ce Marcel. Je vais l'appeler et lui expliquer ce qui se passe!
****
Une voix que je connais achève de me tirer de la torpeur où je suis plongé:
-...En deux coups de cuillère à pot, vous allez voir!, achève-t'elle de dire.
Le docteur Dawir!? Mais... Où suis-je?, me demande-je, en tentant de m'asseoir.
Très mauvaise idée que celle-ci! J'ai à peine esquissé ce geste qu' un abruti s'amuse, avec un marteau- pic, à me marteler la tempe gauche...
C'est, du moins, la très désagréable impression que j'ai!
-Tenez! Mais qui voilà?, fait le docteur Dawir, penché sur moi. On revient parmi nous, Monsieur Delcampe?
J'esquisse une grimace et tente de porter ma main à ma tempe douloureuse.
Je constate deux choses:
1- L'aiguille d'un baxter est fichée dans mon bras gauche... Constatation très jouissive quand on a, comme moi, une sainte horreur des piqûres...
2- Mon épaule gauche me fait au moins aussi mal que ma tempe...
-Qu'est-ce que je fabrique ici? Comment y suis-je arrivé?, interroge-je le doc.
-Une réponse à la fois, vous voulez bien?, me fait le toubib, en me fixant avec une lueur amusée dans le fond des yeux.
-Ce que vous fabriquez ici, d'abord! Cela fait maintenant six heures que j'essaye de vous faire revenir chez les vivants... Apparemment, ce léger détail est en bonne voie de réussite!, fait-il, en souriant franchement, cette fois!
-Six heures! Mais... Quelle heure est-il?, dis-je, ébahi qu'il soit déjà si tard.
-Vingt et une heure trente!, répond Dawir, après un coup d'oeil sur la grosse montre suspendue sur le mur, en face de moi.
Pour répondre à votre seconde question: Vous êtes arrivé ici dans une ambulance, comme tous les blessés de la route! Vous avez d'abord été dirigé sur un hôpital de Bruxelles... Etant donné qu' ils sont tous complets, on vous a dirigé vers le mien; celui de Braine-l'alleud...que vous commencez à connaître, me semble-t'il.
Comme c'est ma semaine de garde, je me suis occupé de vous! C'est clair pour vous?
-Heu... Oui! Mais....
-Mais, reprend le docteur Dawir, je suppose que vous allez me demander ce qui vous est arrivé?
-Tout juste! Je ne me souviens de plus rien!, fais-je.
-Un banal accident de voiture, Monsieur Delcampe! Apparemment, vous avez abordé un tournant beaucoup trop vite... Et vous vous êtes planté! Comme tant d'autres avant vous l'ont déjà fait et comme tant d'autres continueront à le faire..., continue-t'il, d'un ton désabusé.
-Moi? Mais je ne roule jamais vite..., dis-je, songeur.
-Ah ben, il faut croire qu'aujourd'hui: Si! A preuve: Vous êtes ici, couché dans un lit des « urgences »...
-Je ne me souviens de rien!, dis-je encore, en baillant à m'en décrocher la mâchoire.
-Cela ira mieux demain!, me rassure le doc. Je vous ai administré un sédatif: Demain, quand vous vous éveillerez, vous aurez les idées plus claires...
L'instant d'après, le monde des vivants, comme l'appelle Dawir, n'évoque plus rien pour moi: Morphée vient de me saisir dans ses bras et elle ne semble pas prête à me lâcher de sitôt!
****
Dorian pâlit de rage, en engageant le puissant pick-up dans l'entrée de la casse.
-Mais ils le font exprès! Ce n'est pas possible d'être aussi c...!, jure-t'il, en apercevant la camionnette Peugeot garée devant le chalet-bureau, bien visible depuis la route.
-Quelque chose qui ne va pas, Dorian?, s'inquiète Max.
-Qui ne va pas? Tu veux rire! Ils ont laissés la camionnette devant, ces imbéciles! Pourquoi pas un un grand panneau, à l'entrée: « Delcampe: Ta femme et ta fille sont ici! Viens les chercher! »
-Ouais, t'as raison! Je vais la remettre sous l'appentis!, fait Max, en s'installant au volant.
-Et moi, je vais planquer le pick-up dans le hangar! On ne sait jamais! Quoique là il se trouve, le Delcampe, il ne peut plus nous faire grand mal!
-Je ne penses pas que quelqu'un ait pu nous voir, mais sait-on jamais!, achève Dorian. Un gros bahut comme celui-là, cela ne passe pas forcément inaperçu!
Deux minutes plus tard, les quatre frères sont réunis dans le hangar.
A suivre
loudé Mallorca- Messages : 103
Date d'inscription : 16/12/2013
Age : 67
Localisation : Waterloo. Belgique
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