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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 2.

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Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 2. Empty Coraline & Pierre: La vengeance de de Jarvaux d'Arbois. Episode 2.

Message  loudé Mallorca Ven 24 Jan - 19:17

Bonsoir à toutes et toutes...
Deuxième épisode de votre nouvelle histoire, débutée hier...
Bonne soirée et bonne lecture!

Episode 2

Avec un peu de patience, cela viendrait tout seul!
Si seulement il n' y avait pas eu ce satané Delcampe!, pense-t'il. Je le hais, celui-là!
S'il n'avait plus accès à son compte, il se débrouillait quand même pour qu'elle règle absolument tous ses frais, n'hésitant pas à lui présenter un maximum de fausses factures, au besoin.
D'autre part, comme il se les faisait rembourser par sa société aussi, chacune de ses dépenses devenaient bénéfices personnels!
Sans cette période malchance, au jeu... Rien ne serait arrivé!
J'aurais même pu encore gagner plus! Si ce s... de Delcampe n'avait retrouvé cette p...de Coraline!
Une bouffée de nostalgie l'envahit, en pensant à ses beaux projets avortés... mais c'est tout!
Ce qu'il ressent par dessus tout; c'est de la rage!
De la rage et de la haine!
La rage d' avoir été vaincu...Humilié en public!
Et par un simple petit garagiste, en plus! Un ouvrier, comble des combles!
Marchant désormais d'un bon pas, il parvient rapidement sur la chaussée de Bruxelles, l'axe principal de la commune.
Par chance, un taxi en maraude y passe. Hubert lève la main. La voiture s'arrête...
-12 rue du Manège, à Plancenoit, jette-t'il au chauffeur, avec l'amabilité d'un dogue affamé, tout en claquant vigoureusement la portière derrière lui .
Dix minutes plus tard, le taxi s’arrête devant une allée de graviers gris, coincée entre deux hautes haies de legustrums et fermée par une simple barrière de bois.
L'endroit paraît abandonné...
Les mauvaises herbes de l'allée y semblent plus nombreuses que les graviers eux-mêmes.
-Attendez-moi ici!, jette-t'il sèchement au chauffeur. Je vais chercher l'argent.
Il pousse la barrière qui s'ouvre en grinçant et se dirige vers le fond de l'allée.
La « garçonnière » d'Hubert -en réalité une jolie petite villa blanche et carrée- au toit d'ardoises grises, est invisible depuis la route.
De part sa taille, elle fait un peu figure de « maison de poupées », en rapport au quasi château de Waterloo.
Mais elle est suffisamment spacieuse que pour accueillir une famille de quatre personnes... sans qu'elle n'y soit à l'étroit!
Sans hésitation, il s'approche d' une vieille vasque de pierre, envahie d'herbes folles, posée au milieu du jardin en friche.
Y fouillant de la main, il en sort une clé plate, soigneusement emballée dans un étui de plastique.
La porte d'entrée pivote sans bruit sur ses gonds parfaitement huilés.
L'apparent abandon des lieux n'est qu'un leurre destiné à ne pas attirer l'attention.
Hubert se précipite pour désactiver le système d'alarme sophistiqué qu'il a fait installer
dernièrement, puis soulevant un cadre représentant le célèbre « Lion de Waterloo », suspendu dans l'entrée, dégage un coffre-fort de bonnes dimensions, maçonné et dissimulé dans le mur.
Et dire qu' ils me croient tous ruiné!, pense-t'il en l'ouvrant. Ruiné! Moi! Les imbéciles!
Sur les étagères du coffre ouvert devant lui s'étalent plusieurs épaisses liasses de billets de cinq cent euro soigneusement alignées. Juste au-dessous, une dizaine de montres grandes marque, uniques et numérotées, une vingtaine de liasses de billets de cent euro, autant de cinquante et une dizaine de vingt!
La dernière étagère supporte pour sa part une dizaine de petits lingots d'or; des petits « bonus » perçu par Hubert lors de ses transactions...un peu moins légales, dirons-nous pudiquement!
Mon petit trésor de guerre!, jubile Hubert.
Et il éclate d'un long rire... Un rire de dément! Un rire qui fait peur...
Il se saisit d'un billet de vingt et s'en retourne payer le taxi. Il attend, la main tendue, les vingt-cinq centimes que le chauffeur peine à trouver dans son porte-monnaie et reviens dans la maison.
La partie reprend, Môssieur ADP!, dit-il, à haute voix, comme pour mieux s'en convaincre lui-même, tout en ouvrant grand la fenêtre de la salle de séjour, histoire d'en chasser cette odeur de renfermé qui règne en maître dans la pièce.

****
-Voilà, c'est fini! Il est parti!, dit Coraline, rêveuse, ses yeux rivés aux miens.
-Nous avons gagnés, Pierre... L'amour triomphe toujours!, achève-t'elle, en se jetant dans mes bras.
-Bon débarras! Espérons ne jamais le revoir!, fais-je, pour tout épitaphe, en la serrant contre moi.
Nous sommes sur le point de célébrer notre victoire par un baiser du tonnerre de Dieu, les yeux dans les yeux...quand Dominique, d'une voix éteinte, nous annonce:
-Je vais partir aussi, Coraline! Ne t'inquiètes pas! Si tu veux bien me permettre de prendre quelques effets personnels...
-Je sais: Toi tu n'avais même pas d'effets personnels quand j'ai..., continue-t'elle.
-Que? Maman! Mais..?, la coupe Cora. Mais... Où veux-tu aller? Il n'en est pas question que tu partes, enfin!! Tu es ici chez toi! Comme nous l'a si bien démontré Marcel, tu n'as rien à voir avec les basses intrigues de ce... cet...
Les mots lui manquent pour décrire celui qui, pourtant, est bien son propre père.
-Tu ne peux pas m'abandonner à nouveau!, reprend-elle, des sanglots dans la voix. Pas maintenant! Nous venons à peine de nous retrouver...
-Tu veux dire que... tu me pardonnes? Que tu ne m'en veux pas?, fait une Dominique, incrédule.
-Te pardonner?, répond Cora. Te pardonner de quoi? Que du contraire, j'ai une dette envers toi: Tu as si bien pris soin de notre fille... Si longtemps!, achève-t'elle.
Mère et fille tombent dans les bras l'une de l'autre, bien vite rejointe par notre Caroline...
Dominique sanglote maintenant, la tête sur l'épaule de Cora...
-J'ai été si malheureuse, ma Coraline... Je m'en suis tant voulue d'avoir été si lâche... Si tu savais...
-Par chance, un jour, il m'a ramené Caroline... Elle te ressemble tant... Avec elle, j'avais à nouveau un peu de ma fille avec moi, tu comprends?, continue-t'elle. Je te croyais morte...
C'est la première fois que je les vois réunies, si proches les unes des autres...
Trois générations!, pense-je. Comme elles se ressemblent... Les mêmes yeux en amandes, étirés vers les tempes, les mêmes silhouettes, le même port de tête fier... Un peu comme des gitanes...
-Dominique, commence-je, ému malgré moi par la scène, ce n'est pas grand chez nous, mais si vous le voulez... Si vous vous sentez trop seule... et si Cora est d'accord, bien entendu, c'est avec plaisir que nous vous y accueillerons.
-Merci beaucoup, Pierre!, fait-elle, fixant sa fille dans les yeux, la voix pleine d'espoir.
Malgré elle, elle redoute encore de possibles réactions négatives.
-Bien sûr que je suis d'accord! On se poussera un peu!, dit Cora, en regardant sa maman, avec tendresse. Avec joie même! Nous avons tant de temps à rattraper...Tant de choses à nous raconter... -Tu m'as tant manqué, maman!, achève-t'elle, avant que sa voix ne se brise dans un nouveau sanglot.
Un lourd silence passe, seulement troublé par le tic-tac du coucou suspendu au mur, derrière nous.
-Mais... J'y pense?!, fait soudain Dominique. Que nous sommes bêtes! Réfléchissez un peu! Je vais être toute seule dans cette maison immense, maintenant... Puisque vous voulez bien me garder dans vos vies...
-Une maison où Caroline a ses habitudes: Elle y a toujours vécu! Et puis, il y a ses amies, en face..., reprend-elle.
-Ses amies?, l'interromps-je, m'efforçant de prendre un air sévère alors que j'ai une envie folle et irrésistible d'éclater de rire, maintenant que toute la tension nerveuse est retombée...
-Vous voulez dire: Ces jeunes artistes-peintres qui ont si joliment décorés mes murs et mes pompes à essence?, continue-je. Sans parler du reste...
Caroline a viré au rouge cramoisi.
-Pardon, papa... Je ne savais pas. Je... Grand-père m'avait dit que..., bégaye-t'elle, ne sachant si je suis réellement fâché ou non.
Papa! Dieu que ce mot tinte agréablement à mes oreilles... Je crois bien que jamais je ne serai lassé de l'entendre: Papa!...Papa!...Papa...

A suivre

loudé Mallorca

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